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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Sur le milieu de la route, la vieille tournait en rond et le président essayait vainement d'échapper aux coups de canne. Chaque fois dont elle frappait cela avait pour effet d'accentuer ses rotations et plus l'homme en face recevait une correction monumentale.
Le pape et la sœur étaient juste derrière lui et essayaient de le tirer de cette épreuve infernale.
Et la vieille criait autant qu'elle le pouvait si bien que les gendarmes qui étaient un peu plus haut l'entendirent.
Ils partirent à toute vitesse sirènes hurlantes dans le sens interdit.
À force de tourner la vieille, finit pas démonter le déambulateur qui n'en demandait pas tant.
C'est ainsi qu'arrivant sur place les forces de l'ordre retrouvèrent la femme assise sur la route avec son caddie à côté d'elle et la canne cassée en deux.
L'un des hommes descendit du véhicule et se précipita vers elle pour savoir ce qui se passait.
L'homme vit les lunettes sur la route les ramassa et les mit dans la main de la femme qui essayait de se relever sans y parvenir, d'avoir cassé la canne sur la tête du président.
Elle remit les lunettes et vit le gendarme. Très vite, elle reprit ses esprits afin de mettre la situation à son avantage.
- Ha, maréchaussée, vous tombez bien, je viens d'être victime d'une tentative d'écrasement par ce morveux que vous voyez en face de vous.
Le président qui était en face du gendarme avait les deux mains sur la tête et avait très mal. Il lui fallait du temps pour recouvrer ses esprits.
- Ha bon, ma bonne-dame, nous allons vous secourir, mon collègue va vous aider à vous relever et je vais m'occuper de monsieur.
- Oui, occupez-vous-en, figurez-vous qu'il m'a foncé dessus. J'ai essayé de l'arrêter avec ma canne, c'est là qu'elle s'est cassée. Puis, le voyant continuer, j'ai jeté le déambulateur à temps, car le salopard s'était arrêté pour reculer et finir son œuvre. Tout ça parce qu'il a peur que je porte plainte pour le tomaticide qu'il a fait dans mon jardin l'an dernier. Oui, le salopard m'a arraché trente pieds de tomate alors que c'est moi qui les avais plantées, planté, vous m'entendez.
L'un des hommes accompagna la vieille qui faisait des simagrées et le pauvre président se retrouva une fois de plus dans les mailles de la gendarmerie.
L'agent regardant le président sortit son carnet à souches.
Le pape et la sœur essayèrent de prendre sa défense et le gendarme leur fit signe de se taire.
- Alors mon gaillard, comme ça on prends les sens interdits. Ça ne te suffit pas de ruiner les récoltes d'une pauvre vieille. Tu voulais l'écraser salopard, c'est pour ça que tu l'as pris par surprise. J'ai été prévenu par mes collègues et je sais que tu roules sans attestation. Alors, en plus de tout ça, tu roules à l'envers. D'accord, je vois ce que c'est monsieur à une notion très particulière du code de la route et du civisme. Hé bien, nous allons arranger ça et combler ces lacunes mon loustic, président ou pas ça m'est égal. Donc ça fera deux ans de retrait de permis, trente points en moins sur ton permis. Deux mille euros d'amende et mise à l'épreuve, à savoir que tu es interdit de d'approcher d'une tomate à moins d'un kilomètre pendant deux ans. Voilà maintenant, l'un ou l'autre, Dieu ou sa servante, vous pouvez néanmoins reprendre la route avec cette voiture, mais attention, dans le bon sens en faisait demi-tour avant. J'oubliai, arrivé au rond-point, je vous contrôlerai à nouveau, c'est bon circulez à présent.
Le Pépère arriva devant la boulangerie alors que la vieille était déjà à l'intérieur avec le gendarme.
C'est alors qu'il eut une idée pour s'en débarrasser.
Avec sa magie, il fit en sorte que la vieille voit à côté de lui le président au lieu du gendarme.
Elle était occupée à raconter ses mésaventures à la boulangère qui se disait dans sa tête, oui, c'est bon la vielle, il y a du monde derrière toi.
C'est alors que se retournant, elle vit le président à côté d'elle.
Le pauvre gendarme se demandait pourquoi elle le regardait ainsi, mais il ne mit pas longtemps à comprendre.
La demie canne lui tomba sur le coin du museau et c'est sans ménagement qu'il la calma et décida de l'emmener au poste de gendarmerie. Le Pépère qui était devant la boutique profita de l'agitation qui régnait à l'intérieur pour entrer en courant. Il se dirigea vers l'étal, passa derrière prit une poche et la remplit de croissant. Celle-ci en contenait au moins douze. Il vit Coin-coin dans la boutique et lui lança, vite partons, la vieille devient folle. Coin-coin prit son magazine dans son bec et partit vers l'auto en volant.
Le pépère sortit et sauta dans la voiture qu'il rendit invisible. Il partit se garer devant la boucherie et coupa le moteur.
- Toc toc toc, que faisons nous, toc toc toc, tu ne vas pas manger tout ça, toc toc toc.
- Hé bien, il faut reprendre des forces n'est-ce pas avant de partir. Figure toi qu'après avoir récupéré mon chat-ventre que nous allons chercher, je dois aller à Paris avec mon frère et ma fille Ettesion.
Pendant qu'il parlait, Coin-coin, montrait le reportage à Dranac sur petites pattes magazines.
- Fle fle fle, tu vois ça, c'est ma love gendarme poète, fle fle fle, je la canard love, fle fle fle, regarde toutes les retouches qu'elle a apportées au making off d'Isidore.
- Fle fle fle fle, elle est géniale, moi aussi je la canard love.
Le Pépère était devant sa poche de croissant et regardait l'étal du boucher.
- Ha, mes braves amours, regardez qui me rend visite. Oui, c'est bien lui dans sa tenue officielle, Armand le croissant. Ne soyez pas jalouses mes douces, je reviendrai vous voir à mon retour de Paris. Alors Armand, quelle surprise, tu es venu avec toute ta famille. Ho, vous risquez d'étouffer en cette poche, venez honorez mes dents mes tous beaux. Oh, je faillis à mes obligations et la moyenne compensée. Alors en considération d'être le meilleur ça fait, vingt croissants pour Pépère tout seul.



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