Nous sommes les Élues
Les feuillages s’écartent
au vent de tes mains,
ô ma Douce
quand tu marches dedans les bois
et les forêts du Maine,
les clairières sont des sanctuaires
où nous aimons nous reposer la nuit,
seins contre seins, sexe contre sexe,
à la lueur des lucioles.
Nous marchons le jour main dans la main,
nos robes courtes et nos bas de soie
se moirent sous la caresse du soleil,
adossés contre les vitraux de clarté,
tandis que nos hauts talons connaissent
la grâce indicible des chemins.
La liesse inonde nos cœurs,
et peu nous importe les remarques des hommes
qui n’aiment pas voir la gloire des filles de Sappho, et
nous n’avons pas besoin du faix des étoffes,
car nous sommes les Élues.
A seize ans, nous enseignons au monde,
tendrement enlacées,
les rimes de la Volupté et la Jouissance,
et demain,
nous crierons au Monde
jusqu’à la nuit des temps
le sacerdoce de de nos blanches noces,
et l’hymne de nos amours
si belles
et si féminines !
Sophie Rivière
Les feuillages s’écartent
au vent de tes mains,
ô ma Douce
quand tu marches dedans les bois
et les forêts du Maine,
les clairières sont des sanctuaires
où nous aimons nous reposer la nuit,
seins contre seins, sexe contre sexe,
à la lueur des lucioles.
Nous marchons le jour main dans la main,
nos robes courtes et nos bas de soie
se moirent sous la caresse du soleil,
adossés contre les vitraux de clarté,
tandis que nos hauts talons connaissent
la grâce indicible des chemins.
La liesse inonde nos cœurs,
et peu nous importe les remarques des hommes
qui n’aiment pas voir la gloire des filles de Sappho, et
nous n’avons pas besoin du faix des étoffes,
car nous sommes les Élues.
A seize ans, nous enseignons au monde,
tendrement enlacées,
les rimes de la Volupté et la Jouissance,
et demain,
nous crierons au Monde
jusqu’à la nuit des temps
le sacerdoce de de nos blanches noces,
et l’hymne de nos amours
si belles
et si féminines !
Sophie Rivière