Nous sommes les damnées
La nuit tombe,
les fleurs se referment,
l’automne s’ouvre
aux langueurs de nos seins inapaisés,
le Loir reflète nos baisers sublimes,
et se moire contre les solives des cieux.
Nous marchons paume contre paume,
ivres d’amour,
parfois, le vent soulève
les plis de nos robes courtes,
seule la scansion de nos escarpins
brise le cristal du silence.
Entrons en notre gynécée, ô mon amante,
et sur notre couche,
je veux te posséder,
idolâtrer le calice de ta bouche,
enlevons l’entrave de nos vêtements
qui cachent la beauté de nos chairs,
et livrons-nous enfin aux coraux du Désir,
car nous sommes les damnées.
Les hommes nous haïssent
car nous n’avons nul besoin d’eux
pour nous livrer
aux délices des amours saphiques,
ô ma si douce,
comble avec ta langue et tes doigts
la chaleur de mon sexe,
délivre-moi des messages d’impudeur
afin que je repose en tes bras demain à l’aurore,
prête à de nouvelles joutes
pour que triomphe l’hymne de notre Passion
si douce et si féminine !
Sophie Rivière
La nuit tombe,
les fleurs se referment,
l’automne s’ouvre
aux langueurs de nos seins inapaisés,
le Loir reflète nos baisers sublimes,
et se moire contre les solives des cieux.
Nous marchons paume contre paume,
ivres d’amour,
parfois, le vent soulève
les plis de nos robes courtes,
seule la scansion de nos escarpins
brise le cristal du silence.
Entrons en notre gynécée, ô mon amante,
et sur notre couche,
je veux te posséder,
idolâtrer le calice de ta bouche,
enlevons l’entrave de nos vêtements
qui cachent la beauté de nos chairs,
et livrons-nous enfin aux coraux du Désir,
car nous sommes les damnées.
Les hommes nous haïssent
car nous n’avons nul besoin d’eux
pour nous livrer
aux délices des amours saphiques,
ô ma si douce,
comble avec ta langue et tes doigts
la chaleur de mon sexe,
délivre-moi des messages d’impudeur
afin que je repose en tes bras demain à l’aurore,
prête à de nouvelles joutes
pour que triomphe l’hymne de notre Passion
si douce et si féminine !
Sophie Rivière