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Oiseaux

Eléâzar

Maître Poète
#1
A l’aube mon oiseau déjà réveillé lisse
Son plumage soyeux et dans le jour levant
Frissonne dès l'appel voluptueux du vent
Sur qui sans prise il glisse

Il file vite et trace un habit apparent
Que donne son vol à une frêle dentelle
En tentant de ne pas effleurer de son aile
Un ange transparent

Et s’il voit dans le ciel un phare qui s’allume
Il bifurque inspiré et met le cap au Nord
Fendant un gras brouillard vers un quelconque port
Emergeant de la brume

Ceux qui très haut portés par des vents inconnus
N’ont besoin pour planer que d'un battement d'ailes
Solitaires épris de choses éternelles
Qui viennent et vont nus

Et d’autres reflétant la lumière du monde
Dansent dans les rayons entremêlent leurs jeux
Et brûlant de soleil brillent de mille feux
Dont l’arc-en-ciel abonde

Oiseaux du crépuscule oiseaux d’or du matin
Tous messagers oiseaux sacrés oiseaux prophètes
Ivres de visions vous portez sur vos têtes
La marque du destin

Votre ombre est sur les deuils illustres et les fêtes
Par vos chants ô porteurs de nouvelles parfois
Vous annoncez les choix de vos multiples Fois
Vivant dans les poètes

Et puis, vous revenez silencieux et las
Rêvant d’un ciel changé et sans un vent qui passe
Tout en parcourant cette immensité d’espace
Où pas ne tinte un glas.