Plop, plop font les perles carmins en s'écoulant
Du flanc héroïque de l'abruti allongé.
Chausse et chaussure, il songe subitement
Qu'il viens de se souiller.
Et le visage béant, comme seuls l'ont les idiots,
Il se vois déjà accueillis comme un héros,
Buvant l'élixir des braves, des courageux.
Le visage cave c'est un pisseux.
On charge le débile à l'arrière d'une carriole
Où s'entasse ses paires afin qu'il ne dépareille.
Amalgame de chair mutilée toute molle,
Ode à la bêtise, maux et merveilles
En portion individuelle rapatrier
Un numéro sur l'orteil de chacun.
On médaille les cadavres pour les exhiber,
Le clairon sonne le défilé des crétins.
Tous s'extasient et acclament le retour
D'une viande de choix qu'ils s’apprêtent à consommer.
On psalmodie leur prénom tour à tour,
On demande aux pleureuses de ne rien gâcher.
Pleurez, oui, pleurez nos sauveurs
Partis mourir en terre étrangère !
Grâce à eux nous semons le malheur
En l'honneur de notre bannière.
Du flanc héroïque de l'abruti allongé.
Chausse et chaussure, il songe subitement
Qu'il viens de se souiller.
Et le visage béant, comme seuls l'ont les idiots,
Il se vois déjà accueillis comme un héros,
Buvant l'élixir des braves, des courageux.
Le visage cave c'est un pisseux.
On charge le débile à l'arrière d'une carriole
Où s'entasse ses paires afin qu'il ne dépareille.
Amalgame de chair mutilée toute molle,
Ode à la bêtise, maux et merveilles
En portion individuelle rapatrier
Un numéro sur l'orteil de chacun.
On médaille les cadavres pour les exhiber,
Le clairon sonne le défilé des crétins.
Tous s'extasient et acclament le retour
D'une viande de choix qu'ils s’apprêtent à consommer.
On psalmodie leur prénom tour à tour,
On demande aux pleureuses de ne rien gâcher.
Pleurez, oui, pleurez nos sauveurs
Partis mourir en terre étrangère !
Grâce à eux nous semons le malheur
En l'honneur de notre bannière.