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Citations, pensées momoriciennes, et petites histoires vécues…les miennes et les votres.

Celui qui essaie de tout prévoir va au-devant de beaucoup moins de surprises.

L’instant de la résurrection, s’il intervient, apparaitra pour nous instantanément juste après notre mort dans une magie parfaite !
Je vous explique :
Le temps est illusion, il est né de la pure imagination de l'homme, et n'a donc par ce simple fait aucune prise sur l'espace où règne le néant et les masses en expansion.
Nous sommes nés 13,8 milliards d'années après le bigbang ! Le temps vous a t'il paru long ?

C’est un coin de paradis en bordure de l’enfer où souffle un léger vent d’humanité.

Le pittoresque et la plastique en prose demandent un effort prodigieux.

Ne connaître de l’existence que les joies de l’art, bâtir son œuvre autour d’un espace impersonnel qui découle uniquement de l’intelligence et non des passions personnelles permet d’éviter la vie.

Les pauvres ne craignent pas le chaos ils le vivent journellement.

Il existe des journées si tristes, qu’on jurerait qu’elles ont été programmées pour ne pas être vécues !

La vie doit se construire autour d’une noble unité, il faut la vouer à une mystique intérieure profonde, et cultiver l’amour fruit du culte religieux.

Celle-là elle me plaît bien !
J’ai un humour à trois balles je jongle avec !
 
Une artiste lotoise oubliée à 10 lm de Figeac !
Il était très difficile d’être reconnue en tant qu’artiste féminine à cette époque !
Et pourtant elle avait un très grand talent n’est-ce pas ?
IMG_0707.png La peintre originaire de Saint-Pierre-de-Toirac a obtenu le Prix de Rome en 1937 à 25 ans. Pourtant, ses œuvres, inspirées des paysages du Lot, sont tombées dans l’oubli !

Saint-Pierre-Toirac. Lot : Edmée Larnaudie, lauréate méconnue du grand prix de Rome

"Son nom ne vous dit peut-être rien. Et pourtant. Née le 8 février 1911 à Saint-Pierre-Toirac, Edmée Larnaudie a marqué le paysage artistique du Lot et n’échappe pas à la malédiction des femmes artistes tombées dans l’anonymat. "Issue d’un milieu assez rural, elle dessine depuis son enfance", raconte Camille Lavoillotte, guide conférence à Cahors. Admise à l’Ecole supérieure nationale des beaux-arts de Paris où elle restera pendant la majorité de sa carrière d’artiste, elle devient l’élève de Fernand Sabatté entre 1932 et 1940. "En parallèle, elle intègre les ateliers d’art sacré fondés par Maurice Denis ce qui va se retrouver dans son œuvre : elle utilisera beaucoup la symbolique religieuse",
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Photographies : Edmée Launaudie à l’œuvre, et le mot est faible !
 
J’aime bien cette phrase car elle reflète bien je pense à mon image.

Tout en coinçant la bulle je bois une coupe de champagne à votre santé !

Plus les façades des maisons s’illuminent plus les têtes se vident ! Non allez ! C’est promis, je redeviens gentil en début d’année prochaine ! Hi

Si vous souhaitez enguirlander
quelqu'un la période si prête !

Je croise de plus en plus d’illuminés c’est la période qui veut ça ?

Celui qui essaie de tout prévoir va au-devant de beaucoup moins de surprises.

Oh toi qui abandonne lâchement un animal, je te maudis !

Que de fastidiosités cette année le pays n’est-il pas en ruine et à la dérive ?

Il est plus facile et rentable de chercher de l’or dans le cours d’eau d’un ruisseau asséché, qu’un médecin généraliste dans nos campagnes !

L’amour est toujours à réinventer !

Ce qui est exaspérant c’est la faculté qu’ils ont de faire croire qu’ils volent au secours des pauvres pour au final enrichir un peu plus les riches !

Je suis un psychopathe narcissique qui suis-je ?
J’ai échoué à deux reprises au concours d’entrée à l’école normale supérieure !
Il était déjà hors sujet !
Dixit un élève qui l’a connu, et qui a été diplômé de cette grande école.
 
Louise Boyer, fut un long moment ma grand-mère adoptive IMG_0735.png IMG_0736.png

J’ai bien connu la mère de l’illustre acteur figeacois Charles Boyer, au début des années soixante, elle occupait la chambre numéro 23 de la clinique Font Redonde. J’allais régulièrement lui rendre visite, et j’ai eu la chance de voir de nombreux films à ses côtés où son fils Charles bien entendu tenait le rôle principal. Je l’entends encore me dire de sa voix douce : "Maurice c’est Charles mon enfant, tu vois comme il est beau! ".

Je lui répondais par l’affirmative, mais je remarquais surtout les belles actrices qui gravitaient autour de lui !

Elle commentait les images, et semblait connaître les scénarios par cœur !

Le carré blanc était à cette époque de rigueur mais j’étais sous sa tutelle, et les sœurs n’avaient aucun reproche à me faire !

Nous n’avions pas tout à fait les mêmes goûts en matière cinématographique.

Mon héros était un chien du nom de Rintintin, elle, n’avait d’yeux que pour les productions

romantiques où son enfant captait tous les regards.

Elle ne m’en voulait pas pour autant, je frappais souvent à sa porte, elle avait toujours un bonbon ou un gâteau à m’offrir, et elle me disait en partant : "Maurice promets-moi de revenir me voir demain !".

Combien de fois pour me montrer digne de sa gentillesse j’ai entonné une chanson yéyé de Sylvie Vartan, Sheila, ou de Johnny Hallyday j’étais moi aussi un acteur dans mon genre.

Elle me souriait et les jours de grand spectacle je lui récitais quelques vers de la Fontaine.

À mes yeux elle paraissait très âgée, mais avait une fraîcheur d’âme surprenante, elle est morte si je me souviens bien en 1966.

Son fils Charles lui avait trouvé cette maison de retraite à Figeac où elle a eu une fin d’existence heureuse, du moins c’était l’impression qu’elle me donnait.

Une vraie grande dame Louise qui m’avait en quelque sorte adopté, et aimé j’en suis convaincu comme un petit fils l’espace d’un long moment.
 
FIGEAC dans les années trente…

On se déshabille à Figeac, l’épouse à Charles Boyer Pat Patterson s’expose sans se douter que des jeunes yeux l’observent!

Voici une petite anecdote que je tiens de mon cousin de Figeac, âgé aujourd’hui de 94 ans.
Lorsque Charles Boyer et Pat venaient en vacances à Figeac pour saluer la famille, tous les habitants du grand Figeac étaient bien entendu au courant bien avant leur arrivée! IMG_0734.png
La famille Boyer avait un jardin attenant à la maison, où se trouve aujourd’hui la banque Populaire.
Un mur d’enceinte presque infranchissable l’entourait.
C’était donc avec l’esprit tranquille que la belle épouse de Charles allongée sur une chaise longue prenait son bain de soleil quotidien.
Cela pourrait paraître très naturel de nos jours, mais cette actrice et grande dame faisait parfois du nu presque intégral !
Elle pensait sûrement être à l’abri des regards indiscrets!
Il n’en était rien, une maison près de la poste actuelle avait une vue suffisamment dégagée, pour qu’on puisse lorgner vers cette ravissante créature.
Je peux pouvoir dire sans me tromper que Pat Patterson fut la première figeacoise à s’être adonnée à un bronzage très méthodique dans notre chère ville.
Bien sûr cette courte histoire est véridique sinon elle n’aurait aucun intérêt.
Évidemment j’ai les noms des jeunes gens qui à l’époque ont vécu cet enchantement éphémère ! Sourires
Comme il est dit dans la chanson de Georges Brassens : Quand Margaux dégrafait son corsage, pour donner la gougoutte à son chat, tous les gars du village étaient Là! Là! Là! Là! Là!
En l’occurrence c’était la belle Pat !
Je joins, une photographie de l’actrice Pat en tenue légère, elle profite des rayons lumineux du soleil figeacois sur sa chaise longue sophistiquée à ombrelle, le nec plus ultra de l’époque !
… Non…mais!…Vous ne pensiez tout de même pas la voir encore plus dévêtue ?…Si ?
Bon! Pardonnez-moi, mais aujourd’hui il y a prescription, et j’ai bien connu la belle mère à Pat qui me pardonnera j’en suis certain !

Cette photographie est l’œuvre de Charles elle a été prise vers la fin des années trente.
 
La preuve formelle de l’existence extra-terrestre tient dans le fait qu’ils ne cherchent pas à rentrer en contact avec nous.

Pour mes admittances voici ma prochaine adresse postale :
Voie céleste des âmes aux corps ensevelis
20 chemin de la purge obligatoire
Le ciel

La chute de la libido tombe parfois à pic !

Est-ce grave ?La majorité des français pensent que le soleil gravite autour de terre !
Est-ce dû à une réminiscence de leur éducation religieuse ?

Que sont devenus les si bons mais si lointains souvenirs ?

Le premier écueil à éviter pour maintenir en vie un récit est celui de la monotonie.

C’est quand je suis amoureux que j’offre ma plus belle écriture ! Hélas, je pense que cela ne m’arrivera plus.

Ils sont légion ceux qui s’aiment aujourd’hui, et se détesteront demain !

L’harmonie d’un couple peut se mesurer grâce à la distance qui les sépare quand ils se déplacent dans une rue.
 
Je n’ai pas de touches sur les sites de rencontres !
Voici mon profil : Je n’aime pas les voyages, ni les sorties au restaurant, ni aller au cinéma et au théâtre où toutes autres formes de loisirs coûteux !

Si quelqu’un peut m’aider à rédiger un nouveau profil plus flatteur peut-être ? Mais attention sans mentir !

« Errare humanum est, perseverare diabolicum »
On finit toujours par payer l’addiction !

Fuir peut être assimilé à un acte de courage !
J'ai fui l'amour de la gazelle ce qui m'a rendu savez-vous invincible !

À mon amie Emilie toujours très alerte malgré ses 102 ans j’ai posé la question habituelle :
Quel est ton secret pour vivre si longtemps ?
Elle m’a répondu : - Mais…Maurice, j’ai bien trop peur de mourir !

La preuve formelle de l’existence extra-terrestre tient dans le fait qu’ils ne cherchent pas à rentrer en contact avec nous.

Pour mes admittances voici ma prochaine adresse postale :
Voie céleste des âmes aux corps ensevelis
20 chemin de la purge obligatoire
Le ciel
 
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Aujourd’hui, voici ma représentation de profil. Enfin, je devrais dire de face, avec toutes les difficultés que j’ai pu rencontrer pour me mettre en valeur sur les parois de ma grotte préférée.

Physiquement comme vous le constatez toutes et tous, je suis un très beau spécimen ! Je fais parti de la tribu du sujet des amateurs de silex depuis de très nombreuses générations ! Mes aïeux l’ont observé sur toutes ses facettes ou ses coutures si vous préférez, jusqu'au jour où ils ont eu la géniale idée de le tailler pour le rendre plus tranchant, et bien des siècles plus tard de le frapper énergiquement pour en obtenir des étincelles.
Grace à eux je suis devenu une référence pour le primate connu sous le nom d’homo sapiens.
En ce moment, je recherche une belle femelle pour copuler ! Je me contenterai bien entendu d'une néandertalienne si je ne trouve pas mieux à me mettre sous les poils ! Cependant, le bruit court sous les falaises qu’un homo erectus a érigé un camp sur mon territoire ! Je pensais qu’il avait disparu depuis la dernière montée des eaux ! Enfin, je vais établir un droit de cuissage, l'important pour moi est de transmettre mes gènes si précieux n’est-il pas ?
Pour résumer mon statut, je suis heureux sur ma terre natale, toutefois, le climat est entrain d’évoluer comme les espèces, et j'ai de plus en plus froid.
Je vais tenter en frottant deux pierres à étincelles de propager un feu vers la grande forêt, il faut absolument que je réussisse ma transition écologique ! On ne peut plus compter en ces temps d’incertitudes sur l’éclair qui vient du ciel providentiel pour accomplir cette tache au combien salutaire.
Les dieux nous abandonneraient ils ?
Sans ces conditions sine qua non réunies les parties les plus précieuses de mon beau corps anatomique vont geler, et s’en suivra alors, hélas, l'irrémédiable extinction de ma précieuse race !
J’ai comme vous le voyez beaucoup de problèmes à résoudre en cette période de mammouths maigres, mais j’ai une imagination sans limite !
 
Dernière édition:
IMG_0771.png IMG_0772.png IMG_0778.png IMG_0776.png TERROU HAUT LIEU DE LA RÉSISTANCE DANS LE LOT !

Un bonheur n’arrive jamais seul !

Je sais que vous aurez du mal à me croire, mais je vais en quelques lignes, vous brosser l’aventure que j’ai vécue il y a une petite semaine.
Alors que je m’évertuais à rechercher d’une ferme, où mon père maquisard avait trouvé refuge à deux pas de Terrou et que j’étais perdu dans un dédale de chemins, les uns plus impraticables que les autres, j’ai fini mon errance stressante au centre du bonheur !
Là, à deux pas de moi, se trouvait une charmante créature tronçonnante style en main, elle débitait méthodiquement du bois de chêne! Je fus, je dois vous l’avouer surpris par cette situation quelque peu insolite! Imaginez, une plantureuse beauté dans cet exercice quelque peu périlleux ! Elle me tournait le dos et le bruit strident de la bête enchaînée couvrait mes pas, ce fut donc un choc pour elle de me voir apparaître au dernier moment ! La face non cachée de cette bûcheronne était aussi attirante que sa belle esquisse dorsale. Par chance les mots que j’ai prononcés l’ont rassurée dans la foulée.
L’ancien play-boy du cyclisme régional entrait de plein pied si je peux m’exprimer en ce terme dans l’antre du bonheur ! Ainsi, on peut tomber nez à nez avec lui, alors qu’on ne le cherche pas spécialement et qu’au contraire on se désespère à l’idée que l’on n’est pas sur une bonne voie !
Cerise sur la bûche, période de Noël oblige, la beauté s’est montrée d’une gentillesse infinie , comme quoi, le dicton s’est avéré vrai! Un bonheur n’arrive jamais seul !
La suite de cette aventure je la garde pour moi, même si j’en conviens, vous devez vous demander et cette fois c’est votre curiosité qui oblige, comment elle se poursuit.
Enfin, comme les adeptes des réseaux sociaux le disent : Ce ne fut que du bonheur!
Eh quoi ?…Que me soufflez-vous ? Est-ce que j’ai fini par trouver le refuge guerrier de mon père ? Oui ! A deux pas du battement de coeur tant convoité !
Dans l’enchaînement de cette impensable épopée, je n’ai pas eu le réflexe de fixer sur la pellicule la princesse du lieu, qui répondait au prénom évocateur de Félicité ! Trop heureux vous vous en doutez d’avoir pu fixer sur mon objectif le principal point d’intérêt de ce petit récit, que j’ai géolocalisé avec grand soin. Ne soyez pas impatient, faites comme votre serviteur en lignes, un jour j’en suis persuadé vous toucherez du doigt à votre grande surprise le sein même de la béatitude, alors que vous ne vous y attendez pas du tout !
Un petit indice quand même, vous le découvrirez très certainement au milieu de nulle part et vous atteindrez sur le champ le summum de la sérénité.

Les photographies qui suivent géolocalisent le centre du bonheur dans la région de Terrou, et une entrée bien connue des maquisards.

A noter que le village de Terrou a été incendié par les allemands. Le clocher de l’église n’a pas été épargné.
Terrou a reçu la médaille de la résistance…Seuls sept autres villages dans le département ont eu droit à cette distinction.
 
Je pense l’avoir déjà posté sur cette page, mais il est vraiment de saison actuellement.
Il connaît une bonne lecture sur le forum de Figeac.
Il est à lire, et éventuellement à relire ! J’ai entendu de la bouche de ma maman des centaines de fois les mêmes histoires le soir avant de m’endormir !
Pour autant, j’étais toujours dans la demande.
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Le Noël d’un pauvre dans la région de Figeac, à la fin des années cinquante

J’aurais pu titrer le vrai esprit de Noël

Une fête reste une fête, que l’on soit riche ou pauvre. Noël résonnait ainsi en moi lorsque, petit bonhomme, mes yeux commençaient à scintiller à l’approche d’une journée qui, par tradition, ne pourrait être qu’enchantée! Aussi il ne fallait pas négliger les préparatifs afin que le vieillard à la grande barbe blanche puisse repérer de loin ma petite maison, sa cheminée, et qu’il soit surpris par une décoration que je souhaitais aussi féerique que possible. Il fallait donc tout prévoir afin que cette nuit s’illumine de couleurs scintillantes. Mon premier travail consistait à partir à la recherche de ce qui ressemblerait le plus possible à un beau sapin. Mon père m’avait longuement expliqué que le Roi de la forêt ne devait en aucun cas être coupé pour servir à la décoration, c’était d’ailleurs pour lui une atteinte à la vie, et il ajoutait même qu’un acte criminel de ce type devrait être sévèrement puni! Je doutais un peu face à ses fortes paroles, mais quelque chose en moi m’obligeait finalement à les prendre au sérieux. Cet homme était un sage, alors rien ne devait m’éloigner du chemin qu’il traçait avec bienveillance pour moi. Il me montra alors du doigt la colline en me disant que j’avais de quoi trouver mon bonheur dans ce coin aride parsemé de plantes sauvages plus ou moins vertes et plus ou moins rampantes. C’est donc dans l’espoir d’une découverte originale, muni d’une petite hachette et d’un grand sac, que je suis parti confiant à la recherche de ma bonne fortune. Au-dessus de la voie romaine, des plantes dont j’ignorais le nom allaient pouvoir faire illusion. Je ramassai d’une main agile la fraîche mousse verte non loin de la fontaine gauloise aujourd’hui disparue. Quelques tiges feuillues piquantes à souhait ornées de boules rouges que l’on nomme aubépine donneraient un peu de gaieté à l’ensemble. J’oubliai, la mort dans l’âme, le magnifique jeune sapin Douglas aux larges et douces ramures où nichait une mésange, pour enfin me trouver face à un beau genévrier qui, une fois en place, devrait sans compromis se substituer au petit prince de cette colline. Quelques traces marquaient sur la neige et me rappelaient que l’endroit n’était pas aussi désert qu’il semblait paraître.

Je ne sais pas si vous l’avez constaté, mais lorsque l’on est occupé, le père temps semble s’écouler plus vite. Le clocher de la petite église du Mas du Noyer me fit un signe avec insistance,. Il était urgent pour moi de quitter ce paradis ombragé aux blancheurs éternelles. Chargé comme pouvait l’être jadis un mulet, je rebroussai chemin, habité par une certaine fierté pour planter le décor! Près de l’âtre deux petites bûches savamment ajustées bout à bout entretenaient une flamme tiède, animée par quelques braises. Après avoir intelligemment égayé la pièce d’artifices, le chef d’œuvre prenait enfin forme et notre poivre du pauvre finissait par ressembler à s’y méprendre au plus beau roi que la forêt pouvait abriter lors d’une nuit givrée. La neige cotonneuse faiblement éclairée par un halo lunaire rasant finissait par ajouter à ce décor enchanté un effet surréaliste.
C’était mon premier cadeau, celui-là je l’avais mérité, et à lui seul, il comblait pratiquement toutes mes espérances. La nuit du réveillon était semblable à toutes les soirées en attendant le repas du lendemain qui, tradition oblige, était légèrement amélioré. C’est donc avec amour que ma maman me prépara, pour marquer de son empreinte ce qui devait être à ses yeux aussi un soir de réveillon, un bol de chocolat. Elle me le servit accompagné de larges tartines qu’elle avait généreusement recouvertes d’une délicieuse confiture maison de myrtille. J’avais couché en résonance phonétique sur une feuille une liste d’envies, cette symphonie sans fausse note paraissait interminable. Mon imagination dans ce domaine musical semblait n’avoir aucune limite. Avec délicatesse j’avais glissé cette missive aux grands airs d’espoir dans une enveloppe blanche, puis dans une de mes chaussures alignée au cordeau face au plus fier des conifères.

Il fallait, en bon enfant prévoyant, penser au vieil homme au traîneau qui dans sa longue tournée allait avoir froid et faim. Un bon verre de lait entier de la Blanchette aurait toutes les propriétés d’un bon remontant, et lui ferait le plus grand bien après un si long voyage. L’heure des songes enchantés allait bientôt sonner, et c’est après un petit papa Noël entonné par la voix douce d’une mère à l’écoute des moindres désirs de son rejeton que mes paupières allaient se fermer lentement, éclipsant d’un souffle léger ma conscience. J’étais enfin baigné dans un espace enneigé où mille carillons me berçaient avec délicatesse en m’éloignant lentement d’une douce réalité. Puis arrivait comme par magie l’instant solennel où, d’un pas décidé, je me dirigeais vers le coin rêvé aux multiples surprises ! D’un seul coup d’œil j’apercevais le verre vide de son contenu qui témoignait que le brave vieillard à la grande hotte ne m’avait pas oublié ! Mais où avait-il déposé les paquets renfermant mes cadeaux ? Mes chaussures étaient bien à leur place, et l’enveloppe avait bien disparu ! C’est à ce moment précis que j’ai entendu ma maman prononcer ces mots dont l’écho revient encore en moi comme dans une mauvaise fiction : - Tu sais, Maurice, j’ai vu le père Noël, il a pris ta lettre et tout en buvant ton verre de lait, il m’a expliqué qu’il n’était pas plus riche, hélas, cette année que l’année dernière, qu’il avait été obligé de donner ses jouets à des petits enfants bien plus pauvres que toi. Il te remercie pour ta délicate attention, il a laissé ces quelques oranges en témoignage de son passage. Avant de s’éloigner sur son traîneau tiré par deux superbes rennes, il a ajouté qu’il ferait son possible pour t’offrir un cadeau présent sur ta liste la prochaine fois, il m’a chargée de t’embrasser. Ces paroles aussi tendres que dures à entendre, puis à accepter, m’ont cependant rassuré. Le père Noël était très pauvre certes, mais il existait bien, c’était un personnage juste et droit, semblable en tous points à Dieu! Il ne m’avait pas oublié dans son immense tournée autour de la terre ! Cela suffisait à me rendre heureux et joyeux, à l’image de cette fête aussi mystérieuse que magique pour un petit homme…NOËL !

Maurice Marcouly
 
Il faut être et non paraître avant de disparaître et comparaître.

On peut être et avoir été.

Je vais au rebours de l’opinion de tous, j’aime m’opposer à la logique implacable des choses, je suis un enfant terrible.

Puis est venu le temps des Noëls factices, sans esprit, sans magie et sans neige !
 
Dernière édition:
Avez-vous connu cette façon d’informer la population chez-vous ?
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Tout ce qui a touché de près Capdenac Gare jadis peut raisonner dans la ville de Figeac en tant que souvenir d’avant 1990 !
Avez-vous eu l’écho à Figeac de la façon ingénieuse qu’avaient vos plus proches voisins pour véhiculer l’information dans leur ville cheminote ?

CAPDENACOISES et COIS VOTRE ATTENTION S’IL VOUS PLAIT!

Avant 1952 les annonces liées à leur petite ville se faisaient à grands roulements de tambour !
Le crieur de service était là, pour vous prévenir des événements qui allaient avoir lieu dans nos villages.
C’est donc en 1952 que la municipalité de Capdenac Gare a décidé de mettre en place un système bien plus ingénieux et moderne, composé d’un ampli ligne du type Bouyer, suivi d’un ensemble de haut-parleurs de la même marque, le tout était dissimulé à chaque coin du grand village sur les points hauts.
C’est ainsi, que depuis son bureau, la secrétaire de mairie annonçait les nouvelles.
Une musique très lugubre (La marche funèbre de Chopin) alors résonnait pour les deuils, une autre plus entraînante et gaie était destinée à des annonces culturelles voire associatives, enfin diverses !
Les commandes de ce système révolutionnaire pour l’époque étaient confiées à YVONNE! Sa la voix bien aveyronnaise légèrement rocailleuse, et tremblante se faisait alors entendre! D’un ton toujours imperturbable elle nous prévenait !
-Aujourd’hui à 16 heures auront lieu les obsèques de ……….
Ou : Demain sur la place du 14 juillet le cirque….etc !
C’était sa manière de gagner sa vie, de se sentir très utile à la communauté, et de mettre un peu de "beurre" dans ses épinards!
Celles et ceux qui l’ont bien connu comprendront !
Mais, comme vous ne l’ignorez pas, dans la vie, tout système aussi révolutionnaire soit-il a une fin ! Cette musique, et cette voix au timbre inimitable qui avait titillait nos tympans a fini par se taire à jamais !
Aujourd’hui, la froideur des petits tableaux muets l’ont remplacé pour ce qui concerne les décès.
Elle a subi le même sort que la voix de la gare !
Et ses perpétuels : Capdenac ! Capdenac buffet ! Tous les voyageurs descendent de voiture ! Direction Cahors première quai première voie…Direction Rodez deuxième quai première voie !
Je dois dire, puisqu’on me l’a rapporté, que lorsque les voyageurs qui avaient pris le train de nuit à Toulouse arrivaient en gare de Capdenac ils se souvenaient toute leur existence de cette douce et charmante voix qui les avait sorti des bras de Morphée !
Évidemment, les gens de moins de cinquante ans sont loin de se douter, que dans le passé nos petites villes étaient à la pointe du progrès !
Les points d’ancrage des hauts parleurs à Capdenac se trouvaient de mémoire : À la mairie, sur la toiture du grand bâtiment de l’ancienne gendarmerie et au sommet du clocher de notre Dame des voyageurs !
Notre Dame ainsi donnait de la voix à la grande surprise des touristes !
 
Longtemps je me suis demandé, aujourd’hui beaucoup moins, est-ce un début d’alzheimer ?

Je cherche un lit en 360 pour avoir une nuit panoramique.

J’adore l’autodérision, j’en use, j’en abuse, j’en paie l’addiction.

Mieux vaut avoir l'esprit résolument tourné vers le cul que vers le culte.
C’est une pensée largement partagée par les ecclésiastiques !

Je dois avoir chopé le Covid je n’ai plus goût à rien.

Il n’est pas aisé d’entrer dans le cœur des hommes pour se sentir aimer.
 
IMG_0949.png IMG_0950.png Sous la marquise de notre dame des voyageurs à Capdenac Gare un vieux cheminot est songeur !

Sur le chemin aux traverses entre Capdenac et Cahors l’homme de fer parle d’une seule * *voie ! Ses larmes aux vapeurs amères lui remémorent le temps d’une illusion parfaite, où les bêtes noires aux rames bruyantes interminables dans un élan d’enfer longeaient la rivière, puis, s’engouffraient sans frayeur dans l’antre de la terre en déchirant les tunnels tout en sifflant leur foi aux gardes-barrières.

Ou voix…au choix

Ou à la manière de Paul Verlaine à la plume magique pour décrire le mouvement infernal de la bête noire :

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent ?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'oeil au passant.

https://www.google.com/url?q=https:...o7QBegQIFRAF&usg=AOvVaw2bdmhzoKjVAmkSV1WJAfNb

Ah ! Si nos anciens parents cheminots revenaient, ils n’en reviendraient pas !
 
Dernière édition:
IMG_0967.png IMG_0971.png J’ai un message à vous faire passer dans un premier temps de la part d’Arthur Rimbaud :

Il vous prie de l’excuser de ne pas être né ailleurs qu’à Charleville-Mézières !
Il comprend très bien, que vous boudiez le déplacement, pour vous rendre au musée qui lui est consacré dans cette ville.
Arrêtez de lui envoyer du courrier au pied de sa tombe, son âme aux ailes de vent ne fréquente pas les lieux lugubres, froids, et humides, il aime les pays chauds !
Son auberge est toujours à la Grande Ourse quoi qu’il ait une préférence pour La Croix du Sud !

Poètes, écrivains, artistes, vous êtes tous des fainéants !

Ne vous faites pas trop d’illusions quant à la considération que pouvaient avoir les gens sur les plus grands artistes de la plume, du pinceau, de la sculpture, ou de la musique, et cela à toutes les époques.
Beaucoup d’écrivains ont eu une enfance malheureuse, ce qui leur a permis de développer un style d’une sensibilité à fleur d’encre.
L’émotion ne peut germer réellement qu’au sein d’une histoire vécue, l’imagination n’a que très peu d’emprise sur un écrit à très haute sensation.
Les écrivains, entre-autres, ont souffert de la proximité qu’ils avaient avec les bouches d’ombres qui gravitaient autour d’eux !
Ainsi, Arthur Rimbaud écrit! : " J’ai horreur de tous les métiers ! Maîtres et ouvriers, tous paysans ignobles, la main à la plume vaut la main à la charrue".
Le très grand Flaubert s’insurge ! "Et dire que l’on croit que je m’amuse !" Il écrit à Louise Colet sa copine : " Je travaille comme un acharné ! Il m’arrive d’écrire jusqu’à sept lignes par jour, je suis épuisé !"
Il a besoin de trois stères de bois pour se chauffer ! Un écho revient à ses oreilles : - Il n’a qu’à aller se les couper ce fainéant !
Et pourtant il aligne des lignes au labeur épuisant où la plume sculpte péniblement ses sillons éternels.
Aujourd’hui, comme hier, l’oisiveté perçue par le voisinage est méchamment jugée, ainsi mon ami Philippe champion de France de cyclisme professionnel, alors qu’il enfourchait son vélo pour parcourir plus de 200 kms à l’entraînement était le plus grand fainéant du village !
Rendez-vous compte! Il partait se promener à bicyclette pendant que son épouse travaillait pour nourrir sa famille !
Ainsi vont les quolibets dans l’entourage de l’artiste qui meurt le plus souvent sans aucune reconnaissance.
Son œuvre elle, parfois, aura bien plus tard un écho retentissant, espérons que cette reconnaissance tardive ne dérangera pas son âme dans son repos tellement mérité.

Cher Arthur, ne prend pas cet air triste ! Aujourd’hui tu serais relégué très certainement au rang des poètes désespérément inconnus !
 
IMG_0979.jpeg IMG_0981.jpeg Allez la der des ders ! On vieillit bien du côté de la Madeleine dans le département du Lot !
Alors que je lui demande quel est son secret pour devenir si âgée elle me répond naturellement : - Mais, Maurice, J'ai bien trop peur de mourir ! Sourires

Voici Momo, et son amie Suzanne qui va avoir

Voici Momo, et son amie Suzanne qui va avoir 103 ans ! Elle vit seule dans sa maison, et va nourrir ses deux ânes matin et soir seau en main. Elle traverse la route départementale 122 en regardant bien à droite, et à gauche, m’a t’elle dit pour me rassurer !
Quand la division Das Reich est passée lors de la rafle de Figeac, deux soldats se sont présentés face à elle !
Elle avait 22 ans…
Ils recherchaient d’éventuels maquisards et perquisitionnés les maisons à la recherche d’armes.
Ils sont entrés dans sa chambre et ont fouillé son armoire qui avait trois tiroirs.
Un pistolet de gros calibre était grâce au ciel dans celui qu’ils n’ont pas ouvert !
Un des deux S S a montré alors du doigt le lit à son camarade en la regardant et en rigolant, mais ils ne sont pas passés à l’acte !
Suzanne m’a dit : - J’ai bien cru que j’allais passer à la casserole !
Petit détail Suzanne n’a pas de lunette, elle à toujours eu une excellente vue !
Sur la photo elle est fière de me présenter son vieux poupon !

Elle vous souhaite avec moi une longue vie, et une excellente année 2025 !

Petite anecdote relative à Suzanne.
Alors qu’elle constate une fuite d’eau causée par le déplacement d’une tuile, elle fait appel au couvreur du village, Jean Paul.
Elle ne va pas tarder à avoir 100 ans cette année là.
Jean Paul arrive à son secours avec la grande échelle de 13 mètres qu’il déploie entièrement.
Il se trouve sur la toiture de la maison quand il entend tout à coup une petite voix au bout de l’échelle qui l’interpelle en lui disant : - Pas là Jean Paul plus à droite !
Suzanne n’a pas le vertige, et s’accommode de toutes les situations !
L’expérience accumulée tout au long de son grand âge très certainement !
 
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