Un poème c’est …
Un bel oiseau qui ose
Nous donner rendez-vous,
Qui vient et puis se pose
Pour marcher avec nous.
C’est une douce ivresse,
L’amour, qui sans l’orgueil,
Nous met avec tendresse
Sa goutte d’encre à l’œil.
C’est l’aile, le panache,
La fleur aux bouts des doigts
C’est tout ce qui s’arrache
Seulement une fois.
C’est ce qui nous échappe
Le mot qui veut s’enfuir,
Mais qu’un poète attrape
Juste pour nous l’offrir.
C’est l’impossible en pousse,
De la folie en grain,
C’est le vin, c’est l’eau douce
Où noyer nos chagrins.
Fil2fer, le 10/02/2013.
Mère qu’avez-vous fait ?
Mère qu’avez-vous fait, d’aller à la chapelle
Pour lui laver le front ?
Faire prendre un bouillon
A ses cheveux déjà, mis en mèche rebelle !
Est-ce une tradition ? Quand l’enfant vient de naître
On prend ses décisions !
On dit oui en son non,
Sans se donner le temps d’un peu mieux le connaître !
De cet enfant, mère êtes vous propriétaire ?
Vous l’aurait-on jeté
En criant affolé
« Un enfant à la mère », et sans lui crier « terre » ?
Et puisqu’il fit son germe au noyau de vos hanches
Et qu’il est votre fruit,
On l’attache aujourd’hui
Sans vouloir que demain il tombe de la branche.
Mais si votre bon dieu, du monde, est l’architecte
Comprenez aujourd’hui
Pourquoi il a construit,
Si haute la montagne et mit si bas l’insecte.
Et que s’il a caché, la faim dans le carême,
Dans la mer, le poisson,
Et l’eau dans le flocon
C’est qu’il devait avoir une raison suprême.
Que tout dans sa belle oeuvre est une chose entière,
Et qu’aucune ne fait
D’une autre la moitié.
Alors ! L'enfant est fait pour sortir de sa mère !
Laissez donc ce petit vivre sa vie charmante
Inventer ses espoirs,
Puisqu’il a droit de voir
Même dans votre ciel des choses différentes,
De croire qu’aucun peintre n’a signé la toile,
Que c’est bien le hasard,
Et sans règle de l’art,
Qui dans les champs du ciel cultive les étoiles.
Oui laissez à l’enfant l’esprit et le cœur libres
Pour juger si c’est mieux.
De croire qu’un bon dieu
Tout seul tient, dans ses mains, le monde en équilibre.
Fil2fer, le 06/02/2013.
Un bel oiseau qui ose
Nous donner rendez-vous,
Qui vient et puis se pose
Pour marcher avec nous.
C’est une douce ivresse,
L’amour, qui sans l’orgueil,
Nous met avec tendresse
Sa goutte d’encre à l’œil.
C’est l’aile, le panache,
La fleur aux bouts des doigts
C’est tout ce qui s’arrache
Seulement une fois.
C’est ce qui nous échappe
Le mot qui veut s’enfuir,
Mais qu’un poète attrape
Juste pour nous l’offrir.
C’est l’impossible en pousse,
De la folie en grain,
C’est le vin, c’est l’eau douce
Où noyer nos chagrins.
Fil2fer, le 10/02/2013.
Mère qu’avez-vous fait ?
Mère qu’avez-vous fait, d’aller à la chapelle
Pour lui laver le front ?
Faire prendre un bouillon
A ses cheveux déjà, mis en mèche rebelle !
Est-ce une tradition ? Quand l’enfant vient de naître
On prend ses décisions !
On dit oui en son non,
Sans se donner le temps d’un peu mieux le connaître !
De cet enfant, mère êtes vous propriétaire ?
Vous l’aurait-on jeté
En criant affolé
« Un enfant à la mère », et sans lui crier « terre » ?
Et puisqu’il fit son germe au noyau de vos hanches
Et qu’il est votre fruit,
On l’attache aujourd’hui
Sans vouloir que demain il tombe de la branche.
Mais si votre bon dieu, du monde, est l’architecte
Comprenez aujourd’hui
Pourquoi il a construit,
Si haute la montagne et mit si bas l’insecte.
Et que s’il a caché, la faim dans le carême,
Dans la mer, le poisson,
Et l’eau dans le flocon
C’est qu’il devait avoir une raison suprême.
Que tout dans sa belle oeuvre est une chose entière,
Et qu’aucune ne fait
D’une autre la moitié.
Alors ! L'enfant est fait pour sortir de sa mère !
Laissez donc ce petit vivre sa vie charmante
Inventer ses espoirs,
Puisqu’il a droit de voir
Même dans votre ciel des choses différentes,
De croire qu’aucun peintre n’a signé la toile,
Que c’est bien le hasard,
Et sans règle de l’art,
Qui dans les champs du ciel cultive les étoiles.
Oui laissez à l’enfant l’esprit et le cœur libres
Pour juger si c’est mieux.
De croire qu’un bon dieu
Tout seul tient, dans ses mains, le monde en équilibre.
Fil2fer, le 06/02/2013.
Le vieux flingue
Il est usé le flingue
Qui part d’Afghanistan
Car le Mali l’attend
Pour faire du bastringue.
Ce vieux bout de ferraille,
Qui fait peur aux oiseaux,
Qui souffle des naseaux
Sur les champs de bataille.
Qui toute honte bue
Joue au fond du désert
Au fiston à mauser
Et fait pan pan tue tue.
C’est sûr, il en a marre
D’être là envoyé
Pour mordre et aboyer…
Faire son tintamarre…
Marre de faire mouche…
D’être, quand il est droit,
La moitié d’une croix…
De péter par la bouche…
Marre qu’on lui impose
D’être le même outil
Du méchant, du gentil,
De défendre deux causes.
Que la patrie chérie
N’ait raison qu’à moitié
Mais tue et tout entier
Qui n’a tort qu’en partie.
Que chacun de ses crimes
Ne soit pas un forfait
Mais un crime parfait
Puisqu’on le légitime.
Que c’est insupportable
Révoltant, incongru,
Qu’il tue mieux que Landru
Sans faire un beau coupable.
Alors ! Si la justice,
Ne veut le condamner
Mais sais le pardonner
Sans signer d’armistice,
Que ce soit la vengeance
La haine ou la pitié,
Qui viennent le châtier
Sans aucune indulgence.
Fil2fer, le 28/01/2013.
Il est usé le flingue
Qui part d’Afghanistan
Car le Mali l’attend
Pour faire du bastringue.
Ce vieux bout de ferraille,
Qui fait peur aux oiseaux,
Qui souffle des naseaux
Sur les champs de bataille.
Qui toute honte bue
Joue au fond du désert
Au fiston à mauser
Et fait pan pan tue tue.
C’est sûr, il en a marre
D’être là envoyé
Pour mordre et aboyer…
Faire son tintamarre…
Marre de faire mouche…
D’être, quand il est droit,
La moitié d’une croix…
De péter par la bouche…
Marre qu’on lui impose
D’être le même outil
Du méchant, du gentil,
De défendre deux causes.
Que la patrie chérie
N’ait raison qu’à moitié
Mais tue et tout entier
Qui n’a tort qu’en partie.
Que chacun de ses crimes
Ne soit pas un forfait
Mais un crime parfait
Puisqu’on le légitime.
Que c’est insupportable
Révoltant, incongru,
Qu’il tue mieux que Landru
Sans faire un beau coupable.
Alors ! Si la justice,
Ne veut le condamner
Mais sais le pardonner
Sans signer d’armistice,
Que ce soit la vengeance
La haine ou la pitié,
Qui viennent le châtier
Sans aucune indulgence.
Fil2fer, le 28/01/2013.
Le scandale de l’Anchois.
Depuis la vache folle et depuis qu’au cheval
On convoite un peu plus que son fer de métal,
Je m’indigne, je doute et plus jamais ne louche
Sur ces viandes qui me mettent l’Oh à la bouche
On convoite un peu plus que son fer de métal,
Je m’indigne, je doute et plus jamais ne louche
Sur ces viandes qui me mettent l’Oh à la bouche
J’ai si peu confiance que même les poissons
Ont baignade interdite au fond de mes bouillons.
Je crains qu’un poissonnier, aux magouilles ne trempe,
Et que ses anchois soient des filets d’hippocampes.
Ont baignade interdite au fond de mes bouillons.
Je crains qu’un poissonnier, aux magouilles ne trempe,
Et que ses anchois soient des filets d’hippocampes.
Fil2fer, le 16/02/2013.