Spleen théâtral.
Fantoche dansant au rythme du cliquetis
des chaînes qui le tiennent bien assujetti,
j'arpente la scène, maudissant le décor
et le marionnettiste qui œuvre à mon sort.
Le public est morose et son silence pèse
sur ma tête inclinée qu'emplissent des fadaises.
Pourtant son regard triste est posé sur mon front
comme s'il attendait, posé comme un affront.
Comme s'ils attendaient que je crie, que je pleure
pour pouvoir applaudir et sourire. Ô mon cœur
retiens-toi d'être toi, je ne veux pas les voir
leurs dents jaunes, leurs mains, fêter mon désespoir.
Et mon cœur se retient. Ce pantin, ce captif
se soumet et permet à ce maître intrusif,
l'esprit, de se jouer de lui tout à sa guise.
La scène alors s'éclaire de lumières grises.
Le rideau se déchire pour le premier acte
du grand autoportrait de cet autodidacte.
Sans fin tout recommence, chaînes et public,
mais jamais de trame, mais jamais de réplique.
L'esprit danse sur le rythme du cliquetis
des chaînes du cœur le tenant assujetti,
arpentant les planches, il maudit le décor
et l'auteur de la pièce écrit sa propre mort.
13.01.09
Fantoche dansant au rythme du cliquetis
des chaînes qui le tiennent bien assujetti,
j'arpente la scène, maudissant le décor
et le marionnettiste qui œuvre à mon sort.
Le public est morose et son silence pèse
sur ma tête inclinée qu'emplissent des fadaises.
Pourtant son regard triste est posé sur mon front
comme s'il attendait, posé comme un affront.
Comme s'ils attendaient que je crie, que je pleure
pour pouvoir applaudir et sourire. Ô mon cœur
retiens-toi d'être toi, je ne veux pas les voir
leurs dents jaunes, leurs mains, fêter mon désespoir.
Et mon cœur se retient. Ce pantin, ce captif
se soumet et permet à ce maître intrusif,
l'esprit, de se jouer de lui tout à sa guise.
La scène alors s'éclaire de lumières grises.
Le rideau se déchire pour le premier acte
du grand autoportrait de cet autodidacte.
Sans fin tout recommence, chaînes et public,
mais jamais de trame, mais jamais de réplique.
L'esprit danse sur le rythme du cliquetis
des chaînes du cœur le tenant assujetti,
arpentant les planches, il maudit le décor
et l'auteur de la pièce écrit sa propre mort.
13.01.09
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