Ils sont là, assis, derrière leurs bureaux
Avec un stylo de marque clipé
Sur la poche droite de leurs blouses blanches.
Ils sont là, assis, à des kilomètres de moi,
Et fouillent mon dossier
En espérant trouver des informations alléchantes sur mes antécédents.
Et moi, pendant ce temps, je me réfugie
Dans un silence des plus criants... Où personne n'entend...
Ils sont là, à me faire la morale,
Et testent avec acharnement la ténacité de mon moral
Avec eux, même celui qui irait bien finirait par aller mal.
"Hélène, c'est pas bien, arrête ça,
Fais plutôt comme si, et pas comme ça... blablabla"
"Hélène, quand je te parle, regarde moi!"
"Ne fais pas cette tête là, si tu en es là,
C'est à cause de toi"
Je garde les yeux fixés sur mes souliers
Comême quelqu'un de honteux et de gêné,
Histoire de faire semblant de ne pas entendre
De beaux discours sur ma dignité
Qu'ils s'évertuent à saccager
Même s'ils croient de cette façon, m'encourager.
J'aurai aimé pouvoir leur dire ce qui me fait si mal
J'aurai aimé qu'ils entendent que si je me tais
C'est parce que j'ai peur, que je n'ose pas parler
Qu'à chacun de leurs regards,
Qu'à chacune de leurs paroles,
Je me sens humiliée, coincée, écrasée, blessée
Et qu'il m'est difficile d'entendre la vérité,
Parce que le fait de sans cesse la ressasser
Ne changera rien de ma réalité.
Alors, j'esquisse, presque obligée, de timides sourires à ces gens
A qui je dois le respect
Parce que demain, ce seront sans doute eux,
Qui pourront me soigner.
Si on veut que je change, proposez moi des solutions!
Si on veut que je m'inquiète de ma santé,
Prouvez moi que je suis en danger!
Dites moi si un jour, en suivant vos bons conseils
Ma vie pourra s'arranger ou si tout sera pareil...
Mais ils ne me disent rien qui ne vaille la peine de les écouter
J'attends juste des réponses aux questions que j'ai posé
Et que personne n'a pris la peine de relever.
Une fois que je les aurai, peut-être que je réagirai...
Mais on ne me dit rien alors...
Je m'enfuis dans un silence des plus criants
Où j'hurle intérieurement toute ma souffrance
Et doucement, recommence à croire en l'espérance.
HélèneAvec un stylo de marque clipé
Sur la poche droite de leurs blouses blanches.
Ils sont là, assis, à des kilomètres de moi,
Et fouillent mon dossier
En espérant trouver des informations alléchantes sur mes antécédents.
Et moi, pendant ce temps, je me réfugie
Dans un silence des plus criants... Où personne n'entend...
Ils sont là, à me faire la morale,
Et testent avec acharnement la ténacité de mon moral
Avec eux, même celui qui irait bien finirait par aller mal.
"Hélène, c'est pas bien, arrête ça,
Fais plutôt comme si, et pas comme ça... blablabla"
"Hélène, quand je te parle, regarde moi!"
"Ne fais pas cette tête là, si tu en es là,
C'est à cause de toi"
Je garde les yeux fixés sur mes souliers
Comême quelqu'un de honteux et de gêné,
Histoire de faire semblant de ne pas entendre
De beaux discours sur ma dignité
Qu'ils s'évertuent à saccager
Même s'ils croient de cette façon, m'encourager.
J'aurai aimé pouvoir leur dire ce qui me fait si mal
J'aurai aimé qu'ils entendent que si je me tais
C'est parce que j'ai peur, que je n'ose pas parler
Qu'à chacun de leurs regards,
Qu'à chacune de leurs paroles,
Je me sens humiliée, coincée, écrasée, blessée
Et qu'il m'est difficile d'entendre la vérité,
Parce que le fait de sans cesse la ressasser
Ne changera rien de ma réalité.
Alors, j'esquisse, presque obligée, de timides sourires à ces gens
A qui je dois le respect
Parce que demain, ce seront sans doute eux,
Qui pourront me soigner.
Si on veut que je change, proposez moi des solutions!
Si on veut que je m'inquiète de ma santé,
Prouvez moi que je suis en danger!
Dites moi si un jour, en suivant vos bons conseils
Ma vie pourra s'arranger ou si tout sera pareil...
Mais ils ne me disent rien qui ne vaille la peine de les écouter
J'attends juste des réponses aux questions que j'ai posé
Et que personne n'a pris la peine de relever.
Une fois que je les aurai, peut-être que je réagirai...
Mais on ne me dit rien alors...
Je m'enfuis dans un silence des plus criants
Où j'hurle intérieurement toute ma souffrance
Et doucement, recommence à croire en l'espérance.