Tu sais, si l'aube se lève, même si toi tu ne me vois pas, je penserai tout de même à toi. Là tu peux me voir. Tu ne le veux tout simplement pas. Simplement à cause de ma "race", dans ton language. Dans quelques temps, tu ne pourras plus me voir. Tu ne pourra que m'imaginer. L'aube est là. Tu ne veux pas me regarder? Tant pis pour toi... Les miens vont partir avec moi. Tu vas le regretter, mais si tu veux avoir ce poids sur ton coeur... Toi, blanc, oublie moi, mais moi, jeune noire, je ne t'oublierai pas. Le cou tranché, le sang coulant, les blancs fêtent nôtre mort. Toi, tu es à part. Tu ne fais pas la tête. Ni la fête. Et je te remercie d'avoir enchanté ma si triste vie.