C'est une histoire que je me suis promis d'écrire un jour. Celle d'un être qui, dans une autre vie peut-être, aurait sans doute été mon meilleur ami... Malheureusement, notre rencontre au présent le voudra autrement. En tout cas, quel qu'il en soit... c'était mon voisin.
Premier jour
Pendant des années, l'habitation du numéro 3 était occupée. Cependant, on aurait dit que son locataire était un fantôme. Nul ne l'avait jamais vu. Seulement le propriétaire de l'immeuble, le jour de son arrivée, a eu un rendez-vous avec cet énigmatique personnage pour régler les comptes : l'inconnu avait payé cash une coquette somme d'argent pour ne plus être dérangé pendant bien des années.
Était-ce un milliardaire ? Mais qu'est-ce qu'il aurait bien pu faire dans un vieil appartement, là-haut dans la gare, un logis complètement éloigné de tout. Peut-être qu'il avait reçu un héritage et, après une vie agitée, ce personnage ne songeait plus qu'à une vie de repos pour entreprendre ce qu'elle l'avait empêché de réaliser auparavant. Bref, mille et une questions m'ont ébouriffé la tête au sujet de cette personne à découvrir derrière le numéro 3.
Premier rêve
Couché sur le lit, je ressentis soudain un bruit étrange qui me réveilla. La porte de l'habitation était entrouverte. Dehors, des silhouettes humaines se dessinaient grâce à une petite lumière que je pouvais apercevoir dans le hall. J'entendais des conversations construites autour de paraboles, des rires qui rappelaient une enfance... De l'autre côté de l'huis, se vivait un moment qui ne reviendra plus. Des pas qui accéléraient leur marche au rythme d'une musique loufoque ramenaient à ma mémoire des souvenirs aux multiples couleurs.
Couché sur le lit, devant la porte entrouverte, je jouissais de cette lueur qui entrait doucement chez moi. Je voulais m'identifier, me lever et faire partie de ce séduisant spectacle qui s'offrait tout à côté de la pièce. Par malheur, ou peut-être par bonheur, toute initiative m'était impossible. Comme un spectateur devant une merveilleuse représentation théâtrale, je restais là. J'aurais pu dire que tout cela n'était qu'un rêve, mais les rêves, jusque-là, m'étaient étrangers.
Des coups à la porte
Soudain, pendant le parcours d'une journée où la fatigue ou juste l'envie de vous échapper vous occupe, quelqu'un frappe à votre porte. Qu'est-ce qu'on fait ? Parfois, on ne se trouve pas chez soi pour se reposer, mais pour travailler à des projets, à des rêves auxquels on croit. Cet étranger qui arrive ne le sait pas. Et comment aurait-il pu le prévoir ? Cependant, ce jour-là, j'ai ouvert la porte et personne n'était dehors. J'ai entendu une musique qui m'était familière. C'était quoi cette musique ?
Soudain, pendant le parcours d'une journée, quelqu'un frappe à votre porte, aussi mystérieux que cela puisse paraître. Même si le visiteur n'est qu'un inconnu, on voudrait lui sourire et lui dire : sois le bienvenu mon ami !
Un anniversaire différent
Trois mars1903. C'est le jour de ma naissance, mais c'est aussi un 3 mars que j'ai dû faire face à un événement qui a tout changé dans ma vie, qui m'a fait croire qu'il suffisait d'être un autre pour arranger sa vie au mieux. Je venais de finir, un mois auparavant, le conservatoire de musique. Trois jours plus tôt, j'avais enregistré mon premier album en solo. Et c'est ce trois mars que j'ai écrit ma dernière composition, que j'ai dit adieu à la musique? Cette composition, je l'ai intitulée L'adieu.
Cette composition, même si les phrases sont écrites avec des signes musicaux, raconte la vie d'un enfant qui a grandi dans une famille qui appartenait au monde du cirque, donc à l'esprit voyageur. C'était un trois mars. Je me suis hâté de retourner au cirque avant que la représentation ne débute. Mon meilleur ami allait monter sur scène. Ce jour-là, tout n'était qu'illusions dans ma tête. Jusque-là, je n'avais fait que de me servir des rêves des autres pour réussir. Celui que je considérais comme mon meilleur ami m'a fait faire le dernier voyage, et le plus long. Quand je suis arrivé au rendez-vous, il n'y avait plus rien, rien que des restes de papier, souvenirs qui évoquent les jours glorieux d'un cirque qui pendant si longtemps a fait la joie des grands et des petits du village.
Ce n'était pas un étranger celui qui habitait la chambre 3, celui qui avait dialogué avec le propriétaire. Tout cela n'était qu'un monde fabriqué pour échapper à la réalité. Cet étranger, c'était moi. La musique et les pas étaient l'appel de ma passion qui me faisait signe. S'il avait été possible, j'aurais bien voulu que le monde que j'ai inventé existe vraiment, mais par un autre être? S'il en avait été ainsi, je serais devenu son ami, j'en suis certain. Par malheur ou par bonheur, c'était mon voisin.
A ceux qui, parfois, croient avoir perdu leurs rêves.
Premier jour
Pendant des années, l'habitation du numéro 3 était occupée. Cependant, on aurait dit que son locataire était un fantôme. Nul ne l'avait jamais vu. Seulement le propriétaire de l'immeuble, le jour de son arrivée, a eu un rendez-vous avec cet énigmatique personnage pour régler les comptes : l'inconnu avait payé cash une coquette somme d'argent pour ne plus être dérangé pendant bien des années.
Était-ce un milliardaire ? Mais qu'est-ce qu'il aurait bien pu faire dans un vieil appartement, là-haut dans la gare, un logis complètement éloigné de tout. Peut-être qu'il avait reçu un héritage et, après une vie agitée, ce personnage ne songeait plus qu'à une vie de repos pour entreprendre ce qu'elle l'avait empêché de réaliser auparavant. Bref, mille et une questions m'ont ébouriffé la tête au sujet de cette personne à découvrir derrière le numéro 3.
Premier rêve
Couché sur le lit, je ressentis soudain un bruit étrange qui me réveilla. La porte de l'habitation était entrouverte. Dehors, des silhouettes humaines se dessinaient grâce à une petite lumière que je pouvais apercevoir dans le hall. J'entendais des conversations construites autour de paraboles, des rires qui rappelaient une enfance... De l'autre côté de l'huis, se vivait un moment qui ne reviendra plus. Des pas qui accéléraient leur marche au rythme d'une musique loufoque ramenaient à ma mémoire des souvenirs aux multiples couleurs.
Couché sur le lit, devant la porte entrouverte, je jouissais de cette lueur qui entrait doucement chez moi. Je voulais m'identifier, me lever et faire partie de ce séduisant spectacle qui s'offrait tout à côté de la pièce. Par malheur, ou peut-être par bonheur, toute initiative m'était impossible. Comme un spectateur devant une merveilleuse représentation théâtrale, je restais là. J'aurais pu dire que tout cela n'était qu'un rêve, mais les rêves, jusque-là, m'étaient étrangers.
Des coups à la porte
Soudain, pendant le parcours d'une journée où la fatigue ou juste l'envie de vous échapper vous occupe, quelqu'un frappe à votre porte. Qu'est-ce qu'on fait ? Parfois, on ne se trouve pas chez soi pour se reposer, mais pour travailler à des projets, à des rêves auxquels on croit. Cet étranger qui arrive ne le sait pas. Et comment aurait-il pu le prévoir ? Cependant, ce jour-là, j'ai ouvert la porte et personne n'était dehors. J'ai entendu une musique qui m'était familière. C'était quoi cette musique ?
Soudain, pendant le parcours d'une journée, quelqu'un frappe à votre porte, aussi mystérieux que cela puisse paraître. Même si le visiteur n'est qu'un inconnu, on voudrait lui sourire et lui dire : sois le bienvenu mon ami !
Un anniversaire différent
Trois mars1903. C'est le jour de ma naissance, mais c'est aussi un 3 mars que j'ai dû faire face à un événement qui a tout changé dans ma vie, qui m'a fait croire qu'il suffisait d'être un autre pour arranger sa vie au mieux. Je venais de finir, un mois auparavant, le conservatoire de musique. Trois jours plus tôt, j'avais enregistré mon premier album en solo. Et c'est ce trois mars que j'ai écrit ma dernière composition, que j'ai dit adieu à la musique? Cette composition, je l'ai intitulée L'adieu.
Cette composition, même si les phrases sont écrites avec des signes musicaux, raconte la vie d'un enfant qui a grandi dans une famille qui appartenait au monde du cirque, donc à l'esprit voyageur. C'était un trois mars. Je me suis hâté de retourner au cirque avant que la représentation ne débute. Mon meilleur ami allait monter sur scène. Ce jour-là, tout n'était qu'illusions dans ma tête. Jusque-là, je n'avais fait que de me servir des rêves des autres pour réussir. Celui que je considérais comme mon meilleur ami m'a fait faire le dernier voyage, et le plus long. Quand je suis arrivé au rendez-vous, il n'y avait plus rien, rien que des restes de papier, souvenirs qui évoquent les jours glorieux d'un cirque qui pendant si longtemps a fait la joie des grands et des petits du village.
Ce n'était pas un étranger celui qui habitait la chambre 3, celui qui avait dialogué avec le propriétaire. Tout cela n'était qu'un monde fabriqué pour échapper à la réalité. Cet étranger, c'était moi. La musique et les pas étaient l'appel de ma passion qui me faisait signe. S'il avait été possible, j'aurais bien voulu que le monde que j'ai inventé existe vraiment, mais par un autre être? S'il en avait été ainsi, je serais devenu son ami, j'en suis certain. Par malheur ou par bonheur, c'était mon voisin.
A ceux qui, parfois, croient avoir perdu leurs rêves.