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TAKAYAMA XII

#1
TAKAYAMA XII


Dans l’extase infinie, semblant éternelle mais ne dure, il se sent bousculé de corps et d’esprit, projeté au pieds d’une montagne ! les deux mains sur la face, il n’a qu’une seule pensée ! trouver MES racines, trouver la roche d’or, le revers de la médaille de mes aïeux !
Le sol n’est que rocailles, la montée se dévoile serpentant autour de ce mont. La tentation de le fouiller tenaille.
Quand soudain, apparaît un isthme menant à un chemin tortueux, grimpe, l’interpelle. Il le suit des yeux avec dans le coeur un sentiment d’emballement jubilant, arrive dans un creux où seul le corps passe. Il entre avec la foi en lui, sur ce que l’on peut appeler salle ! c’est une grotte aux recoins qui s’ennuient, mais il se sent en confiance ; sur les parois serties d’ombres et de lumières se distinguent des tiroirs, infimes boites à lettres. La patience aidant, il ouvre certaines et à la septième, bien cachée, en forme de médaillon, il n’a qu’à appuyer sur une cicatrice du temps, une croix ! Et Ô miracle ! Une médaille d’un métal fatigué y est déposée, couverte de dessins gravés, comme une loi animée, des inscriptions en son verso, et là il reconnaît le nom de ses pères ! Il doit traduire tout le message mais il approfondira tout plus tard.
Il saisit enfin ce trésor, riche amant de lui-même, il reste figé sous l’effet de la surprise, se disant


« j’y suis arrivé, mais comment ? par qui ?
Dans l’insondable se puise, se re-puise n’est jamais tari ! A volonté de Soi par l’Autre nourrit !

Devant Telle Splendeur
Que ne suis-je poussière sur la belle altitude !
Que ne suis-je la nuit devant le jour « Toussaint »!
Que ne suis-je fragile devant la plénitude !
Je suis donc traînée de poudre
Et ceci pour toujours !


Il ne désarmera jamais sur la Lie du Calice car l’Une fait l’Autre !
Quoi de plus important de porter sur soi ses racines et les entretenir vivifiantes en faire perpétuer le temps allant filant !
L’essentiel n’est-il pas harmonie lorsque toutes les notes belles s’égrènent en perles de rosée face à la Vie, face à chacun?


Le temps ici joue de la lyre
fend l’air, le ciel sert d’archet.
Je suis comblé comme nul ne peut l’être :
Ô charmante tapisserie que j’aimerais tant tisser !

Takayama vit comme sur un nuage, prend des ailes à chaque saut, telle une gazelle.

Il longe un corridor, entre par curiosité, et là il ne peut contenir sa surprise, une inconnue se présente à lui, toute vêtue de plumes d’anges,
robe de noce que personne n’ait encore vue !
Elle s’approche de lui, et pour la première fois, elle lui parle !


"Takayama, il faut que je te dise, ne crains rien, je t’ai depuis si longtemps attendu !
Les mains qui m’ont cultivées sont celles de mes parents qui sont repartis en Inde.
Ils sont venus ici, ils aimaient beaucoup le nénuphar, ont enfoui dans le sable une graine, mais ont été forcés de repartir là-bas.
Lorsque tu es arrivé, j’étais, pointant le nez, sans que tu me voies, perdue parmi toutes les fleurs que tu as semées.
Je t’ai alors adressé mes messages suivant ma seule possibilité de le faire. La meilleure intérieure qui laisse les plus belles traces".

Takayama, ne répond pas à cette approche.
Il s’avance vers elle, presqu’en révérence les pas recueillis, et dans les yeux une larme noyée dans son calice, lui répond :


"Femme, « Ô ma douce fleur de Passion », c’est le nom que je t’ai donné un certain Grand Jour pour moi,
Veux-tu bien le rempart que je t’offre, mon seul Amour pour Toi" !

"Oui, Takayama, je t’habite depuis si longtemps, reçois toute ma vie" !


Crépuscule du soir fait son entrée
Tenue de paupières, jette un flash sur la scène
Son éclair bienveillant aiguise l’étincelle
Sur dentelle animée en pieux feux enjoués!

Tous deux vivent sur un nuage, ne voient pas derrière eux la troupe, aujourd’hui des hommes et des femmes, les bras croisés, en signe de sainte veillée !

« Vous avez assisté l’émotion qui nous a unis devant vous, sous le ciel et tous les hommes, nous allons retourner en Inde, tous, bien heureux dit Takayama.
J’ajoute ceci, qui concerne la route à poursuivre :

"Je vous ai laissé, un jour de grâce :
Une chandelle éclairante, à vous de porter dès ce jour son flambeau » !

Un salut général s’abaisse jusqu’aux genoux !

Jojo et Poly




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