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Vieillesse

myxene

Nouveau poète
#1
Connais-tu la souffrance du temps qui passe ?
Cette souffrance, implacable, moqueuse du présent, qui se rit de toi pour te voir en pleurs, pour te voir étouffer sous le poids marbré du stop de la mort, qui brûle les heures et guette, au loin ;
Ah ! Toute proche, hélas, toute proche la mort ! Et y penser rage et triste sort, puisque tu vis toujours, puisque tu vis encore !
Douleur de chaque instant, qui te prend au ventre, qui te prend au ventre et serre, doucement d’abord, puis plus insistante, plus arrogante !
Une bougie de plus sur le gâteau, c’est une année de moins à vivre, une année de plus vers le tombeau !
Dans l’impasse de tes jours et sans possible retour, tu deviendras gris-pâle comme une lune éteinte et le regret sera refrain de ta mémoire en plaintes!
Et tu ris ! Inconscient ! Complice d’avec la vie vers une vieillesse certaine, vieillesse aux rides profondes et creuses, qui tailleront ton corps en une ruine amère, où l’âge, vertu des saintes Gueuses, s’en viendra compter tes heures gâteuses !
Ton cœur, périmé, coûteux, ne battra plus qu’un coup sur deux, et le temps, vertu des saints Blasés, s’en viendra railleur vite t’essouffler !
Tu resteras longtemps immobile, occasion de grenier inutile, dont les yeux veufs d’horizon ne regarderont plus que tes souvenirs perdus, perdus dans les brumes d’un autrefois jamais écouté !
Ah ! Ta solitude ! Jusqu’au bout accompagnera tes jours, de plus en plus courts, de plus en plus lents : Vieillesse arrive vite, mais elle s’accroche longtemps… le corps n’en peut plus, brisé d’écueils, d’un froid désespoir, que rien n’atténue.

Quand Vieillesse arrive, la vie,
c’est fini.