Un métier sans avenir !
Jadis, dans le temps
Il était fort plaisant
D’être seul maître d'un Etat puissant
En silence on pouvait bâillonner
Toute opposition sous la question
Et ce, en parfaite impunité
Passer mille gens au fil de l'épée
Etait franche rigolade et banalité
Le poète de bon goût, embastillé
On pouvait l’oublier pour l'éternité
Le manant rebelle goûtait au fouet
Puis en finition, bon pour le gibet
Nos canons étaient finement sculptés
Ils portaient belles devises raffinées
Aux boulets destinés aux futurs amputés
En souvenir de sa gracieuse Majesté
M’enfin ! Les temps ont bien changé
Comme on peut tristement le constater
Quel dur métier que celui de dictateur
Délicat de régner en paix par la terreur
Aux premiers croquants trucidés, les voici martyrs
Et sans ménagements, tel un malpropre on vous vire
Aux premiers villages « napalmisés »
Vous voilà criminel contre l'humanité
Force est donc de constater avec clairvoyance
Que n'étant plus adaptés aux circonstances
Nous voici classifiée espèce en voie de disparition
Non protégée par toutes les conventions.
Loïc ROUSSELOT