Tes cheveux blonds délacés
Ce soir,
tes cheveux blonds délacés
pendent
le long de ton cou gracile,
dehors, parmi les bourgs du Maine,
chante la poupe du vent ;
le printemps veille
et ressuscite les étoiles.
Un lustre baigne
les huniers de notre chambre
où notre lit garde
la moiteur de nos liesses.
Assise, nue, devant ta coiffeuse,
tu fixes ton miroir
qui
héberge les rayons de ta beauté,
tu glanes interminablement
avec
ta dextre et ta senestre
les appas de ton buste,
ensuite, souffletée par le Désir,
tu déplies
les pétales de ta rivière d’amour,
tes chuchotis de biche montent
contre les solives du silence,
et tu récoltes les fleurs d’or du Plaisir.
Je viens vers Toi,
et
par ces mots que voilà,
à genoux devant ta rose de Grâce,
à genoux devant la lyre de ton émoi,
je te glorifie, tremblotante, ma Vénérée !
Sophie Rivière
Ce soir,
tes cheveux blonds délacés
pendent
le long de ton cou gracile,
dehors, parmi les bourgs du Maine,
chante la poupe du vent ;
le printemps veille
et ressuscite les étoiles.
Un lustre baigne
les huniers de notre chambre
où notre lit garde
la moiteur de nos liesses.
Assise, nue, devant ta coiffeuse,
tu fixes ton miroir
qui
héberge les rayons de ta beauté,
tu glanes interminablement
avec
ta dextre et ta senestre
les appas de ton buste,
ensuite, souffletée par le Désir,
tu déplies
les pétales de ta rivière d’amour,
tes chuchotis de biche montent
contre les solives du silence,
et tu récoltes les fleurs d’or du Plaisir.
Je viens vers Toi,
et
par ces mots que voilà,
à genoux devant ta rose de Grâce,
à genoux devant la lyre de ton émoi,
je te glorifie, tremblotante, ma Vénérée !
Sophie Rivière
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