PERIPATETICIENNE
concours
Je suis "péripatéticienne"
Comme on aime dire dans la mondaine...
Une simple pute, une pauvre catin
Mais je n'avais pas le choix... c'est mon gain.
A douze ans ma mère vit que je fus grosse,
Plus de pattes à cul à laver...
"Tu vas l'avouer traînée que tu vas chier un gosse"
Alors, père et mère m'ont jetée...
Sur le trottoir - que je n'avais encore jamais arpenté-
Je laissais aller mes sanglots, mes pleurs, mes cris,
Une douce madame Claude me consolait
M'offrant en sa demeure une calme chambre, un lit...
Tous les mois le docteur de faction visitait les "pensionnaires"
Et ne manquait pas à me faire écouter le coeur de Bébé,
Puis un jour je perdis les eaux...il était temps de le faire...
Il jaillit comme cela.... un garçon...mon Dédé...
Puis Dédé fut confié à une intime de Madame Claude, sous les arbouses,
Et moi je dus me farder, mettre des talons hauts, montrer mon cul
Et je déambulais moitié nue jouant les andalouses
Embrassant des lèvres sèches, rêches et lippues...
A vingt ans je me suis enfuie...je voulais rejoindre Dédé
Mais là-bas on me dit qu'on l'avait enterré...
Alors je me suis mise à mon compte,
Sans fard, sans rien, sans honte...
Surtout plus de mère maquerelle, pas de protecteur
Et je donne mon corps, mes seins, mon sexe, mon anus,
Je fais semblant, je masturbe, je branle, je suce,
Pour chaque semaine sur la tombe de Dédé déposer quelques fleurs