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Pépère le chat du poète, suite.

#1
Oui, hum, quelle bonne odeur d'ailleurs j'ai l'impression d'écouter le doux chant mélodieux d'Agathe la patate qui accompagne la douce mélodie de Xavière la cuisinière.
Oui, je ne rêve pas, j'écoute même derrière l'orchestre symphonique de Léon le paon qui fait la roue.
Oui, mais voilà, l'autre trifouilleur de cloison nasal ne me laissera jamais m'y rendre. Comment faire pour aller voir ce grandiose concert ?
Effectivement, dans la maison en face chez le vétérinaire, dans la cuisine, une femme avait mis au four un rôti de porc, elle était dans la pièce voisine et venait de temps en temps surveiller la cuisson de celui-ci.
Elle lisait un livre tranquillement sans se douter qu'un matou non loin ambitionnait avec convoitise de dérober ce joli morceau de viande.
Le Pépère partait vers la fenêtre, mais la poignée était trop dure à pousser et il se demandait comment franchir cet obstacle pour enfin accéder en face afin de satisfaire son appétit galopant.
Arriverait-il à ses fins ?
-Bon réfléchissons à ce grave problème de famine qui me tient. Je sais comment faire, il me faut trouver une ficelle et l'attacher à la poignée de la fenêtre.
Ensuite l'attacher à cette table où ce torturien de malheur greffe des cloisons nasales en polystyrène extrudé. Oui, elle se baisse et remonte électriquement.
Si j'attache la ficelle aux pieds de celle-ci une fois en bas et que je la relève à fond, à coup sûr, je déverrouille cette fenêtre.
Ainsi, Pépère, tu pourras aller assister à ce concert. Ensuite, tu pourras rendre hommage Henri avec tes crocs.
Oui, exécutons ce plan avant que l'autre oiseau de malheur ne revienne pour te faire une piqûre au cucul.
Le Pépère rodait dans le cabinet à la recherche de ficelle. Ne trouvant pas ce qu'il recherchait, il mit en guenilles une blouse d'auscultation pour fabriquer une corde de fortune.
Après dix minutes d'effort, il était sur le rebord de la fenêtre avec, en patte, la télécommande de la table.
Le brin qu'il avait fabriqué était solidement attaché.
- Bon Pépère, c'est le moment de vérifier si tu es toujours aussi bon en moyenne compensée.
Si mes calculs de démoyennisation sont exactes, théoriquement, le torturien pourra toujours garder sa piqûre pour se la mettre au cucul, tout seul.
Il actionnait enfin le mécanisme de la table et au fur et à mesure qu'elle se levait la poignée de la fenêtre coulissait pour son plus grand plaisir.
Malheureusement pour lui, des pas se firent entendre dans le couloir et il était furax.
- Mince, il est déjà de retour ce trifouilleur de nez, c'est insensé cette affaire, il ne pouvait pas attendre deux minutes que je sois arrivé à mon concert.
La poignée de la porte se baissait au même moment que la fenêtre se libérait et le Pépère n'eut que le temps de sauter aux pieds de la fenêtre.
Heureusement pour lui, cette manœuvre créa un courant d'air et le vétérinaire qui était en train de franchir le seuil reçut la porte en plein visage sans même comprendre ce qui c'était passé.
Le Pépère d'en bas l'écouta maugréé sur ses dents.
- Hé, paf, il a pris la porte dans le groin l'animal. Chat chat chat, maintenant, c'est lui qui va se retrouver chez le dentologue et peut-être qu'il lui mettra une fausse dent en polystyrène extrudé fabriqué en Moldavie par des torturien chauve de la Corse napolitaine, chat chat chat.
Pendant ce temps-là, sa fille faisait des siennes avec la chatchatmobile
- Chat chat où t'es où as-tu mis ton chat chat, chat chat où t'es, tu es la meilleure bien plus que chatmareuse, chat chat où t'es...
Il vit aux derniers moments le rond-point au bout de la rue dans le virage à l'opposé.
La pauvre Ettesion prit le virage tellement vite que son corps se déportait sur le côté et l'entraînait hors de l'auto.
Elle roula au sol passa à travers une haie de troènes et tomba dans un fossé qui récupérait les eaux usées.
Lolo eut si peur qu'il se lançait sur le siège du conducteur.
La voiture accrochait la haie ce qui eut pour effet de ralentir sa course folle. Dans sa lancée, le véhicule fou happait les feuilles et Lolo qui se trouvait derrière le volant en prenait plein les moustaches.
Il tenait le volant fermement d'une patte pour rattraper sa course folle.
Il appuya énergiquement sur les pédales dans le désordre dû à la panique et réussit enfin à appuyer sur le frein.
- Enfin, je tiens le volant fermement, Lolo, tu as les réflexes d'un pilote de formule un.
Où est Ettesion, s'est-elle perdue dans ces buissons, c'est une catastrophe, elle sera accidentée et blessée, appelons le vétérinaire ?
Est-ce Qu'Ettesion par ses imprudences ne s'était pas Screenshot_2024-07-05-15-57-01-00_99c04817c0de5652397fc8b56c3b3817.jpg trop blessé ?

La suite demain.