Lâche
et Ment
Il glisse sur l’automne, le visage déchiré
Par la brume qui se dissipe au cœur de ses regrets,
Il s’avance à pas incertains, flottant sur la passion
D’un hiver sans fin, d’un printemps sans raison,
Cet été pour son cœur fut encore meurtrié !
De si triste vacance qu'il faut encore oublier...
Surtout elle, si belle avec sa peau si dorée,
Encore une trop belle adoré à vite oublier.
Il se meurt en été sur un sol brûlant
D’amour enneigé le jour de ses vingt ans.
Condamné à l’exil dans un néant ardant,
Il se consume bravant la mort et ses courants.
N'entendant plus les oiseaux et leurs doux chants,
Ne voyant plus de beauté dans les fleurs des champs,
Méprisant le jour, il vie la nuit comme un chat errant.
Dans ses yeux aucune lueur, règne le néant...
De port en port, de ville en ville, il s’échoue
S’ouvrant les veines à chaque peine, à chaque coup
Il se vautre sur l’ennui et fait du déni un fidèle ami
Crache au ciel le soir venu son mépris
Et se cache du noir qui l’a vu choir toute sa misérable vie.
Comme une âme en peine, il traîne et joue,
À des jeux qu'il est sûr de perdre à tous les coups.
Défie le hasard en misant sa vie et il prie;
Ce dernier mauvais coup où enfin tout sera fini !
Au cimetière de ses repères, il repose sa rengaine
Buvant à la mer et se soûlant de haine
Il chante un passé de souvenir absent
Vide la vérité aux allures de faux-semblant
Blasphémant sa destinée de jurons en peine,
Il repeint ses souvenirs en noir et sang,
Espérant son devenir encore plus sanglant
Et lorsqu’il finit d’abîmer son corps de vin
Il s’en va chercher le sommeil au petit matin
Lâche de croiser la chaleur tendue d’une main.
Le Cœur Entre Tes Mains
&
Leo
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