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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Devant l'épicerie, le pape et la sœur étaient consternés. Une idée première avait germé dans leurs têtes. Il fallait faire des réserves de vin avant que la région en soit dépourvue. Le président finissait de régler le travail qu'il avait à faire sur les directives du confinement.
Il rappela Édouard Philippe et insista à ce que ne soit fermé ce qui attirait le plus de monde, c'est-à-dire les bars. C'est alors qu'il retourna à la porte de l'épicerie et commença à appeler l'épicière.
- Ma brave vilaine, ho, ho, oups, ma brave épicière, pouvez vous nous ouvrir la porte s'il vous plaît.
Il n'obtint aucune réponse si ce n'est un écriteau derrière le carreau, fermé pour cause de cacao minus.
- Bon, Manu, que vas-tu faire, tu ne peux pas être rude ce n'est pas dans ta nature. Néanmoins, je n'ai toujours pas eu mon café et je suis couvert de boue à cause des exploits du pape. Ho, ho, épicière, êtes-vous là ?
Le pape et la sœur rigolaient en le voyant faire.
C'est alors que le pauvre homme qui d'habitude était d'un naturel très calme, s'énerva sur la porte. Il partit chercher dans le coffre de la voiture un extincteur qu'il avait aperçu quand la sœur avait pris son vin. Extincteur qu'elle avait d'ailleurs volé à la brasserie du cul roux s'imaginant qu'il contenait du vin.
- Hé la vilaine là-dedans, tu vas l'ouvrir ta porte où je l'explose. Durant des heures elle m'a mis la fièvre, durant des heures. Allez, à coup de latte la porte, et un café pour Manu, tu vas voir si ton gourbi ne va pas s'ouvrir.
C'est alors qu'il donna des grands coups de talon dans le bas de la porte et qu'il défonça la serrure à coup d'extincteur.
C'est alors que la porte s'ouvrit et l'épicière apparut.
- Alors c'est quoi ce bazar, on ne peut plus être aux toilettes tranquillement en lisant le chat détective. Vous avez fait un joli travail, hé bien, mon minet, tu n'as plus qu'à réparer ma porte si tu veux un café.
- Hé bien, il n'est pas commode le nain de jardin. Tu as vu ça, vieux putois d'Australie comment il a fracassé la porte, il m'a mis la fièvre.
- Ho, qu'elle est vilaine et grossière cette sœur, vas-tu te taire. Tu ferais mieux d'aller aider le nabot pour réparer la porte pour que le laideron nous donne des bouteilles en conséquence.
Le président était devant l'épicière et il ne savait même pas quoi lui répondre. Le ton autoritaire qu'elle avait employé l'avait arrêté dans ses élans de velléités.
- Écoutez ma brave épicière, je viens de vous sauver la vie.
- En cassant ma porte, hé bien, c'est nouveau comme sauvetage.
- Hé bien, oui, ne vous déplaît-t-il, il y avait sur la porte des termituim gargantuim.
- Des quoi, qu'avez vous, dis ?
- Des termituim gargantuim, oui parfaitement, c'est ce qu'ils y avaient sur la porte comme bestioles.
- Ha bon, et où sont les cadavres, je ne les vois pas, c'est étrange.
- C'est parce que le termituim gargantuim est invisible pour l'homme.
- Comment les avez-vous vu alors vous vous foutez de moi.
- Pas du tout ma brave, vilaine, oups châtelaine, j'ai la capacité de voir ces bêtes, car elles viennent de mars. Voilà un soir un vaisseau est passé au-dessus de la maison de mes parents alors que j'étais adolescent. C'était à l'époque où mon cheveu avait les capacités de recevoir les ondes radios. C'est comme ça que j'ai intercepté leurs communications et que j'ai évité un désastre. Voilà deux jours auparavant, le bois qui était derrière la maison avait disparu en poussière en quelques secondes et personne ne sut ce qui s'était passé. Hé bien s'était les termituim gargantuim qui avaient dévoré le bois. Le fait de capter leurs messages avec mon cheveu m'a donné la capacité de les voir. C'est des termites qui font un à deux millimètres de long. Elles mangent le bois à une telle vitesse qu'elles grossissent en même temps pour devenir des termites géantes de dix mètres de long. Donc, ce soir-là, j'ai intercepté leurs conversations et je leur ai parlé par télépathie en leur faisant croire qu'ils y avaient des forêts d'arbres géants sur la lune et elles sont reparties avant de dévorer ma maison. Voilà, là aussi, je les ai diverties et une fois sur la porte, je les ai tué à coup d'extincteur. J'ai aussi évité qu'ils ne mangent votre commerce.
- Ha, bon, si vous le dites. Mais dites moi, vous ne seriez pas un cousin à Pépère par hasard ?
- Non-pourquoi me demandez vous ça.
- Je ne sais pas une idée comme ça.
Le Pépère était enfin résolu à reprendre la route. Il partit vers le scooter et Saturne le suivit.
- Tu vois, il est toujours en bon état, n'oublions pas que cet engin est à Toublanc et nous devons le ménager.
- Oui, je sais mon frérot, mais il faudrait peut-être aussi rouler doucement non.
- Pas du tout, au contraire les batteries se rechargent en roulant alors il faut aller le plus vite possible. Aller mon frérot, assez perdu de temps monte derrière et tiens toi.
- Fais attention quand même mon frérot.
- Tu ne crains rien avec moi, je suis le conducteur le plus prudent au monde.
Le Pépère commença par rouler doucement dans la forêt. Puis pour en mettre plein les yeux à Saturne, il se mit à aller de plus en plus vite. C'est comme ça qu'une fougère se prit sur l'accélérateur et que le scooter partit à fond.
- Que se passe-t-il mon frérot, nous allons très vite, au chat secours, tu roules à cent quatre-vingts dans les bois maman moi peur.
Le Pépère n'avait plus le temps de parler ou même d'avoir peur. Il faisait du slalom entre les arbres ne sachant même plus où il allait tellement l'engin allait vite. Le scooter sautait en l'air et Pépère faisait des saltos, des roues avant, des roues arrières, puis il grimpa dans un arbre et sauta sur le suivant. À l'allure où il allait, la réception fut très violente et les deux chats avaient des étoiles dans la tête. La fougère qui bloquait la manette d'accélération avait cédé et le Pépère arriva à reprendre le contrôle de la vitesse. Avec tous ces détours et cabrioles il ne savait même plus où il était. En fait, il avait été vers sa commune à travers les bois et arrivait dans la pinède juste derrière chez son maître. C'est en débouchant du bois qu'il le comprit, car il était face au champ à Cookie. C'est alors qu'il arrivait devant la clôture qu'il se dit qu'il aurait bien nargué Cookie pour se détendre. C'est comme ça qu'il sauta par-dessus la clôture en faisant des loopings avec un Saturne totalement terrorisé.
Il se mit à faire le tour de la cabane à Cookie en chantant.
La pauvre jument n'en pouvait plus.
Momo et Ettesion étaient toujours dans la cabane et Momo s'inquiétait de la fin de ses cascades.
- Diantre, mais que vient donc faire ce pirate en ces lieux alors qu'il devait aller à Paris.
- C'est, mon Papa, vas-y papa, tu es le meilleur, vas-y accélère.
- Hii, chat drogué, hii, pirate va faire tes rodéos ailleurs, hiii, chat cacateux.
Le Pépère lui tournait autour de la cabane.
- Chat chat où t'es où as-tu mis ton chat chat, chat chat où t'es, tu vas faire caca, chat chat où t'es tu fais des vagues, chat chat où t'es ça, c'est une bonne blague.
Il fit dix tours et reprit la direction de la haie et après avoir sauté la clôture, il partit au fond du terrain.

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