Mon combat 4
Ma vie n'est pas un conte de fée mais plutôt un film dramatique qui ne peut que mal se terminer. Je ne joue pas un rôle c'est la dure réalité, ma réalité, difficile de le reconnaître et de ne pouvoir rien changer.
Oui je suis pessimiste mais faut être réaliste, y a plus aucune piste, le bonheur rayé de ma liste, le barrage me résiste, ça m'attriste alors dans ces cas-là comment veux-tu être optimiste ?
Ma vie m'a échappée, elle m'est passée sous le nez, je n'ai pas assez d'énergie pour la rattraper, fière de sa méchanceté, elle me rie au nez.
C'est le soir, je broie du noir, besoin de mouchoirs, mes larmes s'égarent quelque part sur mon coussin ; je serre les poings, mon cœur est plein, je noie mon chagrin le verre à moitié vide, c'est la dégringolade, mes pensées m'entraînent dans un tourbillon sans fin, elles s'invitent malgré mon refus qu'elles ignorent si bien, ce que je crains c'est qu'elles me mènent à l'endroit mystérieux, qu'elles me mènent sur le chemin le plus dangereux, vers un endroit d'où on n'y revient plus, tragique issue, je suis déçue d'en arriver à penser cela mais c'est perdu, je n'y crois plus.
Je me vois sauter dans le vide, atterrir quelques mètres plus bas, ma tête heurtant le sol brutalement, violemment, baignant dans une flaque de sang. Bam. Le choc de mon corps contre cette surface dure, contact agressif, décisif, définitif, j'ai atteint mon objectif.
Je me vois l'arme collée sur ma tempe, le doigt sur la gâchette, je suis prête à me faire exploser la tête, toutes ces pensées avec, qu'elles volent en éclat, qu'elles disparaissent pour toujours, sans retour, qu'elles ne revoient plus jamais la lumière du jour. Bam. Une détonation, le coup fatal parti pour de bon, j'ai pris ma décision, une vie de plus qui a touché le fond.
Seulement de simples visions de mon imagination, ça tourne en rond.
Eh ouais, je ne pèse pas mes mots, le poids de mes maux est plus lourd que celui de mon courage, je n'arrive pas à tourner la page, dommage, plus rien ne me soulage, je me sens enfermée comme un oiseau dans une cage. Qui souhaiterait s'échapper, s'envoler vers la liberté, vers un ciel ensoleillé.
Je t'en veux parce que tu ne comprends pas, pourquoi je pense comme ça, pourquoi j'abandonne déjà mais tu sais moi je n'ai pas la force que toi tu as dans tes bras.
Tu m'en veux parce que je n'y arrive pas, parce que je ne fais rien, je n'y mets pas du mien, mais tu veux que je mette quoi hein ? Il ne me reste plus rien, à part mes yeux pour chialer ; plus d'énergie, plus de batterie où puiser ma force pour affronter la nuit, pour changer le cours de mon histoire, mon futur pourri, déjà prédit, déjà inscrit.
Le compte à rebours a commencé, mes jours sont comptés, mon histoire déjà terminée, à peine débutée.
Ma vie, une mission ; mission échouée avec succès.
CynThia
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