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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Dans sa petite auto, le Pépère admirait l'un des croissants qu'il venait de sortir de la poche.
- Hé bien, Armand, je suis flatté, que vois-je au buste de votre blason.
La médaille du mérite pâtissier. Ha bon, que me dites vous, je n'en reviens pas. On vous a décerné cette médaille comme meilleur combattant à l'épreuve du feu.
Je suis fier de vous, Armand et vous flattez le prestige de mes canines. Ne vous en ai-je jamais parlé, mais Hector la côte de porc n'est pas une novice non plus. Sachez que la valeureuse guerrière m'a sauvé la vie, pas plus tard que tout à l'heure. Si, si, je vous l'assure mon brave Armand. Alors que j'étais poursuivi dans les entrailles d'un énorme moulin à viande d'air, le valeureux n'a pas hésité à se broyer les os du genou pour arrêter l'énorme pale qui allait sonner le glas de mes dernières secondes.
Bon ce n'est pas tout de philosopher et de se congratuler de nos victoires passées. Cher Armand vous et toute votre troupe vous allez donner de l'énergie à mon intelligence. Notre Saint Armand, qui êtes dans le four de la boulangerie, bénissez aujourd'hui le brave Pépère qui fait honneur à votre cousin, amen, la boulangerie.
- Toc toc toc, et nous autres alors nous ne mangeons rien, toc toc toc, j'ai eu très peur pour mon bec tout à l'heure, toc toc toc, ça mériterait bien des poissons, toc toc toc.
- Fle fle fle, j'ai envoyé un message à ma love gendarme poète, fle fle fle, je lui ai dit qu'elle était dans petites pattes magazine, fle fle fle. Elle m'a envoyé plein de bisous, fle fle fle, et à Dranac aussi, fle fle fle. Elle m'a dit que plutôt que de manger te ferais mieux de te laver, fle fle fle.
Le Pépère qui en était à son dix-huitième croissant failli s'étouffer.
- Gloups, elle t'a vraiment dit ça, non ce n'est pas possible.
- Fle fle fle, elle a rajouter que si tu voulais participer à toutes griffes dehors, tu devais avant retrouver ton savon, fle fle fle.
Le Pépère n'avait pas encore eu le temps de répondre qu'il vit sa fille devant la boucherie.
Il n'en revenait pas, elle était revenue vers le musée, mais pour quelle raison.
- Attendez-moi, je reviens, je vais voir ce que fait ma fille devant le musée de la viande.
Le Pépère descendit en faisant gaffe qu'il n'y ait de gendarmes dans les parages et s'approcha doucement derrière Ettesion.
Elle admirait l'étal avec gourmandise.
- Hervé le poulet, vous êtes tellement beau, ne faites pas le déshonneur de vous salir sur la bedaine de mon papa. Il est assez gros, c'est vers sa fille Ettesion qu'il vous faut aller mon cher car...
Elle sentit comme une présence derrière elle et elle se retourna.
- Mon papounet, je te croyais parti à l'intermarcher.
- Hé bien, j'ai eu un incident en route et j'ai dû me reposer un peu figures-toi.
Mais dit moi, je pensais que tu enquêtais vers le canal.
- Oui, mon papounet j'étais vers le canal. Les chatdarmes qui sont là-bas surveillent une bande de chats malfrats. Ça n'a rien à voir avec la palette de poulets. J'ai reçu un message de Saturne me disant que le malotru était revenu et je suis remontée pour le verbaliser.
- Quel malotru, de quoi parles-tu ma fille ?
- Hé bien quand je t'ai laissé, je suis partie vers le canal. En route j'ai rencontré un chat qui est venue me chatdragué et je lui ai demandé son attestation de déplacement. Il ne l'avait pas et je lui ai fait un rappel à la loi. Me doutant qu'il ne m'écoute pas, j'ai missionné Saturne de le surveiller.
Le salopard est venu embêter Saturne qui lui a dit qu'il était ton frère. L'autre s'est moqué de toi en disant, le Pépère c'est mythomane Land, il n'a pas cassé deux queues à un chat alors va te faire voir le Saturnien.
- Ha bon mais où est ce faquin comme dirait l'aristocrat ?
- Justement, je le cherche mon papounet. Mais toi dis moi, que s'est-il passé dans la rue.
- Ce n'est pas dans la rue c'est dans la boulangerie. C'est à cause des sauces de love colis ma maîtresse.
- À cause de ta maîtresse, mais je croyais qu'elle était à Lourdes dans un cloître.
- Oui, elle y est, d'ailleurs les Lourdais se sont plaints à la mairie car il n'y a plus une goutte de vin dans les commerces à dix kilomètres à la ronde.
- Alors quel est le rapport avec la boulangerie ?
- Hé bien voilà, dans la rue habite une vieille femme qui a une passion pour les tomates. L'an dernier mon Saoudien médaillé d'or du détartrage des culs de bouteilles s'était proposé de l'aider. Comme elle va chez Thauvin, c'est là qu'il l'a rencontré et qu'il s'est dit la bonne aubaine. Oui, il a doublé la production de tomates en les arrosant avec un engrais à base d'uranium et de thorium. La vieille ne bougeant pas de chez elle, elle n'y vit que du feu. Étant donné que colis est à la brigade toute proche, elle proposa aussi ses services à la vieille. Oui, elle avait peur que ces tomates soient victimes du tomatomane killer qui sévissait dans la région à l'époque.
- C'est quoi, ça, mon papounet, un tomatomane killer.
- C'était une personne qui est d'ailleurs toujours recherchée, qui allait dans les jardins pour tuer les tomates. Il est responsable d'un nombre considérable de tomaticides dans la région.Donc, l'engrais que mon démonté de la fourchette à raisin mettait sur les tomates avait pour but de les alcooliser. Oui, c'est pour ça qu'il avait doubler la production. Comme ça la vieille eut autant de tomate que d'habitude. Ces tomates faisaient de l'alcool après avoir été cueilli au bout d'une dizaine de jours. La vieille les mangeant au fur et à mesure il n'y avait aucun risque. Oui, mais voilà, la vieille se cassa une jambe et les tomates restèrent quinze jours dans son garage. C'est alors qu'en rentrant colis eut peur qu'elle mange ces tomates qui devaient être à présent alcoolisées. C'est alors qu'elle lui proposa d'en faire de la sauce et de la stériliser en bocaux. Le soûlard lui avait assuré que les tomates perdaient l'alcool en cuisant. Malheureusement non et la vieille hier soir a mangé des pâtes à la sauce tomate. Et c'est comme ça qu'elle est arrivée totalement alcoolisée à la boulangerie tout à l'heure et qu'elle s'est mise à agresser les gendarmes devant la boutique. Moi, je passais et j'ai ramassé un coup de déambuleur sur le museau. Je suis arrivé à sauver les étals de la boulangerie et la boulangère pour me remercier m'a offert une poche de croissant et là je les mangeais.


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