À mon épouse .
Parfois, au miroir d'Isabelle,
Je prends la beauté sensuelle,
Le teint fardé, les yeux noircis.
Parfois, j'ai la passion câline,
Promenant haut vers ma poitrine,
Les ongles sanglants et vernis.
Parfois, je m'habille ingénue,
Je reconnais cette inconnue.
Chemisier blanc et bas moulants,
Souvent, j'ai besoin d'une ivresse,
D'une féminine allégresse,
D'elle et d'un soupir indolent.
L'hôpital la retient malade,
Ma souveraine est sans aubade.
Je me fais l'amour familier.
J'ai dérangé sa librairie,
J'ai essayé sa lingerie,
Ses bracelets et ses colliers.
Tout semblait beau d'être une femme,
D'avoir infiniment son âme,
La peau satinée et son pas.
Je m'endormais dans sa nuisette,
Rêvais, cherchais sa silhouette
Ou moi-même avec son combat.
Nous partageons la vie, ensemble,
Séparés, plus je lui ressemble :
Elle est ma lumière, il fait nuit.
Et vraiment, ces jours, je m'ennuie
Sans Elle.
Parfois, au miroir d'Isabelle,
Je prends la beauté sensuelle,
Le teint fardé, les yeux noircis.
Parfois, j'ai la passion câline,
Promenant haut vers ma poitrine,
Les ongles sanglants et vernis.
Parfois, je m'habille ingénue,
Je reconnais cette inconnue.
Chemisier blanc et bas moulants,
Souvent, j'ai besoin d'une ivresse,
D'une féminine allégresse,
D'elle et d'un soupir indolent.
L'hôpital la retient malade,
Ma souveraine est sans aubade.
Je me fais l'amour familier.
J'ai dérangé sa librairie,
J'ai essayé sa lingerie,
Ses bracelets et ses colliers.
Tout semblait beau d'être une femme,
D'avoir infiniment son âme,
La peau satinée et son pas.
Je m'endormais dans sa nuisette,
Rêvais, cherchais sa silhouette
Ou moi-même avec son combat.
Nous partageons la vie, ensemble,
Séparés, plus je lui ressemble :
Elle est ma lumière, il fait nuit.
Et vraiment, ces jours, je m'ennuie
Sans Elle.
