Doucement, les journées diminuent,
Le soleil est de plus en plus pâle.
L'automne, soudain est revenu,
Amenant avec lui ses rafales.
Là-bas, dans le nord,
Le froid sournoisement s'installe,
Des rivières, des lacs et des fjords
Partent les oiseaux migrateurs.
Hésitants, par petits voliers,
Oies, canards, sarcelles et bécassines
Survolant des pays entiers
Chaque année, nous fascinent.
Immuables, leurs vols rectilignes
Tracés dans leurs gènes d'antan
En V ou bien en ligne
Silloneront, le ciel au couchant.
Et, après terres, mers et océans,
D'un ultime coup d'aile saccadé,
Les oiseaux par milliers rescapés,
Glissent vers le pays espéré.