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Organisme Génétiquement Maltraité (l'alcoolisme)

kandinsky

Maître Poète
#1

À MON PÈRE

Le visage abattu
Noyé dans l'impromptu
Le regard envoûté
Les mains agitées
Tel un clochard en sursis
Un pochtron démunis
Vivant dans l'hiver de sa vie
À la recherche d'autres saisons
Pour fuire aussi cette dépression
En attendant que le dégel vienne
Que sa vie soit plus sereine
Il prend la flamme là où il peut
Il est alors parmi d'autres
ACCEPTÉ
Pendant que par certains, il soit
EXCEPTÉ
Renié par ceux qui se disaient ses amis
Il se retourne sur ceux qui le comprenne
Ce cercle des causettes de la rue
Ce cercle des bientôt disparus
De ces Gavroches SDF parterre
Que la société n'a que faire

Cette convivialité n'est que pitié
Une amitié qu'il aurait mieux fait d'éviter
Car cette flamme qu'il s'approprie
Jamais O grand jamais elle ne guérit
Elle n'est que feu qui brûle l'estomac

Potion qui, pour quelques heures
Rend pour sûr Alzheimer
Mixture apportant certes de la chaleur
Mais au combien passagère
On y plonge, on oublie tout
On y voit en fait que du flou
On y croit, on espère surtout
Mais on refait surface malgré tout
Pourtant toujours au fond du trou
Seul, là haut tout le monde s'en fout
Il y a de quoi devenir fou

"L'argent apporte le bonheur"
Pour eux, elle n'est qu'un leurre
Et plus encore source de malheur
C'est leur derniére volonté
Vu qu'ils se disent condamnés
L'entourage s'en est allé
De cette vie trop accablée
Écrasés, humiliés
Organisme Génétiquement Maltraité


Des corps empoisonnés
Des cerveaux débranchés
Seul un système digestif bien rôdé
Des zombies assoiffés
Resident Evil pour de vrai
Ils errent dans la ville
Titubant sur les trottoirs
Somnolants du cauchemar
Prenant d'assaut les bistrots
Vidant un à un leurs tiroirs
Pour en remplir les comptoirs

Ces alcooliques unanimes
Chaque jour s'enveniment
De plus en plus nombreux
De plus en plus jeunes mon dieu
De leur vie dérisoire
Il la résume à boire
Afin d'oublier leur désespoir
Celui qui les anéanti chaque soir
Un remède pour irradiquer la peur du regard
Ce regard sur ce visage qu'ils appréhendent chaque matin
Lorsque debout, on est jugé face au miroir
Nicolas D.
 

Pilaa

Nouveau poète
#2
C'est vraiment superbe, et triste à la fois. Tes mots sont tellements vérité, et tristesse sans arrêt. Je ne peux m'imaginer à quel point ça doit être dur de supporter cette situation, mais j'essaie de compatir à tes émotions. Essaie d'accepter le passé, et tente de vivre en paix, grâce à l'Amour apporté, par les personnes dont tu es encerclé.
BziOu!
 

LyseAnneMarie

Nouveau poète
#3
c'est une si triste réalité, et malheureusement de plus en plus de jeunes basculent dans l'alcoolisme, inconscients que leurs beuveries des soirs de fête, leurs paris fous, devient vite une dépendance d'autant plus vite si ils si réfugient par mal être. Cette décheance est aussi terrible pour la famille complètement impuissante et désespérée, qui finit souvent aprés avoir maintes fois essayé en vain de l'aider à s'en sortir, par baisser les bras et laisser cet être à son triste sort
 

Mistigri

Nouveau poète
#4
On dirait deux poèmes l'un à la suite de l'autre le premier racontant une histoire très personnelle... et l'autre un voyage... au bout de la boisson et de la destruction...
le tout très bien écrit... un plaisir de te lire...
 

vava2908

Nouveau poète
#5
j'adore ton poeme j'ai lui un livre qui parle de ce probleme le livre "j'aimerais de redire papa" est ton poeme est super triste mes bravo de l'avoir"publie" merci bizoux c'etait un plaisir de le lire
 

laurent59495

Maître Poète
#6
Jolie poème
Le vagabond
Errer dans ce dédale,
De rue froide et sombre,
Dans ce désert de sentiment,
Sous le regard d’une foule indifférente,
D’une société de consommation,
Ou règne l’hypocrisie,
Qui nous rejette,
Qui nous condamne,
Pour nos différences,
Ecrasé par des préjugés,
Des lois qui nous abandonne,
Victime d’une société,
Pour avoir perdu un job,
Une personne qui nous était chère,
D’un divorce,
Emprunt à une dépression,
Vivre au jour le jour,
Sous un pont, dans un hall,
Dans une voiture,
Tiraillé par la fin,
Meurtrie par la vie,
Une vie qui ne tient qu’à un fil,
A la recherche d’un monde meilleure,
Où l’on aurait notre place,
Pas de la pitié,
Mais juste, retrouver son honneur,
Sa fierté, bafouée par cette vie,
De vagabondage , d’alcoolisme,
Pour trouver le réconfort d’un instant,
Pour oublier toutes ces blessures,
Cette humiliation , de vivre en marge de la société.
 

kandinsky

Maître Poète
#7
respect et merci pour ce commentaire qui ajoute à mon texte une puissance à ces mots si durs si purs. Merci de ce partage qui font que sans cesse je retrouve du réconfort dans mes moments de solitude. Amitié sincère.
 

popoche

Nouveau poète
#8
merci pour les laisser pour contre oublier sur le trottoir à qui on oublie de porter secours et que l'on laisse crever sur place comme des dégueulasses
 

piquante

Nouveau poète
#12
oh oui que sa touche même si le mien n est pas ainsi ,j'ai perdu ma grand mére a cause de l'alcool!!!! une larme coule!!! merci de parler de ce qui fait mal aussi!!!!
 

sylvie27

Nouveau poète
#15
l'alcool détruit tout sur son chemin courageux ceux qui savent ce sortir de cette boucle infernale le pire s'est que cette destruction frappe de plus en plus tot tristesse des incompris des mals logée ce ceux que l'on ose regarder sa peut malheureusement toucher tout le monde ne nous voilons pas la face soyons honnétes superbement bien décrit sylvie
 

creafan

Nouveau poète
#16
Je ne sais si ton papa s'en est sorti ce que j'espère de tout coeur malgré la difficulté de s'arrêter mais mon papa a réussi mais il a énormément de caractère et aujourd'hui je ne vis plus dans l'angoisse,je vis sereine je suis fière de lui car il a décidé d'arrêter pour ses enfants!Ce fléau qu'est l'alcool est pour moi une forme de suicide et d'auto-destruction en tout cas à mon avis personnel de mon vécu par rapport à mon papa!Bravo tes poèmes sont une réussite du moins les deux que je viens de lire.Je reviendrai sur ta page tout à l'heure enfin demain matin car il est presque 4h du mat et mes yeux se ferment!Amicalement.NELLY
 

sandr

Nouveau poète
#17
l alcoolisme, ne devrait exister...
mon papa est deceder de sa.
on boit, on croit oublier tout, le lendemain, on n a pas oublier ses problemes, on re boit, et ainsi de suite jusqu a sombrer dans l oubli total, de tout, meme de ses proches.. alors a touts ceux qui s en ont sortis, a tous ceux qui en sont malheureusemetn deceder, a touts ceux qui voudrait arreter... l alcool ne devrait exister.
 

chriss

Nouveau poète
#18
profondément touchée par ce poème....J'imagine que pour toi cela n'a pas du être facile de l'écrire......ou bien cela a soulagé ta peine.........face au malheur qu'a connu ton papa.....
Amitiés
Chriss
 

sensemo

Nouveau poète
#19
Je n'avais pas encore lu ce poème, il m'a profondément touchée, car je connais bien cette maladie... et j'en ai beaucoup souffert, par pour moi, mais quelqu'un qui était très près de moi et de mes enfants !

Amitiés,
Maryse.