Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Chœurs séparés (concours)

#1
Prélude : Complainte en duo de Sébasse et de Grégoire, épris en un regard. Sébasse ignore alors que son tendre amour n’est plus. Inlassablement elle se rend sous cet arbre où tout a commencé …

A vous mon tendre amour, rencontré un soir de pluie.
Sous un chêne, par le temps, avachi.
En un regard, mon cœur fut conquis.
Par ton absence, mon corps fut meurtri.


Oh douce Sébasse, je suis la larme sur votre joue,
Semblable à une caresse, je vous effleure mon amour,
Douce promesse d’une ivresse de velours,
Faites de moi votre obligé, votre soumis, votre joujou.

Mon tendre amour, venez à moi,
Nuit et jour, j’ai prié,
Jour et nuit, j’ai espéré,
Vous qui me remplissez de tant d’émoi,
Venez à moi en songe cette nuit,
Comblez les tumultes de mon ennui.


Douce Sébasse, je suis le souffle derrière vous,
Se nichant au creux de votre cou,
Vous glaçant l’échine, vous dressant les mamelons,
Faisant naître en vous de doux frissons,
Résonant au creux de votre ventre,
Timide invitation à vous rendre dans mon antre.

Mon tendre amour, une fois de plus sur ce banc,
Me voilà à vous guetter.
Mais dans la pénombre des faux-semblants,
S’amenuise ma triste flamme par l’espoir attisé.


Oh Grégoire, Je vous conjure de mettre fin à mon supplice.
Rejoignez-moi de ce pas, et prenez-moi sans ambages,
Sentez mon cœur se briser.
Sentez mon corps chanceler.
Je ne puis supporter vos silences,
J’ai passé ma vie à rêver de ce charnel voyage.


Ma douce Sébasse, je suis le lacet défait de vos souliers,
Je suis les bruits dans le silence,
Je suis éclaboussures les jours d’ondée.
Sentez-moi et sortez-moi de ma démence.

Grégoire, je ne viendrais plus.
Mes désirs sont vains, j’en suis repu.
Je prends acte de vos silences.
Une larme ruisselle sur ma joue,
Délicate et brulante caresse.
Une douce brise dans mon cou,
Me fais trembler et vaciller.
Me voilà lasse de vous vouloir.
Je refais mon lacet dénoué,
Bercé par le fracas de mes déboires.
Bientôt rejoint par celui de la pluie.
Enchanteresse et douce mélodie.



Sébasse….
Sébasse !!
Je suis là, sentez mes baisers de soie.
Je ne suis jamais parti de cet endroit,
Mon âme y est ancrée,
Point de repos pour mon cœur lié.
Oh Sébasse , comme je vous aime !
Je vous désire tant depuis ce jour de bohème.
Mes mains brulent de vous l’écrire,
Mon cœur se brise de ne pouvoir vous le dire,
Et je me meurs un peu plus chaque jour,
Cette lumière qui accourt,
Me hurle de la rejoindre,
Mais je ne peux… y répondre.
Je ne peux vous quitter.
Combien de temps attendrais- je de vous retrouver ?
L’attente serait insoutenable.
Je vous veux d’une envie inébranlable.
Sébasse soyez à moi pour l’éternité.
Je vous attendrais douce aimée…

Grégoire Adieu !

A Dieu, Sébasse.
Mille fois A dieu,
Douce Sébasse.


 

prose16

Maître Poète
#7
Un écrit incroyablement original et particulièrement bien construit, intelligent, pourrait se jouer en une pièce de théâtre...il m'avait interpellée sur la page du concours, et je l'avais noté...premier du podium! Amitiés poétiques:)