Une étoile inconnue a posé dans mon cœur
Un long soupir d’espoir d’une étrange langueur.
Bel astre sans éclat qui seul a su me plaire
Quand, la première fois, tout contre ma paupière,
J’ai vu dans un reflet ton visage distant,
Las, que n’ai-je oublié ton sourire charmant !
Mais j’ai trop vite aimé ta voix douce et suave,
Ton parfum citronné, ton air pensif et grave
Et tes yeux plus profonds que le bleu de la nuit
Dont le regard voilé me hante et me poursuit.
Quel que soit le souci qui courbe ton front blême,
Quel que soit ton tourment, souviens-toi que je t’aime :
Si ton pas s’infléchit de rythmes hésitants,
Si tu vois du passé quelques fantômes blancs
Ressurgir et troubler ta paix et ton repos,
Surtout n’écoute pas leurs sinistres échos !
Perce d’un regard sûr les vapeurs et les brumes,
Pars. Quand tu seras là, le vent et les écumes
Rafraichirons ton cœur soucieux et perdu
De leurs sons languissants qui charment l’inconnu.
Les vois-tu, belle enfant, ces volutes liquides
Qui courtisent sans fin les rivages livides,
Les insensibles flux de l’onde sous les rocs
Les sinistres vapeurs qui soufflent dans les focs
Et la colonne d’or, d’embruns et de mystère
Qui dans ses longs rubans aspire la lumière ?
C’est ici ton royaume. Allons, viens avec moi:
Les éthers et les eaux n’attendent que ta loi.
Un long soupir d’espoir d’une étrange langueur.
Bel astre sans éclat qui seul a su me plaire
Quand, la première fois, tout contre ma paupière,
J’ai vu dans un reflet ton visage distant,
Las, que n’ai-je oublié ton sourire charmant !
Mais j’ai trop vite aimé ta voix douce et suave,
Ton parfum citronné, ton air pensif et grave
Et tes yeux plus profonds que le bleu de la nuit
Dont le regard voilé me hante et me poursuit.
Quel que soit le souci qui courbe ton front blême,
Quel que soit ton tourment, souviens-toi que je t’aime :
Si ton pas s’infléchit de rythmes hésitants,
Si tu vois du passé quelques fantômes blancs
Ressurgir et troubler ta paix et ton repos,
Surtout n’écoute pas leurs sinistres échos !
Perce d’un regard sûr les vapeurs et les brumes,
Pars. Quand tu seras là, le vent et les écumes
Rafraichirons ton cœur soucieux et perdu
De leurs sons languissants qui charment l’inconnu.
Les vois-tu, belle enfant, ces volutes liquides
Qui courtisent sans fin les rivages livides,
Les insensibles flux de l’onde sous les rocs
Les sinistres vapeurs qui soufflent dans les focs
Et la colonne d’or, d’embruns et de mystère
Qui dans ses longs rubans aspire la lumière ?
C’est ici ton royaume. Allons, viens avec moi:
Les éthers et les eaux n’attendent que ta loi.