Un an que je suis partie. Une année entière à saigner. Tu ne m'as laissé aucune place dans ta vie. J'ai passé des années à tenter de savoir qui tu es, de connaître tes victoires et tes défaites, ta lumière et ton obscurité. J'ai tenté de te montrer celle que j'étais au fond de moi et d'aimer même la version la plus imparfaite de toi. Tout ça en douceur. Je ne voulais pas t'effrayer, je ne voulais pas te faire fuir et prendre le temps de panser tes blessures au risque d'en oublier les miennes. Tu me nourrissais d'espoirs inexistants et de paroles vides. Je m'en contentais avec l'envie secrète qu'un jour tes mots deviendraient des actes. Mais un jour, un jour je suis partie. Je n'avais plus la force de continuer, je mourais à petit feu et j'ai compris qu'il fallait aimer beaucoup pour partir. Il fallait aimer au point d'affronter la douleur que l'absence de l'autre nous causerait , il fallait aimer tout en sachant que chaque pas conduisant loin de toi me brulerait le coeur. Je l'ai fais pour toi. Je l'ai fais car tu n'as pas eu le courage de le faire. Ce qui me brise le plus c'est que jamais un jour je ne pourrai dire avec certitude que tu m'as aimé ne serait-ce qu'un instant.