Un bon thé
Ce n'est pas un temps à mettre un chien dehors.
Le vent devient de plus en plus fort.
Sous les candélabres on voit bien la pluie
qui, par bourrasques, déchire la nuit.
Une tôle ondulée de toit traverse la chaussée.
Une femme trempée se bat avec son parapluie retourné.
Elle semble suivre ce dernier, poussée par l'invisible.
Sa jupe se retourne, offrant une scène risible.
Un homme charmant sort de chez lui et court,
d'un pas ferme, vers la dame en peine.
Et vers chez lui, il l'entraine
à l'abri dans une petite cour.
Ma pauvre belle dame, vous tremblez !
Venez auprès du feu vous réchauffer !
Dans le grand fauteuil près de la cheminée,
vous pourrez, un temps, vous reposer.
Alors, avec une intention dissimulée,
je vous préparerai un bon thé empoisonné.
Ne vous plaise, il ne fallait pas, chère beauté,
en ces temps malfamés, croiser ma maisonnée
Loïc ROUSSELOT
Ce n'est pas un temps à mettre un chien dehors.
Le vent devient de plus en plus fort.
Sous les candélabres on voit bien la pluie
qui, par bourrasques, déchire la nuit.
Une tôle ondulée de toit traverse la chaussée.
Une femme trempée se bat avec son parapluie retourné.
Elle semble suivre ce dernier, poussée par l'invisible.
Sa jupe se retourne, offrant une scène risible.
Un homme charmant sort de chez lui et court,
d'un pas ferme, vers la dame en peine.
Et vers chez lui, il l'entraine
à l'abri dans une petite cour.
Ma pauvre belle dame, vous tremblez !
Venez auprès du feu vous réchauffer !
Dans le grand fauteuil près de la cheminée,
vous pourrez, un temps, vous reposer.
Alors, avec une intention dissimulée,
je vous préparerai un bon thé empoisonné.
Ne vous plaise, il ne fallait pas, chère beauté,
en ces temps malfamés, croiser ma maisonnée
Loïc ROUSSELOT