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Pépère le chat du poète, suite.

#1
En effet, son voisin Maurice était parti passer le broyeur avec son tracteur et tombait en panne en face de chez lui.
Il faut dire que le gaillard de quatre-vingt-onze ans s'amusait à faire des roues arrières avec l'engin.
Il voulait épater la galerie ayant vu deux jolies paysannes dans le champ à Cookie.
Donc, à force de faire des cabrioles, il finissait par casser le moteur.
Il disait à son fils, écoute, j'en ai assez vu pour aujourd'hui, occupe-toi de faire réparer cet engin.
Et François, le fils qui n'est pas tout seul dans sa tête, vint voir mon curé et lui demandait s'il pouvait dépanner l'engin qui date de Louis quatorze.
Bon, disait-il, je suis le concepteur du projet Vulcania et j'avais postulé pour être le bras droit de Macron. Mais il aurait fallu me payer plus cher que lui donc je suis sans travail. Et là, on me demande de réparer un tracteur. Je n'y connais rien en tracteur, c'est vrai quoi on m'avait enfermé chez les fous avec Adélaïde.
Bon qu'il disait mon moine, mais c'est le moteur qui est mort, je comprends l'affaire et je ne pense pas qu'une messe puisse le réparer.
Étant donné que tu ne peux pas le réparer avec Adélaïde, j'ai peut-être une solution pour toi.
Voilà, si tu veux, j'ai retrouvé un moteur sous le hangar, si on le montait en attendant que ton père en récupère un autre.
Je ne me souviens plus à qui est ce moteur, mais ça a l'air d'être du très lourd, il est estampillé Léonne Muscle.
Et voilà comment je me retrouvais de corvée ce matin sous la houlette de madame le maire de Mornay.
C'est bon mes amis vous avez compris ce qui s'était passé ?
Décidément, ce sacré Pépère était le roi de l'embrouille.
Comment ça, vous n'avez pas compris, c'est étonnant. Oui, je comprends, j'ai oublié de démoteurer le moteur, car j'ai mal déquationné l'équation du cosinus décosinusé.
Comme quoi même Pépère peut faire des erreurs de moyenne compensée.
Donc, mon moinillon embauchait François et enceinte Bluetooth à plein volume sous les conseils d'Adelaïde les voilà qu'ils montaient le moteur de la fusée de mon ami Léonne Muscle.
Et les deux zouaves y allaient bon train et le lendemain matin, le moteur tournait, mais faisait un bruit terrible.
Écoute disait mon curé à François, c'est un peu bruyant, mais étant donné que ton père est sourd ça ne pourrait pas le déranger.
Et le matin même, l'ancêtre après avoir été porté du fil de fer barbelé à une voisine à qui il avait dit qu'il fallait bien se rendre service entre voisin, prenait le volant en main.
Il fit un petit essai au ralenti et le vieux vint a s'engaillardir pour finir à aller de plus en plus vite. Et quand le tracteur prit une vitesse hypersonique, le vieillard était fou de joie et se revoyait à vingt ans.
Et parti dans son élan, il ravageait toutes les parties herbeuses de la commune.
Il était fou furieux le vieillard et il prit même la route nationale avec l'engin et se faisait flasher à huit cent cinquante kilomètres à l'heure.
Je ne précise pas qu'il s'était retrouvé avec un retrait de plus de cent mille points sur douze sur son permis.
Heureusement pour lui, les gendarmes lui ont laissé son permis en poche, enfin malheureusement pour les habitants, car l'ancêtre conduit toujours.
Je ne vous raconte pas comment, madame le maire jeune fille au pair de son état était furax contre le dinosaure et ses rodéos routiers et herbeux en tracteur.
Écoute qu'il disait à la bougresse, c'est mon voisin qui m'a installé ce moteur sur mon tracteur, voyez avec lui.
Moi entre temps, j'arrivais et je la rencontrais. Bonjour Pépère qu'elle me disait comment tu vas ?
Hé bien que je lui disse, mais que s'est-il passé ici, il n'y a plus un centimètre d'herbe nulle part, on se croirait dans le désert du Mojave.
Et là, elle m'expliquait les exploits de Maurice à cause de mon curé.
Mais que faire que je lui disais ?
Hé bien, répondait elle de planter du gazon et c'est ton maître qui va s'en occuper.
De suite, je comprenais que Pépère allait être mis à contribution avec Hervé le harnais sac sur le dos pour semer le gazon.
Voilà mes amis mon travail de ce matin, j'ai dû semer vingt tonnes de gazon à pleines pattes sur toute la commune.
Décidément, les histoires de ce sacré Pépère étaient totalement farfelues, qu'allait-il raconter de plus.

La suite demain.
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