À MON PÈRE
Le visage abattu
Noyé dans l'impromptu
Le regard envoûté
Les mains agitées
Tel un clochard en sursis
Un pochtron démunis
Vivant dans l'hiver de sa vie
À la recherche d'autres saisons
Pour fuire aussi cette dépression
En attendant que le dégel vienneNoyé dans l'impromptu
Le regard envoûté
Les mains agitées
Tel un clochard en sursis
Un pochtron démunis
Vivant dans l'hiver de sa vie
À la recherche d'autres saisons
Pour fuire aussi cette dépression
Que sa vie soit plus sereine
Il prend la flamme là où il peut
Il est alors parmi d'autres
ACCEPTÉ
Pendant que par certains, il soit
EXCEPTÉ
Renié par ceux qui se disaient ses amis
Il se retourne sur ceux qui le comprenne
Ce cercle des causettes de la rue
Ce cercle des bientôt disparus
De ces Gavroches SDF parterre
Que la société n'a que faire
Une amitié qu'il aurait mieux fait d'éviter
Car cette flamme qu'il s'approprie
Jamais O grand jamais elle ne guérit
Elle n'est que feu qui brûle l'estomac
Potion qui, pour quelques heures
Rend pour sûr Alzheimer
Mixture apportant certes de la chaleur
Mais au combien passagère
On y plonge, on oublie tout
On y voit en fait que du flou
On y croit, on espère surtout
Mais on refait surface malgré tout
Pourtant toujours au fond du trou
Seul, là haut tout le monde s'en fout
Il y a de quoi devenir fou
Pour eux, elle n'est qu'un leurre
Et plus encore source de malheur
C'est leur derniére volonté
Vu qu'ils se disent condamnés
L'entourage s'en est allé
De cette vie trop accablée
Écrasés, humiliés
Organisme Génétiquement Maltraité
Des corps empoisonnés
Des cerveaux débranchés
Seul un système digestif bien rôdé
Des zombies assoiffés
Resident Evil pour de vrai
Ils errent dans la ville
Titubant sur les trottoirs
Somnolants du cauchemar
Prenant d'assaut les bistrots
Vidant un à un leurs tiroirs
Pour en remplir les comptoirs
Des cerveaux débranchés
Seul un système digestif bien rôdé
Des zombies assoiffés
Resident Evil pour de vrai
Ils errent dans la ville
Titubant sur les trottoirs
Somnolants du cauchemar
Prenant d'assaut les bistrots
Vidant un à un leurs tiroirs
Pour en remplir les comptoirs
Ces alcooliques unanimes
Chaque jour s'enveniment
De plus en plus nombreux
De plus en plus jeunes mon dieu
De leur vie dérisoire
Il la résume à boire
Afin d'oublier leur désespoir
Celui qui les anéanti chaque soir
Un remède pour irradiquer la peur du regard
Ce regard sur ce visage qu'ils appréhendent chaque matin
Lorsque debout, on est jugé face au miroir
Chaque jour s'enveniment
De plus en plus nombreux
De plus en plus jeunes mon dieu
De leur vie dérisoire
Il la résume à boire
Afin d'oublier leur désespoir
Celui qui les anéanti chaque soir
Un remède pour irradiquer la peur du regard
Ce regard sur ce visage qu'ils appréhendent chaque matin
Lorsque debout, on est jugé face au miroir
Nicolas D.