Tes bas de soie étincelaient dans la pénombre
J’ai longtemps vécu
seule en ma borde
perdue
parmi les bocages,
les nuages me saluaient,
les animaux s’agenouillaient,
à ma venue,
les oiseaux me bénissaient,
cependant,
je n’avais pas d’amie
à qui me confier,
si ce n’est à l’hymne du vent,
quand
tu m’es apparue,
un matin, affamée, et
ruisselante de fatigue,
ô ma Douce,
ô mon Impératrice de lumière,
tu rayonnais de beauté,
ta robe de satin
et
tes bas de soie
étincelaient
dans la pénombre.
Je te conduisis dans ma chambre,
puis, tu t’endormis,
je pris ta main, et
te veillais des heures durant,
assise près de toi.
A ton réveil,
tu me remercias,
tu m’enveloppas
de tes bras si doux
que je m’abandonnai
aux lys de tes langueurs,
aux rimes de tes prunelles,
tu déposas
sur l’arche de mes lèvres
l’aile d’un baiser,
puis devenue farouche,
tu ôtas mes vêtements,
tu me couchas sur le dos,
et je connus enfin
les rivages de la Félicité et de l’Amour !
Sophie Rivière
J’ai longtemps vécu
seule en ma borde
perdue
parmi les bocages,
les nuages me saluaient,
les animaux s’agenouillaient,
à ma venue,
les oiseaux me bénissaient,
cependant,
je n’avais pas d’amie
à qui me confier,
si ce n’est à l’hymne du vent,
quand
tu m’es apparue,
un matin, affamée, et
ruisselante de fatigue,
ô ma Douce,
ô mon Impératrice de lumière,
tu rayonnais de beauté,
ta robe de satin
et
tes bas de soie
étincelaient
dans la pénombre.
Je te conduisis dans ma chambre,
puis, tu t’endormis,
je pris ta main, et
te veillais des heures durant,
assise près de toi.
A ton réveil,
tu me remercias,
tu m’enveloppas
de tes bras si doux
que je m’abandonnai
aux lys de tes langueurs,
aux rimes de tes prunelles,
tu déposas
sur l’arche de mes lèvres
l’aile d’un baiser,
puis devenue farouche,
tu ôtas mes vêtements,
tu me couchas sur le dos,
et je connus enfin
les rivages de la Félicité et de l’Amour !
Sophie Rivière
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