Voici la maison douce et son pignon léger,
Le tilleul du jardin tient ses branches courbées.
La brume s'échevèle au détour des allées,
Flotte sur les ruisseaux et jonche le sentier.
Voici dans le gazon les corolles ouvertes,
Les fleurs les plus simples, les phlox et les lilas
Les ébéniers qu'avril charge de falbalas,
L'aurore grelottante en robe rose et verte.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Ombraient les longs gazons et les roses dociles.
L'instant est si rare de lumière première
Sur l'onde qui frémit s'arrête, puis vacille.
Voici, pareils à des baisers tombés sur terre
Volubilis chargés de cloches et de vrilles,
Herbes frêles, rameaux tendres, roses trémières,
Non, ce n'est pas l'été, dans le jardin qui brille.
Le jour est abondant et pur, l'air désaltère,
La terre à peine ouverte au soleil souriant,
Le nuage et l'oiseau, la rosée et le vent.
Les insectes brillaient à la pointe des pierres.
Près du bosquet criblé par le soleil couchant ,
Sa soudaine lueur féerique nous arrose,
Caresse d'ombre et d'or, sur le jardin mouvant
La mousse et le lichen et les bruyères roses.
Voilà le souvenir enivrant qui voltige,
Le bruit, le mouvement, le vide, le vertige.
Voici les lieux charmants où mon âme ravie
A dans les jours de paix goûté la douce vie.
Le tilleul du jardin tient ses branches courbées.
La brume s'échevèle au détour des allées,
Flotte sur les ruisseaux et jonche le sentier.
Voici dans le gazon les corolles ouvertes,
Les fleurs les plus simples, les phlox et les lilas
Les ébéniers qu'avril charge de falbalas,
L'aurore grelottante en robe rose et verte.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Ombraient les longs gazons et les roses dociles.
L'instant est si rare de lumière première
Sur l'onde qui frémit s'arrête, puis vacille.
Voici, pareils à des baisers tombés sur terre
Volubilis chargés de cloches et de vrilles,
Herbes frêles, rameaux tendres, roses trémières,
Non, ce n'est pas l'été, dans le jardin qui brille.
Le jour est abondant et pur, l'air désaltère,
La terre à peine ouverte au soleil souriant,
Le nuage et l'oiseau, la rosée et le vent.
Les insectes brillaient à la pointe des pierres.
Près du bosquet criblé par le soleil couchant ,
Sa soudaine lueur féerique nous arrose,
Caresse d'ombre et d'or, sur le jardin mouvant
La mousse et le lichen et les bruyères roses.
Voilà le souvenir enivrant qui voltige,
Le bruit, le mouvement, le vide, le vertige.
Voici les lieux charmants où mon âme ravie
A dans les jours de paix goûté la douce vie.
