( première partie)
Aimant la rime féminine
De passionnantes poétesses,
Les strophes classiques mais fines
D'une charmante impolitesse,
Je passerais à Mytiléne
Avec vous, femmes souveraines.
Je suivrais Lucie et Renée,
Témoin d'amourettes défuntes,
Dans la bohème surannée,
Dans l'angoisse impure et l'étreinte
Penserais comme elles sourire
Aux amazones pour m'écrire.
J'aurais des roses Marceline
Decelant la beauté soudaine,
De l'ambition feinte et divine
Un papillon bleu et sa peine.
J'aurais besoin de vos étoiles,
De vos attraits, d'un léger voile.
J'aurais sans doute un verbe étrange,
Du précieux, du rare ou du rêve,
Toutes les sensations des anges,
Puisqu'enfin me voici élève,
Près d'esperantes colombes,
Changé pour embellir la tombe.
Dois-je aussi chausser le scandale
Comme un miroir de transparence ?
Dois-je aussi presser mes sandales,
Dans mon époque d'ignorance ?
Je n'hésite pas, mes compagnes,
C'est un chant divin qui me gagne.
Je m'absente au chœur des luxures,
Laissant le malaise aux Verlaine,
Dans la paix des bohèmes pures
Puise au souffle d'or, à l'haleine
Des belles la saine agonie,
Dans le beau vers ma litanie.
Nourri d'éternelles fleurettes
Abreuvé de vieilles tisanes,
J'ai pris pour muse la folette,
Porte ses lèvres au champagne,
Sa robe ennivrée et selene,
Tombe au désir de lunes pleines.
Mirant la saphique lumière,
Je m'émerveille d'aventures
Dans le manoir ou la chaumière,
Montre une innocente imposture,
Cherche un mont sacré dès l'aurore,
Mais trouve avec foi une Laure.
....
Aimant la rime féminine
De passionnantes poétesses,
Les strophes classiques mais fines
D'une charmante impolitesse,
Je passerais à Mytiléne
Avec vous, femmes souveraines.
Je suivrais Lucie et Renée,
Témoin d'amourettes défuntes,
Dans la bohème surannée,
Dans l'angoisse impure et l'étreinte
Penserais comme elles sourire
Aux amazones pour m'écrire.
J'aurais des roses Marceline
Decelant la beauté soudaine,
De l'ambition feinte et divine
Un papillon bleu et sa peine.
J'aurais besoin de vos étoiles,
De vos attraits, d'un léger voile.
J'aurais sans doute un verbe étrange,
Du précieux, du rare ou du rêve,
Toutes les sensations des anges,
Puisqu'enfin me voici élève,
Près d'esperantes colombes,
Changé pour embellir la tombe.
Dois-je aussi chausser le scandale
Comme un miroir de transparence ?
Dois-je aussi presser mes sandales,
Dans mon époque d'ignorance ?
Je n'hésite pas, mes compagnes,
C'est un chant divin qui me gagne.
Je m'absente au chœur des luxures,
Laissant le malaise aux Verlaine,
Dans la paix des bohèmes pures
Puise au souffle d'or, à l'haleine
Des belles la saine agonie,
Dans le beau vers ma litanie.
Nourri d'éternelles fleurettes
Abreuvé de vieilles tisanes,
J'ai pris pour muse la folette,
Porte ses lèvres au champagne,
Sa robe ennivrée et selene,
Tombe au désir de lunes pleines.
Mirant la saphique lumière,
Je m'émerveille d'aventures
Dans le manoir ou la chaumière,
Montre une innocente imposture,
Cherche un mont sacré dès l'aurore,
Mais trouve avec foi une Laure.
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