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Les pensées célèbres, celles de la Vagabonde de la Poésie, les pensées Momoriciennes et les vôtres si le coeur vous en dit

Cette semaine je termine mes corrections de récits…avec Gargantua
Je vais débuter celles de la prose poétique.
Pour ensuite continuer avec la poésie et terminer avec une certaine de pensées Momoriciennes.
 
Poète face à sa table bancale

Résigné au jeûne, aux engelures et à l'abstinence, de la soupe le matin, à midi et le soir, penché au dessus de ma table bancale, les yeux rivés sur mon encrier, les doigts gelés, je médite en silence. Au-dessus de moi, des pas légers en équilibre sur les poutres pianotent gaiement! La porte lézardée favorise une bise aigre venue des ténèbres qui s’engouffre en silence. Ma plume d’oie agite son aile rythmée au diapason d’un son qui me glace le sang. Un moment désœuvré je m’apprête à œuvrer face au vieux bougeoir où vacille, langoureuse, une flamme fragile. Sa douce lueur éclaire d’ombres folles mes anciens élans aux airs poétiques. Un verre d’absinthe à la main, mon seul réconfort dans cet antre d’inconfort, je m’énivre. Ma muse s’approche, je l’entends, elle vient, j’en use, j’en abuse jusqu’au matin naissant je flirte avec l’art aux pleins et aux déliés encrés d’idées divines.
 
Le poète

La valeur artistique d’un poète ne repose pas sur le nombre conséquent de ses écrits, mais au contraire sur le condensé d’une œuvre réduite à l’essentiel, résolument tournée vers l’unique obsession qu’il a de la beauté dévoilée par sa plume. Cette page sonore, il la veut cadencée par le style où cohabitent harmonieusement idées, forme et vérité. Ces valeurs primaires, servent d’encensoir aux mots posés qui subliment ses phrases hautement sculpturales. Ce tableau à la redoutable teneur créative, au sens profond du détail, peint par petites touches successives, font de lui un artiste à l’esprit unique. Il lui permet de se libérer de toutes les lourdeurs liées aux vilénies et bassesses triviales du monde qui l’entoure, il arrive ainsi à les fuir l’espace d’un instant.
 
A revoir ! L’heure des hyménées résonne

Certains jours sont marqués d’un doux parfum printanier qui sublime nos sens, élève nos plumes vers les plus hauts sommets de l’idée où plane l’esprit de dieu.
Nous voulons vivre le présent dans toute sa sérénité, oublier les vilénies de la vie ordinaire et les bassesses du monde.
Nous voguons dans un océan de rêves aux multiples couleurs, nous touchons l’éternel des yeux, nous aimons nous confondre dans l’illusion du temps, nous respirons au rythme de la symphonie des chœurs qui bercent mélodieusement nos âmes en lévitation.
Poussières d’étoiles aux confins de l’univers le vide sidéral nous offre un merveilleux pouvoir, celui d’enfin aimer et de se savoir aimé.
Nous gravitons autour de l’astre promis
aux rayons attachants, à la chaleur divine, nous sombrons par instant dans ses spasmes envoûtants, l’irréel nous séduit, apprivoise nos craintes, sait captiver nos sens, l’heure solennelle embrase notre esprit, nous inonde de songes, fait résonner en nous les cloches du bonheur.
Vibrations lancinantes, horloge du présent vous cadancez nos vies à l’ombre des saisons qui voient fleurir nos jours et mourir nos amours.
Frémissons à l’idée qui encense nos corps sous un ciel scintillant où vivaient nos ancêtres.
L’air que l’on respire sur les plus hautes cimes nous envoûte, favorise la migration de nos consciences, est propice aux exhortations surnaturelles, à peine voilées par un léger souffle de réalité.
Aujourd’hui l’émotion en nous est grande, les secondes, les minutes, les heures se succèdent aussi lentement qu’on les aurait souhaitées rapides, elles nous rapprochent pourtant inexorablement de notre belle destinée.
Nous essayons d’embellir notre corps, nous le souhaitons à la hauteur de notre esprit, nous savons qu’elle, ou qu’il nous attend et nous ne voulons en aucun cas décevoir.
Impitoyable, est cependant la vie qui condamne nos entrailles, comptons dans ses chagrins les plus redoutables, celui d’avoir déjà perdu nos parents, amis ou camarades sans avoir pu vieillir encore quelques années ensemble, afin qu’ils puissent partager avec nous ces moments solennels, où tinte à la volée l’heure sacrée et tant attendue des tendres hyménées.
 
Dernière édition:
Définitif
Le Quercy avant la Révolution avait de très larges épaules!
Je vais vous parler aujourd'hui des Igues!
Non pas de mézigue ou de tézigue, ou de sesézigues, des igues tout simplement.
Si vous vous promenez un jour dans la forêt de la Braunhie, faites attention où vous posez vos pieds, les marches risquent d’être très hautes.
On a l’habitude d’entendre parler du gouffre de Padirac à juste titre, c’est le plus grand, le plus beau, et surtout le plus accessible pour les touristes.
Mais le Quercy est truffé de ce type de profondes cavités appelées Igues.
Le plus proche de Figeac se trouve dans le secteur de Montbrun.
À une encablure des source de la Diège, se trouve le trou de Gargantua, vous savez, le fameux Gargantua à l’appétit gargantuesque du poète François Rabelais.
Notre promenade commence à trois kilomètres de Villeneuve sur les chemins bucoliques où jadis le géant Gargantua rôdait.

Nous sommes donc toujours en zone quercynoise. Il y a quelques millions d’années une plage de sable fin se trouvait à Peyrusse le Roc!

Voici la légende

Cette créature à l’immense stature avait un appétit incroyable, j’allais dire d’ogre pour employer une image bien connue, mais c’était bien plus que cela ! Ah oui ! Il était gargantuesque ! Imaginez plutôt, il dévorait un troupeau de moutons pour son repas si l’on en croit la légende! Dans notre région on lui attribue un trou ou une doline à quelques centaines de mètres de Salles-Courbatiès.
Gargantua était un géant pas comme on a l’habitude d’en voir aujourd’hui à Figeac, bien sûr que non !…Gargantua était bien plus grand que cela, il était gigantesque! A l’époque de sa folle jeunesse, il se baladait à grandes foulées et, dit-on, il arpentait le sud de la France en sautant de causses en causses, par dessus les rivières et les lacs qui n’étaient pour lui que des petits ruisseaux ou de vulgaires flaques d’eau.
Dans notre région, un jour il s’arrêta au bord de la source de la Diège pour s’y désaltérer. Il était sur le point de tarir la source quand il observa d’un regard intéressé tous les moulins qui se succédaient le long de ce charmant ruisseau.
Après mûre réflexion, il se dit que la terre de ce petit secteur devait être fructueuse. Pas de doute, elle ne pouvait fournir du blé qu'en abondance, le nombre plus que conséquent de meuniers en était la preuve évidente. Les paysans d’antan comme ceux d’aujourd’hui étaient très attachés à leur arpent de terre et les géants , croyez-moi, ne faisaient pas exception à cette règle bien établie.
Gargantua s’interrogea soudain comme il avait rarement eu l’habitude de le faire et pensa qu’il serait plus que judicieux de ramener une bonne poignée de terre en échantillon à ses congénères. C'est ce qu’il fit sur-le-champ. Il creusa délicatement un coin de terre à portée de bras, puis mit la précieuse marchandise dans la poche de son pantalon. Cette idée géniale lui
arracha un sourire et sans plus attendre il se remit en route.
Mais vous avez sûrement entendu parler de l'accoutrement des jeunes à cette époque très reculée. Un peu dans le style négligé de Jésus, tête en l’air aux cheveux longs, la barbe abondante, un gros joint à la bouche, enfin, c’était l’allure du parfait géant dans sa juvénilité exacerbée et cette image lui collait à ravir à la peau ! En se baladant par monts et par vaux, comble de l’élégance il avait déchiré et troué tous ses vêtements. Aussi, dans la foulée, après quelques pas de géant, la poignée de terre se répandit en un immense tas sur le sol.
Bien entendu, il ne s’en aperçut que bien plus tard et dépourvu de GPS, il se remit sans démonter un instant remis à courir entre le Ségala et le Lévezou.
Les gens du pays, ne l’apercevant plus, sortirent timidement de leur cachette et découvrirent l’immense trou béant puis, à quelques encablures, le non moins demeuré tas de terre compacté !
Voilà pourquoi les gens du coin
appellent ce trou qui deviendra un jour une igue puis un gouffre, le trou de Gargantua. L'immense tumulus, quant à lui, est attribué à la poignée de terre échappée de la poche trouée du géant rabelaisien!
 
A revoir entièrement !

"Elle souriait de sa bouche édentée et ouvrait ses bras secs et noueux comme des sarments".

Les râteliers de l’audiovisuel m’esclaffent !
Ils ne sont pas en adéquation avec les faciès vieillissants qu’ils arborent. Sous leur blancheur nacrée, s’éclipsent comme par enchantement d’anciennes mâchoires édentées, aux racines pourries jusqu’à la moelle de l’os qui les soutient ! Avoir une expression au rictus naturel n’est plus à la mode, n’est-ce pas?
Nos rois, nos reines et leur suite ne souriaient jamais sur les tableaux qui les représentaient, leur dentition bien entendu en était l’indéniable raison.
Il y avait une ressemblance physique entre les pauvres et les riches autrefois.
Marcher la fleur aux dents toute son existence n’était donc pas le privilège de nantis! Quelques indigents dotés d’une robuste machoire pouvaient alors être jalousés par les plus huppés de notre cher pays.
Les sans-dents ne se faisaient donc pas un sang bleu à ce sujet. Les gueux n’enviaient pas l’émail de la haute société car, comme eux, ils ne pouvaient éviter les mailles du père temps ! Sous la couronne royale solaire pullulaient des odeurs si repoussantes qu’elles auraient fait fuir les meilleures volontés d’aujourd’hui à vouloir lorgner elle ! Rester bouche bée était en ce lointain passé pour la noblesse et la bourgeoisie le seul écran anti-laideur.
Quel dommage, me direz-vous ! Si actuellement, comme en ces temps glorieux on pouvait jouir de cette égalité, nous serions à l’abri des clapets grands ouverts aux artificielles ratiches qui polluent nos écrans à longueur de journée. Eh qui sait ? Cela les inciterait sûrement à fermer leurs grandes gueules vomissant des fausses notes, orchestrées par des langues qui s’agiteraient autour de deux ou trois chicots tenant par l’opération de l’Esprit Saint.
Je vous sens perplexes, voir interrogatifs ?
Peut-être pensez-vous que j’ai une dent contre eux ?
Ou alors, vous vous dites : -Décidément Momo ne mange pas à tous les râteliers !
-Eat all the racks !
 
Dernière édition:
Il est né lors d’un coucours ayant pour sujet la Saint Valentin, j’ai mis 15 minutes pour l’écrire.

Demain, c’est la Saint Valentin,
Je m'attends à faire tintin !
Pas de cadeau pour Maurice,
Sous la couette protectrice !

Mais, qu’as-tu fait de ton enfance
Pour mériter cette abstinence ?
As-tu joué à la poupée ?
Oui! Je l’ai même découpé !

Ô ! qu’elle horreur as-tu fait là !
Il fallait bien et puis voilà !
Comment jouer au médecin
Seul dans mon lit sous le traversin ?

Est-ce de ma faute si mes parents,
N’ont jamais eu qu’un seul enfant ?
Puis à l'époque où je suis né,
On ne parlait jamais nénés !

Et aujourd’hui vous comprendrez,
Pourquoi puceau sur la cendrée,*
Près du chou de mon enfance,
Je cultive mon espérance !

Car, croyez-moi gens de Créa,
Sur la terre que Dieu créa,
Je ne suis pas le seul à boire,
A cette source très illusoire !

• terre
• Site poétique Créa poème
 
Dernière édition:
Prose poétique et poésie :

Poète face à sa table bancale

Résigné au jeûne, aux engelures et à l'abstinence, de la soupe le matin, à midi et le soir, penché au dessus de ma table bancale, les yeux rivés sur mon encrier, les doigts gelés, je médite en silence. Au-dessus de moi, des pas légers en équilibre sur les poutres pianotent gaiement! La porte lézardée favorise une bise aigre venue des ténèbres qui s’engouffre en silence. Ma plume d’oie agite son aile rythmée au diapason d’un son qui me glace le sang. Un moment désœuvré je m’apprête à œuvrer face au vieux bougeoir où vacille, langoureuse, une flamme fragile. Sa douce lueur éclaire d’ombres folles mes anciens élans aux airs poétiques. Un verre d’absinthe à la main, mon seul réconfort dans cet antre d’inconfort, je m’énivre. Ma muse s’approche, je l’entends, elle vient, j’en use, j’en abuse jusqu’au matin naissant je flirte avec l’art aux pleins et aux déliés encrés d’idées divines.

La petite église abandonnée…

Ne suis-je pas plus belle et romantique que la massive cathédrale Notre Dame de Paris ?

Bonjour mes chers enfants,

Il y a bien longtemps que je n’ai pas vu âmes qui vivent. Parfois des promeneurs jettent un œil furtif vers moi, je les entends alors prononcer au loin ces quelques mots : « Oh ! Qu’elle est jolie cette petite église posée aux flancs de la colline !»
Oui, je suis charmante, pourtant mon ossature aux murs lézardés, aux entrées aux portes absentes, au clocher sans cloches ni couverture mériterait qu’une main généreuse s’attarde un peu sur moi.
Je suis une des préférées du monde saint d’ici pour ma simplicité misérable, je suis devenue ainsi, au fil du temps qui fuit avant que je m’effondre.
Abandonnée ?... C’est ce que vous croyez, car souvent animée par un chœur où chantent mille cœurs, éclairée sous un ciel d'esprits purs qui flattent de louanges les anges qui planent par centaines au-dessus de mon grand perchoir.
L’hôtel, qui se dresse fièrement sous la voûte silencieuse drapée de brillants éternels accueillera toujours une pluie incessante de poussières égarées.

Abandonnée ?...C’est ce que vous pensez ?...C’est ce que vous croyez?

Rencontre du troisième type!

Aux premiers souffles de l’aube à l’heure où la faune fuit vers les sous-bois, sur le chemin caillouteux de la promenade où l’air s’est chargé d’élans aux odeurs pastorales et où le ciel s’étend en reflets envoûtants, je marchais quand, subitement, ma fidèle chienne au détour d’un sentier marqua un temps d’arrêt: face à nous, droite comme le mât d’un navire échoué, une silhouette, cheveux tendus sous une voile aux quatre vents me lança... « Ici, le temps a suspendu son vol, il n’y a plus d’heures propices !» Puis, aussi rapidement qu’elle nous était apparue, pareille à un mirage, son image fuyante quitta ce lieu aux effluves magiques. Non loin de là, alors que je m’interrogeais encore sur cet étrange rêve éveillé et que je foulais sans m’en rendre compte des vers égrenés récemment, sous l’arche d’un vieux pont deux créatures figées comme des pictogrammes sortis d’un monde imaginaire m’interpellèrent : « Ne nous reconnais-tu pas l’ami ?...» Le premier me lança : « Faut-il pour cela que je me couche sur le frais cresson vert et que le ruisseau desséché à mes pieds chante en accrochant follement aux herbes des rayons d’argent ?» « Et moi reprit son compagnon en arborant une physionomie spectrale plus que pittoresque, dois-je m’immaculer d’un interminable ennui au pied de cette pleine, pour que tu puisses apercevoir un ciel de cuivre sans lueur aucune? Ainsi, l’artifice qui apparaît à tes yeux sûrement irréel te permettra-t-il de voir vivre et mourir la lune ?» Pas de doute, il s’agissait bien du couple infernal ! Profitant d’un moment de lucidité, j’eus tout juste le temps de leur poser cette question : « Que faites-vous dans cet espace?» Alors, les deux amants, en chœur, dans un écho perçant qui me glaça le sang, eurent ces mots grisants : « Que crois-tu ? Nous t’attendons !».

Bon, je sais bien que vous n’allez pas me croire, pourtant j’ai eu le réflexe d’immortaliser cette scène irréelle sur ce cliché !

L’esprit poétique de l’oiseau bleu

Je suis l’esprit ailé, j’aime défier l’effraie,
Ces ombres furtives aux froideurs natives,
J’écarte du revers ce diable qui m’effraie,
Puis j’hume l’air pur des joies récréatives.

Loin du nid natal bercé sous l’aile tendre,
Errant vers un torrent au cours non rassurant,
Mon âme d’oiseau bleu a toujours su entendre
Les judicieux secrets sifflés par mes parents.

Sage volupté, tu fais bleuir les flammes
Azurées sous un ciel aux lueurs envoûtantes,
Où le puissant bénit de mille oriflammes
Mon cœur saint soumis aux pulsions déroutantes.

La conscience en fusion, je survis aux rapaces
Nés d’un univers aux sombres préambules,
Mais l’espèce mutante reine de l’espace,
N’éclipsera jamais mes clairs conciliabules.
 
Je le ressors pour mon bouquin !

Version originelle du Poète

Le soleil et le poète

Etoile radieuse déesse des nuages,
Osmose de la nuit naturelle et sauvage,
Phare du néant légéreté des cimes,
Île magique perdue dans les abîmes ,
Tu es la déité aux pouvoirs fascinants.
Diamant de l'espace ta pureté me hante,
D’éternelles visions, d'illusions pénétrantes.

Sur la voie lactescente ton navire océan
Fuit, bercé par le vent de la clarté des temps.
L'univers le dirige dans un silence austère,
Lentement vers l'écueil de la vie éphémère!
Tu connais les secrets de l'âge originel,
Ses rayons chatoyants voyageurs immortels,
Éveille en toi lécho d'une nuée stellaire,
Aux ombres captivantes au milieu du désert.

C'est là qu'avec tes sœurs dans un profond mystére,
Ton enfance bleutée prit son vol au grand jour,
En une danse folle aux confins de l'amour.
Au royaume des dieux on quitte ses racines,
Né de tes cendres dans ce remous culmine
Un chapelet de perles où prie un séducteur.

Il a gardé du Roi les gènes de l'artiste,
Mais aussi la fureur qui attise son cœur,
L’écriture dévoile son âme fabuliste,
La musique adoucit son instinct destructeur.
Ses yeux fixent le ciel le soir quand tout se fige,
L’espace géant lui donne le vertige,
Des myriades d'îlots s'allument en un instant,
Ses pensées s'illuminent il songe à ses parents.

L'amour qui les unit l'inonde d'espérance,
L’idée de les revoir s'infuse d'une image,
Bénie d'éternité, et met fin à l'errance
De l’ esprit captif à cette fleur de l'âge!
Sa séve s'électrise d'orages holorimes,
La flèche poétique s'élève vers le ciel,
Le récit de sa vie sous sa dictée s'imprime,
Sur une voûte claire au matelas glaciel.

Ce recueil de paroles sous les ailes du temps,
Fustige sa conscience, anesthésie ses peurs,
Un souffle de fraîcheur parfumé de printemps,
Accueille sa raison aux sources du bonheur.
Un serpentin naissant surgit des profondeurs,
Purifiant le reflet du génie créateur,
Maudit par le destin quand son bateau s'arrime,
Sur les vers enlacés des princes de la rime!

Le monde qu'il sculptait d'œuvres surréalistes,
S’inclinera toujours en hommage à l'artiste,
À la plume de feu volant dans tous les sens,
Près des nues électriques où l'éclair sent l'encens!
Bohémien au grand cœur au Parnasse des muses,
L’auberge où tu dors enjôle les regards,
Petit Poucet rêveur, ce trou de ver t'amuse,
Les brumes qui le voilent encrent tes yeux hagards.

Car des ondes fuyantes caréssées par les vents,
Fleurissent l'azur vert d'aurores boréales,
De couleurs envoûtantes sur des tapis volants,
Saisissant les démons où flotte la Réale.
Ô! poussières solaires aux pensées libérées,
Ô! mystiques lueurs sur les vagues océans,
Ordonnez la sagesse aux pâleurs égarées,
Cupides affameurs condamnés au néant.

La nuit fond dans un ciel dévoré par les braises
Aux geysers jaillissants du ténébreux abysse
Là, coule le sang gris qui nourrit la daraise,
D’un étang sacré où régne la justice!.
Adossés sur les bancs des arches religieuses,
Certains pensaient soleil que ces abris célestes,
Offriraient à leurs corps le salut sans un geste,
Ici, sombre l'espoir, des ombres fallacieuses!

Prêcheurs diaboliques vous crucifiez mon nom!
Créateur éternel à la barbe azurée,
Belenos vous maudit quand au son des canons,
Les pleurs, voilent les cœurs, de larmes lasurées.
Des feux renaît la flamme de mes enfants stellaires,
Terroristes sataniques sous mes rayons brûlants,
La haine qui vous guide déchaîne ma colère,
Protubérances errantes damnez ces loups hurlants!

La planète meurtrie berceau du père temps,
Mère du sacré enfante des mutants!
Mais, face au mal, à ces horreurs, à ces souffrances,
L’arc-en-ciel d'Iris cible la délivrance!
Ô! poéte lyrique ce monde tu le peins,
D’une funeste et profonde couleur!
Féal des partitions, ta baguette à la main,
La symphonie DO RÊ ensoleille les choeurs!

Visions harmonieuses enchantement des sens,
Tes vers charment les yeux et leur mélodie,
Joue à ton âme, des rêves qui encensent
Mille pensées divines présentes au paradis.
L'avalanche des mots, près des pics les plus hauts,
Aux blancheurs éternelles glorifie tes voltiges!
Les sommets de l'idée, du loup à l'agneau,
Subliment l'écriture imagée de prestige.

Le joug du lyrisme aussi léger soit-il,
Le joug salutaire et doux porté fièrement
Et gracieusement sur les têtes dociles,
Tu tiens souvent à le secouer fortement.
Etoile vénérée tu façonnes l'instant,
D’une majestueuse et émouvante beauté,
Auréolée d'une lunule bleue îlotée
Captive de l’odyssée vers la nuit des temps!.
 
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L’onde miroitante éblouit mon regard,
Noyé sous une pluie d’étoiles fugitives
Elle est le pur reflet du ciel le long du Gard,
Où plongent mes pensées aux soifs primitives.

Rivière charmeuse tu coules à contresens,
Emporté par le flot, je ne suis qu’un ballot,
Secoué par l’écume ruisselant de non-sens,
Sous l’espace fuyant je vis ton trémolo.

Source naturelle tu sais lisser la faille,
Percer la roche dure, sculpter la paroi
D’un monde souterrain fruit de tes entrailles,
Plus loin, tu bénis la haute vallée des rois.

Le royaume des ombres aux lueurs sombres,
Soude sur sa voûte les larmes de pierres
Concrétions austères, où mon âme sombre,
Près du lac mystique, au choeur de Saint-Pierre.