Quel beau temps pour marcher, le pas hésitant
Cherchant le bonheur derrière la seconde qui suit
Ne cherchant plus le bonheur derrière celle qui précède
D'un soleil bien présent mais aussi bien timide pour une chose si importante
Je m'arrête face aux rayons, la tête levée respirant les odeurs humides de cette nature
Cet air qui nous prend par surprise lorsqu'on regarde en arrière de soi.
Le silence est là partout habitant le moment présent pour le quitter aussitôt
Un grand oiseau passe au dessus de moi m'imaginant faisant partie du décor
Pourtant, je l'habite ce décor de cinéma, cette carte postale bien vivante.
Ce petit bonheur serait-il en moi, serait-il dans chaque feuille devenue couleur pour moi
Ce grand cheval blanc ferait-il enclos en moi depuis toujours attendant d'être sellé ?
Aurais-je moi-même porté ces grandes oeillères pour ne pas voir la vie de peur d'avoir peur ?
Un petit chemin de fortune s'est formé par le coulis de l'eau près du vrai chemin que je suis
Le vrai chemin que je parcours serait-il une illusion et le chemin de fortune ma destinée ?
J'écoute et j'entends à peine le vent qui se fraye un chemin entre moi et la forêt en alternance.
Je me retrouve dans cet air salin donnant un goût à ce paysage d'été bel et bien terminé
Au beau milieu de mes pensées qui vont et qui viennent sans rester, sans rien régler
Béat devant tant d'imperfections parfaites, béat devant ce qui me semblait ne plus exister.
