Une peau parcheminée
Comme une terre aride et brûlée
Une peau dont la couleur traduit
L’éclat du soleil qui l’imprègne,
Avec lequel elle s’est unie
Par le vœu d’une vie de bohème
Fruit d’un amour inaltérable
Et nomade
Un sourire intarissable
Flottant au gré du vent
Impossible à retenir
Simplement
Un souffle d’insouciance
Quand ils s’élancent
Au loin
Un cœur ouvert
Qui fleurit dans une main
Au grand air
Les couleurs flamboient
Et portent leurs cris
Au-delà des frontières
Pour faire vibrer l’ère
D’une saveur brute de vie
Les couleurs flamboient
Et quittent les tissus
Pour inonder les cœurs
Et le chant des guitares
D’une saveur de départ
Les perles s’entrechoquent
Les pieds nus frappent le sol
Puis s’envolent
Poussière et cris de joie
Tournoient
Alors que leurs chants se mêlent
En une unique voix
Éternelle
Qui clame l’harmonie
D’un pas qui dévie
Qui clame le refus
De tuer l’imprévu
Dans un engrenage
Qui clame la beauté
D’un voyage
Qui n’a pas de fin
Et commence en soi
Poésie
Sculpte la main sale et usée
Qui a choisi
Une résistance invétérée
Pour rythme de vie
Trait de lumière dans le ciel
Un sourire espiègle
File entre les règles
L’âme Gitane, qui s’incarne
Dans le chant d’un rayon de lune
Le long des sillons d’une peau brune
Te soufflant comme la route est belle
Un œil noir qui te transperce
D’un désir d’ouvrir tes ailes