Un léger flocon.
.Ô ma belle jeunesse as-tu fait cette erreur
De suivre un trop vieux maître ?
De vouloir, à tout prix, en ce vieux professeur
Un jour te reconnaître ?
A quoi put te servir de marcher dans les pas
D’un qui partait vers l’ombre ?
De suivre un homme dont l’age affichait déjà
Le dernier de ses nombres ?
N’y avait il ici que de mauvais conseils
Ou bien trop de lumière ?
Pour vouloir, toi aussi, éteindre le soleil…
Voir ce qui est derrière !
Ne savais tu que l’homme est comme le flocon ?
Fragile et éphémère,
Qu’il danse dans le vent, furtivement et fond
D’une seule manière ?
Qu’il est un bout de ciel, arraché un instant,
A ce beau paysage.
Qu’il s’y recollera, car ce morceau manquant,
A le poids d’un nuage.
Qu’il est un frisson quand la vie prend un amant.
Ou le jour qui se lève,
Qui montre son aurore, une fois, seulement,
Et puis le jour s’achève.
Te croyais tu battis plus lourd que cet oiseau ?
Que seul l’aujourd’hui compte ?
Qu’étant tombé d’un ciel posé si loin, si haut
Jamais rien n’y remonte ?
Mais la vie n’a jamais produit un rescapé.
Ah ! Quelle découverte !
Et la porte du ciel, d’où tu t’es échappé,
Est restée grande ouverte.
Car tout, finalement, est moins lourd que le vent
Et en vrai rien ne tombe.
Tout s’envole et nous quitte et s’en va poursuivant
Le vol d’une colombe.
Et la vie si légère, et la vie qui n’est rien
Qu’un flocon qui se pose,
Repart avec le vent car le temps use bien
Une si douce chose.
Puisque depuis toujours il était convenu
Que la vie ait un terme.
Alors nous retournons, d’où nous sommes venus…
… Et la porte se ferme…
Fil2fer, le 03/03/02013.
La ballade des oiseaux.
Puisque notre âme est un coton
Qui flotte de façon légère,
Et qui s’échappe à l’horizon,
Quand la vie, simple passagère,
Quitte le corps et puis la terre.
Quand elle part flâner là haut,
Sauter du beau ciel la barrière :
Alors notre âme est un oiseau.
Quand le corps devient la prison
Où l’âme est gardée prisonnière,
Quand la mort a bien des raisons,
De nous mettre en sa gibecière.
Quand on compte pour des poussières.
Quand la vie nous tourne le dos
Pour s’envoler vers la lumière :
Alors notre âme est un oiseau.
Quand l’âme et le corps ne nous font
Plus deux moitiés, mais deux contraires.
Quand le corps est un vieux chiffon
Alors que l’âme, restée claire,
Sait bien ce qu’il lui reste à faire.
Elle caresse nos vieux os
Nous dit "adieu", à sa manière,
Et puis devient un bel oiseau.
Princes qui resterez sur terre
Posez au ventre vos chapeaux.
Et des larmes sur la paupière
Regardez partir les oiseaux.
Fil2fer, le 07/03/2013.
.Ô ma belle jeunesse as-tu fait cette erreur
De suivre un trop vieux maître ?
De vouloir, à tout prix, en ce vieux professeur
Un jour te reconnaître ?
A quoi put te servir de marcher dans les pas
D’un qui partait vers l’ombre ?
De suivre un homme dont l’age affichait déjà
Le dernier de ses nombres ?
N’y avait il ici que de mauvais conseils
Ou bien trop de lumière ?
Pour vouloir, toi aussi, éteindre le soleil…
Voir ce qui est derrière !
Ne savais tu que l’homme est comme le flocon ?
Fragile et éphémère,
Qu’il danse dans le vent, furtivement et fond
D’une seule manière ?
Qu’il est un bout de ciel, arraché un instant,
A ce beau paysage.
Qu’il s’y recollera, car ce morceau manquant,
A le poids d’un nuage.
Qu’il est un frisson quand la vie prend un amant.
Ou le jour qui se lève,
Qui montre son aurore, une fois, seulement,
Et puis le jour s’achève.
Te croyais tu battis plus lourd que cet oiseau ?
Que seul l’aujourd’hui compte ?
Qu’étant tombé d’un ciel posé si loin, si haut
Jamais rien n’y remonte ?
Mais la vie n’a jamais produit un rescapé.
Ah ! Quelle découverte !
Et la porte du ciel, d’où tu t’es échappé,
Est restée grande ouverte.
Car tout, finalement, est moins lourd que le vent
Et en vrai rien ne tombe.
Tout s’envole et nous quitte et s’en va poursuivant
Le vol d’une colombe.
Et la vie si légère, et la vie qui n’est rien
Qu’un flocon qui se pose,
Repart avec le vent car le temps use bien
Une si douce chose.
Puisque depuis toujours il était convenu
Que la vie ait un terme.
Alors nous retournons, d’où nous sommes venus…
… Et la porte se ferme…
Fil2fer, le 03/03/02013.
La ballade des oiseaux.
Puisque notre âme est un coton
Qui flotte de façon légère,
Et qui s’échappe à l’horizon,
Quand la vie, simple passagère,
Quitte le corps et puis la terre.
Quand elle part flâner là haut,
Sauter du beau ciel la barrière :
Alors notre âme est un oiseau.
Quand le corps devient la prison
Où l’âme est gardée prisonnière,
Quand la mort a bien des raisons,
De nous mettre en sa gibecière.
Quand on compte pour des poussières.
Quand la vie nous tourne le dos
Pour s’envoler vers la lumière :
Alors notre âme est un oiseau.
Quand l’âme et le corps ne nous font
Plus deux moitiés, mais deux contraires.
Quand le corps est un vieux chiffon
Alors que l’âme, restée claire,
Sait bien ce qu’il lui reste à faire.
Elle caresse nos vieux os
Nous dit "adieu", à sa manière,
Et puis devient un bel oiseau.
Princes qui resterez sur terre
Posez au ventre vos chapeaux.
Et des larmes sur la paupière
Regardez partir les oiseaux.
Fil2fer, le 07/03/2013.