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Les pensées célèbres, celles de la Vagabonde de la Poésie, les pensées Momoriciennes et les vôtres si le coeur vous en dit

C’est un saphisme de prétendre toujours trouver dans la vie active et surtout matérielle le sens de la vie intellectuelle et affective.
 
Entre ciel et mer, vers l'ultime rayon nous voguons, poussières d'étoiles nous avons vénéré le soleil créateur éternel, lui rendre à nouveau un flamboyant hommage, est un retour naturel aux sources où sont ancrées les racines profondes de l’humanité.
 
Jeunes poétes, un jour la prose envahira votre âme et une vague détresse du cœur évoquera avec mélancolie le bonheur de vos jeunes années.
Je te dédie cette pensée à mon ami Arthur Rimbaud, toi qui à 17 ans écrivais : "je regrette le temps de l’antique jeunesse".
 
Le conseil de révision les jeunes gens de Faycelles et des alentours en 1938.
Ces nouveaux hommes ont vingt ans !.

En cette fin de soirée, je vais vous parler du conseil de révision obligatoire à la belle époque de nos parents, grands parents, et pour n’oublier personnes de nos arrières grands parents!. De la même manière que l’on amène nos voitures au contrôle technique aujourd’hui, jusqu’au début des années soixante les jeunes gens de vingt ans devaient se soumettre à une visite médicale obligatoire pour savoir s’ils étaient jugés apte au service militaire national. Je ne vous raconte pas le stress que pouvez avoir ces candidats à la lointaine fourragère !. Habillés du dimanche, lavés au savon de Marseille grâce à l’eau généreuse du puits ou aux cours d’eau environnants, nos géniteurs ne la ramenaient pas bien large, ils allaient pour la première fois de leur vie enfin savoir s’ils étaient des hommes ou des sous hommes. Auraient ils le soir venu la chance de fêter avec les camardes ce grand pas vers ce qu’il y a de plus rassurant et de plus noble dans la vie être considéré en tant que bon mâle reproducteur, et prêt à servir avec abnégation notre cher pays.
Ils avaient rendez-vous à la mairie, ou pour une fois la salle d’attente servait de vestiaire, ils devaient alors se dévêtir jusqu’à se trouver entièrement nus. Montrer pour la première fois aux copains leur plus stricte intimité sans avoir un peu d’appréhension n’était pas chose aisée à cette époque croyez-moi dans nos campagnes retirées!.
Suis-je vraiment dans la norme, ai-je les bonnes mensurations, ne vais-je pas être la risée de mes camarades?.
Bon, quand il faut y aller, il faut y aller, de toute façon, on n’a pas le choix!.
L’heure est enfin venue !…nos asticots sont aiguillés dans la grande salle où habituellement on glisse une enveloppe dans une fente pour voter, et où se réunit le conseil municipal, enfin vous voyez où ils se trouvent non?.
Là, ils sont de suite dans le grand bain face à eux se trouve le médecin major, et cerises au pluriel sur le gâteau, le conseiller général, et tous les maires du canton!.
Impossible dans ces conditions d’avoir une subite érection, les femmes grâce à Dieu n’occupaient pas encore les lieux!.
Ces représentants de l’état étaient assis assis derrière une grande table, alignés pour ne rien manquer du spectacle qui allait se dérouler en direct en chair et en os, devant leurs yeux ébahis!.
Le cheminement était tout tracé un rituel bien rodé avait été mis en place, il était impossible de se perdre, il suffisait de suivre les flèches au sol.
Voici le déroulement du film chut on tourne!.
Tout d’abord, on toise l’animal puis on le pèse, ensuite on contrôle son acuité visuelle, et on finit ce tour de tête par l’audition. Maintenant reste à savoir si le torse est aussi parfait que le haut du buste. On mesure les bras en palpant les aisselles pour voir si quelques ganglions ne s’y trouvent pas, on prend aussi les dimensions du tour de poitrine, puis inévitablement on scrute l’entrejambe, et un petit palpage des précieuses au passage permet de vérifier que le compte est bon, et qu’elles sont bien descendues, enfin on mesure la longueur des jambes, et chose très importante pour les marches à venir les pieds plats sont inaptes au service chers canards!.
Devant le médecin-major, on refait un tour complet du propriétaire, on vérifie le blanc des yeux, l’état des narines, la dentition, les réflexes jugés à la réaction, aux coups sur les genoux, la souplesse est notée après quelques mouvements bien spécifiques.
On rapporte de bouche à oreille que le médecin-major trouvant un de nos conscrits Faycellois un peu maigrichon lui a dit “mon bonhomme il va falloir faire un peu de sport !” et notre vigneron vexé lui a répondu : " je travailha la vinha, ieu...ai pas besoun de fàser despòrt !” ("je travaille la vigne, moi, j'ai pas besoin de faire de sport")
Et ainsi exposés aux regards toujours intéressés des élus, pour cette grande représentation annuelle, ils vont de visite en visite, les bras ballants ou croisés sur la poitrine, ou dans le dos, la tête haute et le regard bas, ne sachant pas quand le défilé prendra fin, et ce n’était qu’après plus d’une heure et demi de scène qu’ils pouvaient enfin voir le rideau se baisser et ils ne poussaient un grand ouf de soulagement que lorsqu’un gradé leur tendait une feuille où il était inscrit la mention "bon pour le service". Ils ne restaient plus alors à nos acteurs d’un jour, qu’à se rhabiller le plus vite possible et à acheter des colifichets et le très attendu médaillon : "Bon pour les filles!”.
La qui suivait était très festive l’unique café du village était pris d’assaut, le bar ne manquait pas de munitions mais ne servait qu’à l’échauffement, il manquait par contre tragiquement de filles, aussi dans un élan commun irrésistible, ils se rendaient tous à pied à Figeac. où nos grands mères les attendaient bras ouverts pour une nuit dansante inoubliable !.
Ils se mettaient immédiatement au service des filles!…sourires

Je vous ai parlé d’un temps que seuls les gens de plus de 75 ans ont pu connaître !.
C’était le bon temps!…sourires
Imaginez-vous aujourd’hui à la mairie de Figeac en âge de faire votre service militaire face au maire et à tous les élus du canton!. Dans quel état d’esprit aborderiez-vous cette sacrée visite?.
Voici les jeunes de Faycelles dont je viens de vous parler, et oui les filles, ils se sont rhabillés que c’est dommage !…sourires
On est en 1938 vous devez en reconnaître quelques uns mon père est parmi eux, il s’agit du plus grand debout en partant de la gauche.
Dernière photo : les copains d’abord mon père est accroupi le premier à gauche.
 

Pièces jointes