Un bisou sur la joue.
Dépose, je t’en prie un bisou sur ma joue !
Je t’ai grondé ! Bien sûr !
J’ai fait de ton beau rire une vilaine moue,
Mis ton cœur tendre, dur.
Je t’ai, vieux sot perché sur mes grandes échasses,
Pris de haut doux enfant.
J’ai, Ô stupide cerf, mieux que le jour de chasse,
Su effrayer mon faon.
Je fus ce juge abject qui bêtement condamne
Le flocon pour l’hiver.
J’ai soufflé l’étincelle et détruit par la flamme
Ton splendide univers.
Et te voici fâché ! Rempli de ma colère,
Prêt à me ressembler.
Pourquoi faut-il qu’un fils imite aussi un père
Dont la lèvre a tremblé ?
Et me voici coupable du pire des crimes
J’ai mis à ton œil, l’eau.
Et moi qui me croyais d’un bel arbre la cime,
J’en tombe de plus haut.
L’enfant n’a-t-il ce cœur qui comprend et pardonne
La bêtise des grands ?
Ou bien dans le regret veux-tu qu’on m’emprisonne
Toute ma vie durant ?
Car ton regard m’est bien la pire réprimande,
Un gros coup d’éperon.
Alors sèche, veux-tu, tes beaux faits d’amende
Sinon… tous deux pleurons.
Car me voici brisé, rempli de ta misère
Et le cœur à genoux.
Ce que tu n’as pas fait, c’est à moi de le faire.
Je te donne un bisou.
Fil2fer, le 05/05/2013.
Dépose, je t’en prie un bisou sur ma joue !
Je t’ai grondé ! Bien sûr !
J’ai fait de ton beau rire une vilaine moue,
Mis ton cœur tendre, dur.
Je t’ai, vieux sot perché sur mes grandes échasses,
Pris de haut doux enfant.
J’ai, Ô stupide cerf, mieux que le jour de chasse,
Su effrayer mon faon.
Je fus ce juge abject qui bêtement condamne
Le flocon pour l’hiver.
J’ai soufflé l’étincelle et détruit par la flamme
Ton splendide univers.
Et te voici fâché ! Rempli de ma colère,
Prêt à me ressembler.
Pourquoi faut-il qu’un fils imite aussi un père
Dont la lèvre a tremblé ?
Et me voici coupable du pire des crimes
J’ai mis à ton œil, l’eau.
Et moi qui me croyais d’un bel arbre la cime,
J’en tombe de plus haut.
L’enfant n’a-t-il ce cœur qui comprend et pardonne
La bêtise des grands ?
Ou bien dans le regret veux-tu qu’on m’emprisonne
Toute ma vie durant ?
Car ton regard m’est bien la pire réprimande,
Un gros coup d’éperon.
Alors sèche, veux-tu, tes beaux faits d’amende
Sinon… tous deux pleurons.
Car me voici brisé, rempli de ta misère
Et le cœur à genoux.
Ce que tu n’as pas fait, c’est à moi de le faire.
Je te donne un bisou.
Fil2fer, le 05/05/2013.
Les dix pas.
Habitant sa pampa
Un drôle de bonhomme
Se voulant économe
Compte même ses pas.
Car il s’est résolu,
Pour toute randonnée,
De faire, la journée,
Dix pas. Pas un de plus.
Comme Chaque matin,
Fait ses humeurs gourmandes
Son ventre lui commande
De trouver le jardin.
Un premier pas l’envoie
De son lit à la porte.
Comme il faut bien qu’il sorte
Il lance un second pas.
Trois pas bien allongés,
Faits à longues foulées
Le propulsent d’emblée
Près de son potager.
A deux pas du jardin
A deux pas des courgettes
Qui sont bonnes sujettes
Du souverain gratin.
A deux pas du jardin !
C’est en la circonstance
Presque à bonne distance.
Mais tout juste assez loin…
Il manque un deux fois rien
Deux pas, deux sauts de puces,
Ou bien deux sous d’astuce
Pour allonger sa main.
Pour peu il aurait pris
Ses carottes si grosses
Sa citrouille à carrosse
Ce brin de céleri.
Mais son cheminement
Qui, cinq foulées lui coûte,
L’a mis à moitié route.
Et c’est logiquement…
Pour consommer du jour
Les cinq pas qui lui reste
Ne peut faire qu’un geste
Et fait donc demi-tour.
Fil2fer 20/12/2012.
Habitant sa pampa
Un drôle de bonhomme
Se voulant économe
Compte même ses pas.
Car il s’est résolu,
Pour toute randonnée,
De faire, la journée,
Dix pas. Pas un de plus.
Comme Chaque matin,
Fait ses humeurs gourmandes
Son ventre lui commande
De trouver le jardin.
Un premier pas l’envoie
De son lit à la porte.
Comme il faut bien qu’il sorte
Il lance un second pas.
Trois pas bien allongés,
Faits à longues foulées
Le propulsent d’emblée
Près de son potager.
A deux pas du jardin
A deux pas des courgettes
Qui sont bonnes sujettes
Du souverain gratin.
A deux pas du jardin !
C’est en la circonstance
Presque à bonne distance.
Mais tout juste assez loin…
Il manque un deux fois rien
Deux pas, deux sauts de puces,
Ou bien deux sous d’astuce
Pour allonger sa main.
Pour peu il aurait pris
Ses carottes si grosses
Sa citrouille à carrosse
Ce brin de céleri.
Mais son cheminement
Qui, cinq foulées lui coûte,
L’a mis à moitié route.
Et c’est logiquement…
Pour consommer du jour
Les cinq pas qui lui reste
Ne peut faire qu’un geste
Et fait donc demi-tour.
Fil2fer 20/12/2012.
Laissez passer les anges.
De loin, j’aime admirer le cadet d’un village
Qui fait un bel enfant et si jeune ma foi,
Qu’il ne me faut compter mes dix doigts, qu’une fois,
Pour connaître son âge.
Et moi dont la vie a teinté en gris mes franges
Qui suis sans révérence et sans génuflexion
Voir passer cet enfant m’est au moins l’occasion
De croire un peu aux anges.
Si je posais l’oreille au creux de son corsage
J’entendrais les ressacs d’un cœur au mois de mai
Le chant que l’océan s’amuse à enfermer
Dans ses beaux coquillages.
Lors qu’irait raconter un homme de mon âge
A cet enfant qui croit au monde éblouissant
Qui cache en son esprit des rêves ravissants
Et dans son cœur des plages.
Fil2fer, le 01/05/2013.
_________
De loin, j’aime admirer le cadet d’un village
Qui fait un bel enfant et si jeune ma foi,
Qu’il ne me faut compter mes dix doigts, qu’une fois,
Pour connaître son âge.
Et moi dont la vie a teinté en gris mes franges
Qui suis sans révérence et sans génuflexion
Voir passer cet enfant m’est au moins l’occasion
De croire un peu aux anges.
Si je posais l’oreille au creux de son corsage
J’entendrais les ressacs d’un cœur au mois de mai
Le chant que l’océan s’amuse à enfermer
Dans ses beaux coquillages.
Lors qu’irait raconter un homme de mon âge
A cet enfant qui croit au monde éblouissant
Qui cache en son esprit des rêves ravissants
Et dans son cœur des plages.
Fil2fer, le 01/05/2013.
_________
Une belle étoile
Pour nous loger.
Une autre étoile
Pour le berger.
Une bonne étoile
Pour la chance,
Et puis une étoile
A l’opéra qui danse.
Mais une seule étoile
Dans mon cœur d’enfant
Ma maman.
Mai 2013.
Pour nous loger.
Une autre étoile
Pour le berger.
Une bonne étoile
Pour la chance,
Et puis une étoile
A l’opéra qui danse.
Mais une seule étoile
Dans mon cœur d’enfant
Ma maman.
Mai 2013.