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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Pêcheur et Coin-coin était heureux de pouvoir se délasser les pattes dans l'eau.
L'étang n'était pas bien grand, mais il était bien suffisant pour nos deux amis. Ils contemplaient en silence l'onde de l'eau qui buvait le ciel. Entre deux voiles de nuages flottant sur cette nappe d'hélium, Pêcheur et Coin-coin naviguaient avec insouciance. Seul le zéphyr faisait onduler les hauts roseaux qui bordaient cette mer de la sérénité pour nos deux amis. Ils s'approchèrent du ponton qui était non loin du bois qui allait vers chez le poète. Sur la charmille qui sinuait au travers de ces bouquets de pins, Sybage rentrait silencieusement chez elle. Son cousin était parti vers la cabane de Cookie. La chatte emprunta le gué qui menait au ponton. Elle aimait se regarder dans l'eau et s'imaginait être sur les nuages qui flottaient sur l'étang. Elle se voyait avec Lolo, son chatmoureux sur l'un de ces bateaux de mousseline. Dans la douceur du clapotis de l'eau, la tête lui tournait et la minette se voyait sur ces longues nappes de lin. Le voyage avec son love chat était merveilleux et, elle crut voir des derviches tourneurs tellement elle se sentait bien. Elle revint à la réalité en voyant, Pêcheur et Coin-coin. Même si ce rêve fut court, il était l'un des plus beaux qu'elle n'avait jamais fait.
- Toc toc toc, regarde sur le petit pont, il y a Sybage, toc toc toc, que fait-elle ici, toc toc toc.
- Fle fle fle, peut-être que Pépère nous cherche, fle fle fle, allons là voir, fle fle fle.
La minette les voyant arriver près d'elle les salua de la patte et leur demanda s'ils étaient bien ici.
- Toc toc toc, c'est vraiment un super endroit, toc toc toc, on en profite pour se dégourdir les plumes, toc toc toc.
- Fle fle fle, que veux tu Sybage ?
Fle fle fle, est-ce que Pépère nous cherche, où qu'il soit arrivé quelque chose à ma love gendarme, fle fle fle rassure moi, fle fle fle.
- Non, mes copains rien de tout ça, j'habite à côté de l'étang et je me suis arrêté en passant. Vous êtes bien ici.
- Toc toc toc, oui et il n'y a pas de monstre ici toc toc toc.
- Fle fle fle, il ne manque que ma love gendarme donnant à manger aux petites pattes, fle fle fle.
- Et vous ne risquez pas de voir une soucoupe, non plus !
- Toc toc toc, non, c'est rassurant, toc toc toc.
- Fle fle fle, moi, j'ai terrassé une soucoupe, au-dessus de ma mare, fle fle fle, on ne l'a plus jamais revu, fle fle fle.
- Ha bon, Coin-coin, tu as fait une chose pareille ?
- Toc toc toc, tu ne m'en as jamais parlé, toc toc toc.
- Fle fle fle, pourtant, c'est passé dans l'émission toutes griffes dehors, fle fle fle. Isidore l'avait raconté comme anecdote était arrivée proche de chez lui, fle fle fle.
Hé bien voilà, un jour une soucoupe en forme de canard, s'est posée sur le champ où il y a ma mare. Des canetons Android ont débarqué et sont partis vers le canal. Fle fle fle, des riverains ont appelé les gendarmes et ma love poète policière est venue. Fle fle fle, les canetons l'ont attaqué et je les ai cassés à coup de bec. Ensuite, elle s'est approché vers la soucoupe à travers les débris électroniques des canetons Android. Un haut-parleur sur la soucoupe hurlait, je suis canard premier et je vais vous anéantir. Fle fle fle, il était hors de question que ma love gendarme court un risque. J'ai de sauté sur la soucoupe et avec mon puissant bec, je l'ai percé de partout, fle fle fle. Du coup, les canards extraterrestres Android sont partis dans l'espace. Avec mes puissantes ailes, j'ai ramené les nuages de pluie au-dessus. Fle fle fle, la soucoupe s'est remplie d'eau par les trous que j'avais fait avec mon bec, fle fle fle, alourdie elle s'est écrasée sur le champ, voilà mes copains, fle fle fle.
- Toc toc toc, c'est toi canard premier, toc toc toc, vive Coin-coin premier, toc toc toc.
- Hé bien, Coin-coin, tu es aussi fort que Pépère et mon cousin.
Dans la cabane à Bibou, le pauvre Turbo se reposait encore. Après le départ de sa cousine, il se sentait un peu las.
De l'autre côté, devant la maison à Cookie, le Pépère était toujours en train de raconter ses aventures. Malgré, qui affirmait être pressé, il ne tarissait pas de choses à dire.
- Hé bien mon copain, je ne savais pas que les gigonotus étaient à ta recherche. C'est vrai qui si Leïlanne ne nous avait pas sauvés, nous étions très mal.
- Whouaf, c'est une drôle d'histoire quand même, whaouf.
- Où était tu Bibou, hiii, je ne t'avais pas vu, hiii, n'écoutez pas tout ce que dit ce chat, hiii, mythomane, hiii, pas de caca dans ma maison, hiii.
- Oui, Lolo, tu te souviens, ils y avaient des milliers de monstres. Ne t'inquiète pas Cookie, ce n'est pas moi qui t'embête, c'est mon boxeur combattant de bouchons de vodka, qui se déguise en Pépère pour venir chez toi.
- Hii, il a plusieurs montres, hiii, pour avoir l'heure précise de ses caca, hiii.
Hiii tu ne dit rien Lucie, que t'arrive-t-il ?
- Hii, j'ai des grattouilles de partout, hii, c'est désagréable. Tu ne m'as pas dit que tu étais pressé de repartir, mon méga love Pépère.
- Whouaf, attention que ce ne soient pas des puces, whouaf.
- Où des mites, chat chat chat, ne sait-on jamais.
- Ce n'est pas drôle, Lolo, ce que tu dis.
- Oui, Avéame à raison, ce n'est pas marrant. D'ailleurs, cela me rappelle une histoire, où j'ai dû aller chercher mon rabougri transalpin alors qu'il était à moitié congelé.
- Whouaf, qu'est-ce que c'est que cette histoire, whouaf.
- Oui, raconte-nous mon copain.
- Je suis comme Lolo, curieuse de connaître ce récit.
- Hii, ne l'écoutez pas, c'est un chathomane, hiiii, seul son caca dit la vérité, hiii.
- Non, Cookie, c'est une histoire vraie réelle authentique. Écoutez cette aventure mes copains.
Tout a commencé un soir où mes deux recordmans du lever de coude s'amusaient à regarder passer un troupeau d'éléphants roses dans la pinède. Bouteille en main, il commence à engager des paris sur le nombre de pachydermes. Vous vous doutez bien que la mise fût en liquide, bien évidemment. C'est alors que passant devant eux, je leur ai dit, chalut, j'ai autre chose à faire que d'écouter vos histoires rocambolesques. Je vais me reposer, car je viens de terrasser une panthère de deux tonnes et demi qui menaçait tout un quartier. Je m'en vais dans mon fauteuil, mais impossible de fermer un œil où de contempler mon joli reflet dans les vitres du capharnaüm. Oui, les deux zigotos étaient juste devant moi. C'est alors qu'il lui affirme que le yeti existe réellement. Cela a fini par un pari de dix-sept caisses de vinasse et il sont tombés ivres morts sur le fauteuil et le pauvre Pépère que je suis à failli se retrouver alcooliser par les vapeurs qu'ils recrachaient par la bouche. L'histoire en est restée là, jusqu'à ce qu'un matin, il me dise. Mon gentil minet, j'ai un service à te demander. Tu vas emmener ces cartons à la brigade. J'étais quand même content d'aller voir ma love boit de l'eau uniquement dans le Ricard, car je savais que j'allais recevoir des bisous sur mes grosses joues. J'y ai donc été, mais j'avais pris mes précautions en emmenant des lunettes de plongée pour protéger mes rétines. J'arrive là-bas et décharge les sacs qui étaient plutôt légers. D'ailleurs, c'est comme ça que j'ai compris que ce n'était pas des bouteilles. J'arrive dans l'appartement et là, ce fut la surprise. Josiane, aiguilles en sabots faisait du tricot. C'est là que j'ai appris qu'il partait au Népal à la recherche du yeti. Puis je vis des papillons qui volaient et je me mis à me gratter de partout. C'est alors qu'elle m'explique que le soûlard ayant un coup chaud et coup trop froid, Josiane tricote des pull que les mites aèrent en faisant des trous dessus. C'est comme ça que mon zigoto est parti et qu'il s'est trompé dans les heures. Oui, comme il est quasiment tout le temps cramé, il avait peur de louper une correspondance, car il y avait cinq fuseaux horaires. Comme il n'arrive pas à mettre l'heure sur une montre quand il est bourré, il est parti avec cinq montres aux poignets. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé en antarctique croyant être au Népal et qu'il n'a jamais trouvé le yeti qui existe bien. Du coup, c'est moi qui a été le récupérer avec mon hélicoptère et que j'ai chargé un glaçon. Arrivé en France, il a été à la brigade où l'attendait huit bouteilles de réchauffe bonhomme, c'est-à-dire du rhum que sa comparse m'avait dit utiliser pour les crêpes. Voilà l'histoire mes amis.
- Hii, tu es vraiment le plus fort en histoire mon méga love Pépère.


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