Un gaulois digne gardien du village d’Uxcellodunum, comme ses prédécesseurs,
Luctérius et Drappès.
Dans les ruelles de Capdenac le Haut, de Figeac à Faycelles, qui n’a jamais aperçu ce représentant de l’église drapé de sa soutane noire plissée ?.
Je l’ai connu au début des années soixante, et il ne manquait pas l’occasion quand on se croisait d’engager une longue conversation, Je sentais bien qu’il voulait me convaincre d’une existence invisible, qui à mes yeux était toujours apparu comme inegmatique. Alors il partait en terre inconnu, je ne suis pas des plus facile à convaincre, et mieux je n’argumentais pas dans son sens. Cela ne le gênait pas bien au contraire, et le duel à idées croisées nous conduisait vers les sommets de l’idée.
Lui : en faisant référence au Christ : connais-tu un être capable de fixer le soleil sans se brûler les yeux et perdre la vue?.
Moi : oui l’aigle royal !.
Il enchaînait alors, et finissait par je ne sais quel miracle à volatiliser mon rapace
en le déplumant méthodiquement. Il connaissait ma passion pour l’astronomie, il osa me dire un jour, que les objets célestes que j’observais l’œil rivé à l’oculaire de mon superbe télescope, n’étaient en réalité que des masses immatérielles sans importance !.
Touché dans mon petit orgueil de scientifique en herbe je n’ai pas hésité une seconde à le contrer, pour le pousser dans ses retranchements, vexé par son audace, doublée d’une outrecuidance qui me paraissait incroyable, je me retrouvais à cet instant précis le seul défenseur de l’univers interstellaire !.
Bien sûr je n’ai pas réussi à lui faire accepter , qu’une telle énormité n’avait pas à sortir de ses entrailles, et que je n’étais pas près à accepter et surtout à croire ses saintes paroles.
On s’est séparé ami quand même, et nous nous sommes retrouvés dans la rue Gambetta à Figeac où il me gratifiât d’une poignée de main qui m’a parue éternelle.
Les passants ont dû se dire, voilà un homme qui est très proche de la religion que prêche notre brave curé!.
Malgré quelques tentatives pour qu’il relâche son étreinte épiscopale rien n’y fit !.
J’étais condamné à sa seule et bonne volonté !.
Mon salut fut étroitement liée au fait qu’il avait un rendez-vous important ce jour là, avec Dieu sûrement, il était pressé par l’illusion du temps.
Le seigneur est-il venu à mon secours?.
Mais revenons si vous le voulez bien,
sur l’oppidum où il prêchait en très grand catholique sa foi.
Il a marqué par sa présence mais aussi par sa prestance ce pittoresque village perché sur les plus hautes cimes de notre région et connu depuis l’Antiquité sous le nom d’Uxcellodunum.
Ce brave et authentique curé à qui on peut donner le christ sans confession, résonne en nous comme les cloches de l’oppidum gaulois sous le nom d’abbé Frances, qui ne l’a pas rencontré au moins une fois dans sa vie vêtu de sa grande soutane noire?.
C’était avant tout mon ami, mais il était par vocation l’ami de tout le monde.
Maintes fois il essaya de me convaincre je vous le rappelle de ce qui pour lui était une évidence. Le seigneur fils de Dieu existe bien, d’ailleurs pour me convaincre, il me disait : toi, Maurice tu le verras et le rencontreras, depuis je travaille à cette future entrevue, avec vous le pensez bien une certaine appréhension!.
Je me demande depuis avec anxiété ce que je vais bien pouvoir lui dire ?.
Il faut dire que je n’ai que très peu d’arguments à faire valoir, moi qui n’ai suivi que des voies romaines détournées, celles qui ne mènent pas à Rome!.
Mais peu importe le sage Francès notre digne représentant du catholicisme dans la région me l’a promis, alors laissez moi croire au père noël c’est bientôt la période, pour que ce grand miracle s’accomplisse!.
Immaculé par sa bénédiction depuis ce jour dans la vie j’avance sereinement n’est-ce pas là un premier pas vers les monts les plus hauts qui coiffent d’une auréole la destinée de l’homme dans toute sa sérénité?.
Il faut cependant que je sache rester humble comme l’était notre brave et exemplaire abbé.
Je vous le présente ici, sur la place forte du village, où jadis deux mille valeureux guerriers gaulois conduits par deux chefs exceptionnels Luctérius et Drappès, firent face durant six mois à une grande armée de trente six mille légionnaires romains, ils durent se rendre finalement privés d’eau grâce au génie militaire de l’empereur Jules César, qui dans la clémence légendaire qu’on lui connaît décida d’épargner la vie de ces braves combattants!.
Il ordonna simplement qu’on leur coupa les mains.
Luctérius est fait prisonnier, il entame une grève de la faim et meurt.
Alors je sais, certains ici vont me dire que plusieurs villages dans le Lot se targuent d’être ce haut lieux, mais au lieu de s’arroger
ce drapeau ne devraient-ils pas consulter la seule voix qui ne ment pas et que l’on nomme divine?.
Notre brave curé s’en est allé, cependant je ne doute pas une seconde que son ombre plane et planera une éternité sur notre citée, et restera gravée dans nos esprits tant il était au service de la religion, mais avant tout un homme à l’écoute de ses paroissiens dans une grande humilité.
Le dernier vrai curé, comme il se plaisait à me le répéter !.
« Tu vois lorsque je serai mort, il n’y aura plus d’abbé comme moi !.»
Le dernier représentant de la pauvre église méritait bien cet hommage n’est-ce pas ?.
Il m’admirait me disait-il, quand fort d’une abnégation sans limite, je tenais la main de mon frère aîné Didier handicapé moteur, sur les chemins tortueux jalonnés par ma frêle silhouette.
Note : et oui!…la dernière place forte gauloise est bien lotoise, n’en déplaise à mes amis bretons!…sourires
Luctérius et Drappès.
Dans les ruelles de Capdenac le Haut, de Figeac à Faycelles, qui n’a jamais aperçu ce représentant de l’église drapé de sa soutane noire plissée ?.
Je l’ai connu au début des années soixante, et il ne manquait pas l’occasion quand on se croisait d’engager une longue conversation, Je sentais bien qu’il voulait me convaincre d’une existence invisible, qui à mes yeux était toujours apparu comme inegmatique. Alors il partait en terre inconnu, je ne suis pas des plus facile à convaincre, et mieux je n’argumentais pas dans son sens. Cela ne le gênait pas bien au contraire, et le duel à idées croisées nous conduisait vers les sommets de l’idée.
Lui : en faisant référence au Christ : connais-tu un être capable de fixer le soleil sans se brûler les yeux et perdre la vue?.
Moi : oui l’aigle royal !.
Il enchaînait alors, et finissait par je ne sais quel miracle à volatiliser mon rapace
en le déplumant méthodiquement. Il connaissait ma passion pour l’astronomie, il osa me dire un jour, que les objets célestes que j’observais l’œil rivé à l’oculaire de mon superbe télescope, n’étaient en réalité que des masses immatérielles sans importance !.
Touché dans mon petit orgueil de scientifique en herbe je n’ai pas hésité une seconde à le contrer, pour le pousser dans ses retranchements, vexé par son audace, doublée d’une outrecuidance qui me paraissait incroyable, je me retrouvais à cet instant précis le seul défenseur de l’univers interstellaire !.
Bien sûr je n’ai pas réussi à lui faire accepter , qu’une telle énormité n’avait pas à sortir de ses entrailles, et que je n’étais pas près à accepter et surtout à croire ses saintes paroles.
On s’est séparé ami quand même, et nous nous sommes retrouvés dans la rue Gambetta à Figeac où il me gratifiât d’une poignée de main qui m’a parue éternelle.
Les passants ont dû se dire, voilà un homme qui est très proche de la religion que prêche notre brave curé!.
Malgré quelques tentatives pour qu’il relâche son étreinte épiscopale rien n’y fit !.
J’étais condamné à sa seule et bonne volonté !.
Mon salut fut étroitement liée au fait qu’il avait un rendez-vous important ce jour là, avec Dieu sûrement, il était pressé par l’illusion du temps.
Le seigneur est-il venu à mon secours?.
Mais revenons si vous le voulez bien,
sur l’oppidum où il prêchait en très grand catholique sa foi.
Il a marqué par sa présence mais aussi par sa prestance ce pittoresque village perché sur les plus hautes cimes de notre région et connu depuis l’Antiquité sous le nom d’Uxcellodunum.
Ce brave et authentique curé à qui on peut donner le christ sans confession, résonne en nous comme les cloches de l’oppidum gaulois sous le nom d’abbé Frances, qui ne l’a pas rencontré au moins une fois dans sa vie vêtu de sa grande soutane noire?.
C’était avant tout mon ami, mais il était par vocation l’ami de tout le monde.
Maintes fois il essaya de me convaincre je vous le rappelle de ce qui pour lui était une évidence. Le seigneur fils de Dieu existe bien, d’ailleurs pour me convaincre, il me disait : toi, Maurice tu le verras et le rencontreras, depuis je travaille à cette future entrevue, avec vous le pensez bien une certaine appréhension!.
Je me demande depuis avec anxiété ce que je vais bien pouvoir lui dire ?.
Il faut dire que je n’ai que très peu d’arguments à faire valoir, moi qui n’ai suivi que des voies romaines détournées, celles qui ne mènent pas à Rome!.
Mais peu importe le sage Francès notre digne représentant du catholicisme dans la région me l’a promis, alors laissez moi croire au père noël c’est bientôt la période, pour que ce grand miracle s’accomplisse!.
Immaculé par sa bénédiction depuis ce jour dans la vie j’avance sereinement n’est-ce pas là un premier pas vers les monts les plus hauts qui coiffent d’une auréole la destinée de l’homme dans toute sa sérénité?.
Il faut cependant que je sache rester humble comme l’était notre brave et exemplaire abbé.
Je vous le présente ici, sur la place forte du village, où jadis deux mille valeureux guerriers gaulois conduits par deux chefs exceptionnels Luctérius et Drappès, firent face durant six mois à une grande armée de trente six mille légionnaires romains, ils durent se rendre finalement privés d’eau grâce au génie militaire de l’empereur Jules César, qui dans la clémence légendaire qu’on lui connaît décida d’épargner la vie de ces braves combattants!.
Il ordonna simplement qu’on leur coupa les mains.
Luctérius est fait prisonnier, il entame une grève de la faim et meurt.
Alors je sais, certains ici vont me dire que plusieurs villages dans le Lot se targuent d’être ce haut lieux, mais au lieu de s’arroger
ce drapeau ne devraient-ils pas consulter la seule voix qui ne ment pas et que l’on nomme divine?.
Notre brave curé s’en est allé, cependant je ne doute pas une seconde que son ombre plane et planera une éternité sur notre citée, et restera gravée dans nos esprits tant il était au service de la religion, mais avant tout un homme à l’écoute de ses paroissiens dans une grande humilité.
Le dernier vrai curé, comme il se plaisait à me le répéter !.
« Tu vois lorsque je serai mort, il n’y aura plus d’abbé comme moi !.»
Le dernier représentant de la pauvre église méritait bien cet hommage n’est-ce pas ?.
Il m’admirait me disait-il, quand fort d’une abnégation sans limite, je tenais la main de mon frère aîné Didier handicapé moteur, sur les chemins tortueux jalonnés par ma frêle silhouette.
Note : et oui!…la dernière place forte gauloise est bien lotoise, n’en déplaise à mes amis bretons!…sourires
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