Un soir, une solitude, une ombre.
Le silence d'une salle sombre.
Du plomb sur deux paupières closes,
Et dans l'air quelque chose de morose.
Sur un écran obscur et sans formes
Ils défilent sans fin, les fantômes ;
Dans mon âme engourdie ils revivent
Comme les cris d'un monde à la dérive.
Ils tournoient dans le vent de l'horreur,
Les regards pétrifiés de douleur
Et portent ça et là sur leurs corps
Les laideurs des puanteurs de la mort.
C'est la trêve. Les canons se sont tus.
Les femmes pansent leurs enfants dévêtus.
Tout là haut dans leurs somptueux palais
Les barons de la guerre boivent à la paix !
Demain pourtant j'irai en chantant,
Brûler encore des prairies et des champs
Ruisselant des larmes du point du jour
J'irai détruire la paix, j'irai tuer l'amour.
Vois-tu maman, ce soir j'ai le spleen,
J'ai au cœur une tristesse enfantine.
Le sanglant tumulte d'ici me ravage
Mais que peut un guerrier contre l'Homme sauvage?
Hélés par la voix lointaine d'une muse,
Mes yeux d'enfants soudain refusent
De me voir dans la glace sourire à un soldat.
Et l’envie me saisit de pleurer dans tes bras.
Le silence d'une salle sombre.
Du plomb sur deux paupières closes,
Et dans l'air quelque chose de morose.
Sur un écran obscur et sans formes
Ils défilent sans fin, les fantômes ;
Dans mon âme engourdie ils revivent
Comme les cris d'un monde à la dérive.
Ils tournoient dans le vent de l'horreur,
Les regards pétrifiés de douleur
Et portent ça et là sur leurs corps
Les laideurs des puanteurs de la mort.
C'est la trêve. Les canons se sont tus.
Les femmes pansent leurs enfants dévêtus.
Tout là haut dans leurs somptueux palais
Les barons de la guerre boivent à la paix !
Demain pourtant j'irai en chantant,
Brûler encore des prairies et des champs
Ruisselant des larmes du point du jour
J'irai détruire la paix, j'irai tuer l'amour.
Vois-tu maman, ce soir j'ai le spleen,
J'ai au cœur une tristesse enfantine.
Le sanglant tumulte d'ici me ravage
Mais que peut un guerrier contre l'Homme sauvage?
Hélés par la voix lointaine d'une muse,
Mes yeux d'enfants soudain refusent
De me voir dans la glace sourire à un soldat.
Et l’envie me saisit de pleurer dans tes bras.