A ne pas prendre au premier degré
Seule la Femme mérite
Homme, toi qui apparais contrit
dans la rosée du matin,
expie tes fautes et ton arrogance
face à la Dame de beauté
que tu as niée des siècles durant,
traine-toi à genoux
jusqu’aux parvis des places
et des cathédrales,
pendant des jours et des jours,
et plus encore, surmonte tes douleurs,
ne soigne pas tes plaies,
sillonne les pistes, les sentes, l’asphalte,
puis,
quand ton regard croisera
la Femme au front de clarté,
à la robe de brocart,
et
aux prunelles d’harmonie,
demande aux organistes
d’illuminer les bocages,
présente-lui cette narcisse
à la livrée d’or,
et demande-lui enfin
son pardon pour tes offenses et tes violences,
dévoile-lui
l’odelette d’une goutte d’eau le long d’un roseau,
le charme des rameaux,
la complainte du serpolet au vent des saisons,
toi qui la repoussais
il y a peu encore
d’un
geste dédaigneux,
et donne-lui la clef du Levant,
la comptine d’un merle
quand frissonnent
les sous-bois,
afin que
son cœur comprenne
comprenne
la véracité de tes sentiments,
sinon,
rebrousse ton chemin,
homme veule
et de peu de foi,
regagne le néant,
car seules les Femmes
adorent les Femmes,
car seule mon Epousée adore ma Féminité,
et méritent
la bonté,
et
la volupté de la Lumière !
Sophie Rivière
Seule la Femme mérite
Homme, toi qui apparais contrit
dans la rosée du matin,
expie tes fautes et ton arrogance
face à la Dame de beauté
que tu as niée des siècles durant,
traine-toi à genoux
jusqu’aux parvis des places
et des cathédrales,
pendant des jours et des jours,
et plus encore, surmonte tes douleurs,
ne soigne pas tes plaies,
sillonne les pistes, les sentes, l’asphalte,
puis,
quand ton regard croisera
la Femme au front de clarté,
à la robe de brocart,
et
aux prunelles d’harmonie,
demande aux organistes
d’illuminer les bocages,
présente-lui cette narcisse
à la livrée d’or,
et demande-lui enfin
son pardon pour tes offenses et tes violences,
dévoile-lui
l’odelette d’une goutte d’eau le long d’un roseau,
le charme des rameaux,
la complainte du serpolet au vent des saisons,
toi qui la repoussais
il y a peu encore
d’un
geste dédaigneux,
et donne-lui la clef du Levant,
la comptine d’un merle
quand frissonnent
les sous-bois,
afin que
son cœur comprenne
comprenne
la véracité de tes sentiments,
sinon,
rebrousse ton chemin,
homme veule
et de peu de foi,
regagne le néant,
car seules les Femmes
adorent les Femmes,
car seule mon Epousée adore ma Féminité,
et méritent
la bonté,
et
la volupté de la Lumière !
Sophie Rivière