Ma chère amie, je vous écris,
Pour vous demander conseil,
car j’ai un prétendant
Dont tout m’indiffère.
Chaque jour, il me couvre de joyaux,
Mais ses mots en lettre
Sont aussi vides qu’un baudet.
Un jour, à ma fenêtre, il est venu
En de beaux habits, fraîchement acquis
Mais sa voix, en sérénade
S’apparentait aux dindons sauvages.
D’un élan qui surpassa ma raison
Je fermai mes volets
Pour assourdir les sons
De cette glutturale parodie.
Je ne sais que faire
Pour le rendre muet,
Son seul atout langagier
Est celui de l’écu.
Peut-être devrais-je le plumer?
Ainsi, nul phrasé
Ne franchira son inéloquence.
Mais peut-être suis-je un peu dure
Un somnifère suffirait sûrement
À mettre un terme à sa verve
Quoique en rêvant, du jargon
Pourrait encore s’y échapper
Alors je ne sais, ma chère amie
Que faire pour le dissuader
D’entrebailler sa bouche de près ou de loin
Sans que mes tympans se désaccordent
Je vous demande donc conseil rapidement
Pour discréter ce prétendant
Sans quoi je ne pourrai plus roupiller.
Pour vous demander conseil,
car j’ai un prétendant
Dont tout m’indiffère.
Chaque jour, il me couvre de joyaux,
Mais ses mots en lettre
Sont aussi vides qu’un baudet.
Un jour, à ma fenêtre, il est venu
En de beaux habits, fraîchement acquis
Mais sa voix, en sérénade
S’apparentait aux dindons sauvages.
D’un élan qui surpassa ma raison
Je fermai mes volets
Pour assourdir les sons
De cette glutturale parodie.
Je ne sais que faire
Pour le rendre muet,
Son seul atout langagier
Est celui de l’écu.
Peut-être devrais-je le plumer?
Ainsi, nul phrasé
Ne franchira son inéloquence.
Mais peut-être suis-je un peu dure
Un somnifère suffirait sûrement
À mettre un terme à sa verve
Quoique en rêvant, du jargon
Pourrait encore s’y échapper
Alors je ne sais, ma chère amie
Que faire pour le dissuader
D’entrebailler sa bouche de près ou de loin
Sans que mes tympans se désaccordent
Je vous demande donc conseil rapidement
Pour discréter ce prétendant
Sans quoi je ne pourrai plus roupiller.