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Promenade Crépusculaire

#1
Le soir vient...
Je sors, une sorte de réflexe...
Je sors, mais pas pour voir d'autres gens.
Je sors pour être seul,
Pour éviter de te parler,
pour éviter de voir la vérité,
pour éviter de vivre,
pour éviter de pleurer.
Des chimères métaphoriques, voilà ce qu m'attend dehors,
Je pars, par delà les champs et les chemins perdus,
comme si je cherchais à reproduire dans la réalité,
ce que je vis au quotidien.
Donner un sens concret à l'absurde...
Voilà qui n'est pas choses aisée, surtout quand la nature s'emballe et m'empêche même de ne rien avoir à penser.
Comme ce soir là, au dessus des collines, de ma peine, mon jardin comme je l'appelle...

L'astre du jour descendait à l'horizon, et le ciel s'embrasa,
comme le fît mon âme
Il y a quelque temps...
Toute la nature respendissait sous ce ciel rougoyant,
Tels mes sentiments lorsqu'on me parlait de toi
Il y a encore quelques temps...
Le cours des choses est inéluctable, ça c'est une chose dont je suis sûr...
Et c'est sûrement ce qui m'énerve le plus.
Mais c'est ainsi et même quand on essaye de changer le cours des choses, on y arrive pas.
La vie parfois est comme la nuit qui tombe, dans un dernier éclat de soleil, tout se colore d'un coup,
comme un petit spectacle pour nous rassurer avant que la nuit tombe.
La nuit qui tombe est inéluctable aussi!
On a parfois tendance à l'oublier!

Et pour finir, ce qui doit arriver, arrive, ce qui ne doit pas arriver n'arrive pas.
J'admire parfois cette logique complexe que la nature met en oeuvre pour guider nos vie...

Mais ce chemin sur lequel je me jette, je le connais, c'est la voie des défaites,
Des regrets et des histoires manquées...
Et j'essaye d'avancer le plus vite possible pour ne pas y penser.
Le temps file, la nuit tombe.
Le ciel rouge perd peu à peu son éclat et grisonne jusqu'à ce qu'il ne reste à l'horizon qu'une vague trainée de lumière, vestige du jour qui n'est plus.

C'est marrant toutes les analogies qui viennent dans la tête d'un mec paumé dans les prés à ce moment.
La vie est comme une journée qui passe,
L'amour est aussi comme une journée qui passe...
Mes sentiments sont comme ce ciel qui s'embrase et qui doucement s'éteint,
S'éteint à cause de la nuit qui tombe sur les champs,
Comme elle tombe sur des espoirs fous que j'aurais pût avoir, mais déjà moribond.
Des espoirs auxquels il ne manque plus qu'une tombe.

Je dois les enterré, leur faire des funérailles en grande pompes,
Mais voilà que je me retrouve à les regarder, gisant au sol, ne sachant pas ce qui est le mieux...
les enterrer?
les bruler?
ou juste les regarder pourrir à mes pieds?

Je les méprise ces espoirs trop chétif pour pouvoir survivre,
quoi qu'on en fasse ils se transfoment toujours en regrets,
cette espèce de matière abstraite, qui a toujours la même particularité,
Son odeur de décomposition, cette odeur que diffuse les cadavres.
Une odeur difficilement supportable, mais que l'on se force à supporter,
Juste pour le souvenir.

La nuit est tombée,
Et je me retrouve suivant une route...
Bien droite, avec du bon macadam,
le genre de route toute balisée,
ou je ne risque pas de me prendre le pied dans une ornière.
Une route que me reconduit inéluctablement vers chez moi
comme le jours qui s'achève... ou déjà achevé,
Mon petit bordel quotidien sans intérêt.
Je laisse mes espoirs derrière moi...
Mais je tourne en rond et je sais que demain je les recroiserai...