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Pépère le chat du poète, suite.

#1
Elle prit le chemin du transformateur et son Chatmsung n'arrêtait pas de vibrer.
Cela avait tendance à l'énerver. Elle fouillait dans son sac qui était bien rempli et en plus des trois bouteilles qu'elle avait pris en réserve à l'intérieur.
- Qui m'appelle à ce moment-là ce n'est pas possible cette histoire. Le père Dominique, que veut-il cet animal. Ne répondons pas, il va bien finir par se lasser. Non, incroyable, il continue d'appeler qu'est qu'il a dans le museau bon cachons nous derrière le transformateur pour ne pas être vu.
- Allô, père Dominique, que se passe-t-il ?
Attendez, j'entends très mal le, je mets le haut-parleur.
- Que faites-vous, sœur Mathilde, vous êtes encore en train de pêcher, j'étends des bruits de bouteilles ?
- Pas du tout mon bon père Dominique, ce sont des poules qui picorent du grain dans une bassine.
- Des poules, mais que faites vous avec des poules.
- Hé bien, je fais preuve de compassion mon bon père Dominique. Une pauvre fermière proche du canal est en train d'accoucher d'un bébé et son exploitation était au bord de la faillite. Elle ne pouvait pas se payer les services de quelqu'un alors je me suis dévouée.
- C'est très bien, sœur Mathilde, mais vous avez péché avant de quitter notre bonne église. Et puis j'ai découvert un drôle de blasphème dans vos affaires.
- Moi, mon père, j'ai péché, ça m'étonnerait.
- Hé bien, moi je ne suis qu'à peine étonné. D'ailleurs, je viens de voir un article sur vous dans le magazine Voichat et je vous signale que le clergé va enquêter sur vos activités avec le pape et le chat Pépère.
- C'est pour ça que vous m'appelez mon bon père Dominique, tout est faux n'en croyez pas un mot. Je dois vous laisser, car une des poules vient de me dire qu'elle a perdu son poussin et le dentiste poulaire doit venir soigner une carie à une autre.
- Non, vous n'allez pas me laisser, car j'ai une explication à vous demander figurez-vous.
Voilà, je n'avais plus de vin de messe sous mon autel et je décidais cette après-midi même de descendre à la cave en remonter. Je ne trouvais plus la clef et sachant votre impénitence, j'ai été fouiller dans vos affaires.
Oui, sœur Mathilde, parfaitement et j'ai découvert votre blasphème. Dans votre armoire un portrait de Dieu rempli de trous. Juste au-dessus écrit, dans la tête à toto. Juste en dessous, raté continue de tripoter ta blonde. J'étais outré et me demandais le sens de ce poster de Dieu plein de trous punaisé sur le revers de votre porte d'armoire. En fouillant, je trouvais la clef de la réserve. Puis je trouvais un jeu de fléchettes. Alors comme ça, on joue aux fléchettes sur un portrait de Dieu et on ajoute des blasphèmes dessus.
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises en arrivant à la cave. Les bouteilles me semblaient bien propres et rangées comme si on eut fait le ménage récemment en ce lieu qui ne le demande que très peu.
Puis j'observais le liquide qui me paraissait aussi blanc qu'un cierge. Par curiosités, je débouchais l'une d'elles et la surprise fut de taille, c'était de l'eau, oui sœur Mathilde, de l'eau. Je me permettais d'en déboucher une dizaine. Sœur Mathilde pouvez-vous me donner une petite explication ou un début de piste à mon enquête.
- Hé bien, vous changez de partis en devenant, l'inspecteur Dominique. Hé, là, qui va là, c'est l'inspecteur Dominique.
- Hé bien, sœur Mathilde, vous avez bu ma parole.
- Un verre à la fois pour ne pas devenir alcoolique. Souvenez-vous de la vision de Dieu que j'ai eu à l'église, croyez vous que je l'aurais vu si je n'avais pas vu double ce jour-là ?
- Elle blasphème cette nonne, c'est incroyable, je la mets aux pieds du fait accompli et elle nie et rigole.
- Je ne nie rien du tout, je ne comprends pas votre histoire d'enquête mon bon inspecteur Dominique.
- Hé bien, sachez que j'enquête pour savoir pourquoi toutes les bouteilles de la cave sans exception sont pleines d'eau. Oui, j'enquête pour savoir ce qu'est devenu tout ce vin.
- Hé bien, c'est simple, le fabricant des bouchons a commis une erreur de bouchons, ceux-ci ne sont pas étanches à l'alcool et celui-ci s'est évaporé tout simplement.
- Dites moi, sœur Mathilde, vous me prenez pour un flan, dites moi la.....
Le père Dominique n'eut pas le temps de finir que la sœur avait coupé la communication.
Tu parles si je m'en tape la soutane de ton enquête vieux Zébulon. Entre nous, j'espère qu'à mon retour, les bouteilles seront pleines de vin. Il était bien bon, ceci dit. Bon alors, fracturer un transformateur EDF.
Mais quel miracle allait encore faire sœur Mathilde ?

La suite demain

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