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Ultime soir

VikThor

Maître Poète
#1
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Voici l'ultime soir
où j'abrège mon sort
d'un seul coup de rasoir
je me donne à la Mort.

La bête est là, hideuse,
s'abreuve de mon sang,
en me vidant la gueuse
m'emporte lentement.

Tandis que je m’envole
au-dessus de ma vie
ma carcasse s’étiole
sur ce bout de parvis.

Les passant s’éternisent
devant ce petit coin
un clochard agonise
"ça en fait un de moins".


Aucun regard ami
pour mes derniers instants
c'est fou mais je souris
je les quitte content.

La bête est là, immonde,
pour finir son festin
m’effaçant de ce monde
où je ne laisse rien.

Vik
 

VikThor

Maître Poète
#10
Triste sujet et réalité avérée. Combien de ces clochards meurent seuls, dans l'insouciance la plus complète
Merci pour ce partage VikThor
Poétiquement

Gaby
Et oui ViKThor..."ça en fait un de moins "

Tu les quittes content ces connards et tu as bien raison mon ami le clochard !...

Très bien écrit

Mon amitié
Maurice Marcouly
C'est difficile à lire
et pourtant tu as eu le courage de le vivre!

Merci tristement pour toutes ces âmes et toi,

Bises d'amitiés, Poly, ce 8 avril 2018
comme ton écrit est touchant Vicktor ! Mourir seul sans le moindre amour, sans le moindre intérêt, c'est terrible !
ça m'a fait penser à cette chanson
merci pour ce partage
carlame
C'est sans commentaire,cette lecture m'a rendu muet.
Ouffffff :(
Un écrit qui nous offre une émouvante lecture.
Amicalement Petit Ange
Quand ce dépassement de soi pour exprimer l'empathie pour l'autre...moins heureux. Juste Un Chapeau.
Cher poète.
Emouvant bravo amicalement KInkin
Merci pour votre passage, votre empathie, votre belle colère (pour certain) , pour cette amitié de partager votre émotion. amitiés, Vik
 
#14
L’ultime voyage. Dernière page de mon livre : Momo le clochard.

Mes chers amis, vous avez sûrement remarqué les soirs des nuits glaciales sans lune, l'éclat des étoiles, qui comme par magie semblent se détacher de la voûte céleste, nos idées, nos pensées suivent alors leur lumière et deviennent claires et pures.
Seul, face à l’immensité je médite en silence loin des bruits de la vie, aux confins de l’amour.
Un vent de liberté m’a toujours guidé dans ce monde agité, aux sombres lueurs d’été.
J’ai cru apercevoir le bonheur, et j’ai humé par instants le parfum des poussières brillantes semées au firmament.
Une d’entre-elles était double, oui, je l’ai su très longtemps.
Nous marchions côte à côte ou en gravitation quand soudain un choc violent brisa notre destin.
Mon frère de route n’était plus près de moi pour m’aider, me guider, j’étais seul j’avais froid, mais l’espoir restait vif, sa présence semblait me suivre pas à pas.
Au seuil de ma vie drapée de pauvreté, sous l’arche du tunnel où je m’abritais, j’ai entendu au loin sonner les clôches de la sérénité. Subitement l’idée d’aller vers le triangle noir de ma plus tendre enfance a envahi mon corps un moment en errance.
J’ai pris un crayon, deux feuilles de papier, une pour mon aimée, l’autre pour mon frère de sang.
Sur la première j’ai écrit :
Belle, je t’attendrai patiemment sous les ailes du temps.
Sur l’autre deux mots, comme Momo :
tous frères !.
J’ai abandonné mon unique compagnon de voyage à rayons, mais aussi ce smartphone souillé par la pauvreté d’esprit des hommes qui conduisent et programment ce monde.
Le nez au vent mauvais, j’ai marché jour et nuit sur les chemins pierreux franchissant les monts chauves, les bois et les prairies , je n’ai croisé personne, personne ne m’a vu.
Au bout de ma souffrance, non loin du gouffre froid, Carafon mon ami, mon dieu, mon roi, m’attendait bras ouverts près d’un sentier étroit.