Tempête de neige...
La tempête s'est mise à valser sur la ville
De ma fenêtre je contemple ses flocons
Qui tournoient en rafales ininterrompues.
En peu de temps ces chutes discontinues,
Ont déjà recouvert la tristesse du béton,
La neige, on oublie combien elle est utile...
Elle chauffe la terre et vaut une fumure,
Mais je la préfère dans les campagnes,
Devant les flammes dansantes de l'âtre,
Où la soupe, dans un chaudron noirâtre,
Cuit à petit feu, quand l'appétit gagne
Après une longue marche à l'air pur...
Les flocons s'entassent, tout doucement
Le sol devient tapis compact sous le pas.
Les promeneurs s'y attardent, ça craque.
La terre et le ciel portent leurs masques
De neige, engageant leur grand combat
En compagnie d'un vent tourbillonnant...
Au dehors, allons dégager l' escalier
Qui disparaît sous la neige immaculée,
Il faut bien sortir le chien cet impatient,
Qui rêve de faire son fou, le nez au vent...
Vite, j'enfile mes grosses bottes fourrées,
Nous voilà déjà sur le chemin forestier...
Mère nature parée de ses beaux atours,
Honore le premier grand bal de l' Hiver,
Autour de moi, tout n'est que dentelles
Gourmande, la terre attire vers elle
Les arbres qui saluent la divine mère
En habits de fête, et lui font la cour...
Le ciel est rose, sûr, demain il gèlera,
Et ce soir je goûte au bruit du silence
J' entends le givre des arbres crépiter...
Le chien étonné, secoue son poil enneigé,
Mes yeux s'emplissent de magnificence,
Tout en retournant doucement sur mes pas...
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