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Pépère le chat du poète. Suite

#1
Le poète roulait tranquillement en direction de Sancoins quand tout à coup le GPS de la voiture se mit à avoir des soubresauts et la carte disparut. Une autre réapparut qu'il ne connaissait pas. Les indications de l'appareil étaient écrites dans un langage qui ressemblait à des runes. Le paysage sur le côté de la voiture semblait différent et il avait comme l'impression d'être perdu sur une route qu'il connaissait parfaitement. Il ouvrit la boîte à gants située entre les deux sièges et regarda dedans. Celle-ci contenait, une fourchette, un couteau, une cuillère, une petite assiette et un verre. Ouf si dit-il le kit de survie est en place. Bizarrement et malgré la situation incongrue, il avait faim et décida de s'arrêter, car il savait avoir toujours un encas dans la boîte à gants logée sous le pare-brise. Il commença à ralentir et se rendit compte que le paysage défilait toujours. Une fois le compte arrivé à zéro, il se dit, qu'il devait y avoir un problème, car la voiture semblait être toujours en train d'avancer. Il coupa le moteur et rien ne changeait, les bosquets et les fourrés le long du bois défilaient toujours. Il ouvrit la porte et se rendit à l'évidence, il était pourtant arrêté. Intrigué par cette bizarrerie, il s'en alla vers le bord de la route pour découvrir avec stupéfaction que ce qu'il percevait latéralement n'étaient en fait que des écrans comme le paysage qui était devant lui. Il se demandait ce qui se passait et remonta dans la voiture avec une idée fixe, déjà manger. Il était dans le ventre d'une des soucoupe des Charnïens qui étaient revenus sur terre faute de ne pouvoir être guidé par leurs propres satellites. Ils pensaient que Pépère était dans la voiture et voulaient s'en assurer. Ils attendaient de voir la réaction de l'homme et que le chat Dieu descende de la voiture. Ils comptaient sur Pépère pour retourner sur Charnïa.
Même si la situation était assez ambiguë, elle n'était pas désespérée, car dans sa soucoupe Leïlanne qui était à Sancoins avait tout le visuel de la situation depuis le début. Elle ne voulait pas brusquer les choses. Elle surveillait en même temps le Pépère dans sa voiture et il semblait très heureux en continuant de raconter des tas d'histoires impressionnantes à ses amis. Chouânne était le long du canal et regardait les préparatifs du barbecue. Liettuje, s'était mise en rapport avec le conseille de sécurité de Mercure sous les ordres de l'autre fée. Elle était informée qu'un vaisseau-amiral était toujours en stationnaire au dessus de la planète et c'est ainsi qu'elle vit les soucoupes revenir vers la Terre et qu'elle en avisa Leïlanne qui les surprit en train de kidnapper le poète sur la nationale dans l'énorme ventre de leur engin.
Pendant ce temps-là, dans la cour de la maman du poète, les Américains continuaient d'ériger leur antenne et elle était d'ailleurs presque finie de monter. Momo avait assisté à toute la scène et s'en alla raconter la suite des événements à Mimine qui était couchée sur le canapé et regardait sur une tablette le fameux poème que Pépère lui avait écrit fut un temps. Elle le montra à Momo et lui dit ainsi.
- Regarde Momo, tu te souviens il disait que c'était le spleen du siècle.
Et Momo lut le poème.

Le spleen du poulet.

C'est d'un petit matin
Où sous le petit crachin
D'un poète postillonnant
Le Pépère amer attend.

Il a déjà conquis Mimine
Grâce à sa classe divine
Pendant que le poète
À l'auberge fait la fête.

Et le Pépère ce héros
Attend que ce brave zozo
Veuille bien rentré au plus vite
Que sinon sa colère il n'évite

Des chats comme moi
Qui sont des rois
Il n'y en a qu'un
Qui attend son copain.

Alors curé magne toi
D'arriver sous ce toit
Avec un poulet
Au passage s'il te plaît.

Sinon tu auras une surprise
J'ai déjà la moustache qui frise
Alors vite avec mon poulet
Où un bocal de cassoulet.

Guillaume Pépère 16 décembre 2017.

- Diantre, Ho que je m'en souvinsse de ce fameux morceau d'anthologie. Laissez ça madame et dormons.
Sur la nationale à la sortie du village, le Pépère qui était parti comme un fou fut obligé de s'arrêter et Coin-coin examina le bec à Pêcheur sous son insistance. Pépère avait tellement appuyé sur l'accélérateur que la voiture avait zigzagué en tous sens au point de rouler dans le fossé. Le pauvre Pêcheur qui avait son long cou passé par l'ouverture de la vitre racla la terre avec son bec.
- Toc toc toc, mon bec dans la terre, toc toc toc, je ne veux pas signer ma mort avec mon bec, toc toc toc.
- Fle fle fle, tu es fou, fle fle fle, ralenti, fle fle fle.
- Maman moi peur, maman moi peur ;
furent les phrases qui fusèrent en même temps et que le Pépère n'avait même pas entendues. Tout le côté de son corps avait été éclaboussé de boue et malgré qu'il disait ne pas avoir peur, il avait réussi à tordre la pédale de l'accélérateur à force de contraction. Il s'était donc arrêté pour se nettoyer un peu et se remettre de sa frayeur. Pêcheur fut rassuré par Coin-coin et Turbo ne disait plus un mot, car il avait été littéralement terrorisé.
- Pas d'inquiétude les amis, c'est un petit accident et j'ai un problème d'accélérateur, c'est pour ça que j'ai failli avoir l'accident. Ça va aller, je vais réparer ça vite fait. J'ai été dépanneur de car pour mon gladiateur triphasé mis à la masse de son épée. C'était un service qu'il m'avait demandé quand sa soûlarde a remplacé, Marc le chauffeur et patron de bar en même temps.
- Toc toc toc, toi, tu as réparé des car, toc toc toc, raconte nous ça.
- Fle fle fle, oui, mais fait vite, je veux voir ma marre fle fle fle.
- voilà l'histoire mes amis. Il y a un moment de ça mon pirate d'Aquitaine élevé au cidre de Tanzanie avait décidé de créer un événement avec sa soûlarde qui consistait à réunir un maximum de gendarmes pour aller faire de la prévention sur les risques de l'alcool. En même temps Marc, le chauffeur du car s'était fait enlever son permis, car il s'était fait prendre pour un vol de vinasse avec deux complices. Bonnes, mes deux fourmis, imbibées de cognac russe, y ont échappé, bref. Donc c'est sa comparse qui s'est mise au volant à sa place et lui me dit. Mon gentil minet, prend le harnais et tes outils, tu feras le dépanneur au cas où. C'est ainsi que j'ai officié en temps que tel et que j'ai été obligé par la suite de lancer le car sur un circuit pour un record de vitesse. Voilà sa comparse avait parié une dizaine de caisses de vinasse que son car pouvait dépasser les deux cent cinquante kilomètres à l'heure. Je ne vous raconte pas comment j'ai été poussé par mon zigotos arménien porteur d'un orteil de treize kilos, pour faire du car une formule un. Suite à ça, j'ai dû rouler sur une piste affublé d'un casque avec à l'intérieur des écouteurs. Vas-y Pépère, vas-y Pépère, tu auras des bonnes croquettes du commissariat, vas-y Pépère me disait elle en même temps que je fonçais. J'ai poussé le car à deux cent cinquante sept kilomètres à l'heure le moteur a cassé après la course et j'ai dû le ramené au harnais sur deux cent kilomètres pendant que mes piles nucléaires infusées de thorium me disaient de l'intérieur du car vas-y Pépère vas-y pépère. Alors ce n'est pas une petite panne de voiture qui va me faire peur.

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