Mon carrelage.
(Âmes sensibles, s'abstenir...)
C’est une belle matinée ensoleillée.
Dans Les prés, les boutons d’or sont déployés.
Les petits oiseaux gazouillent joyeusement.
À l’orée du bois des chevreuils paissent tranquillement.
Près de la côte, une femme pousse un landau,
le précipite violemment du haut du ravin.
Scène banale d’une misère au quotidien.
Le chant du nourrisson de printemps est beau.
C’est splendide un bébé qui s’écrase en contrebas,
de la haute et blanche falaise d’Étretat.
Le ralenti du vol plané est saisissant,
accompagné par d’affamés goélands.
L’impact final est magistralement éclatant.
Et cette note de contact a un son percutant,
identique en tout point à celui de l’œuf
que j’ai bêtement laissé tomber sur mon carrelage neuf.
Il faut dire qu’il m’a coûté un bras, ce foutu carrelage.
Loïc ROUSSELOT
(Âmes sensibles, s'abstenir...)
C’est une belle matinée ensoleillée.
Dans Les prés, les boutons d’or sont déployés.
Les petits oiseaux gazouillent joyeusement.
À l’orée du bois des chevreuils paissent tranquillement.
Près de la côte, une femme pousse un landau,
le précipite violemment du haut du ravin.
Scène banale d’une misère au quotidien.
Le chant du nourrisson de printemps est beau.
C’est splendide un bébé qui s’écrase en contrebas,
de la haute et blanche falaise d’Étretat.
Le ralenti du vol plané est saisissant,
accompagné par d’affamés goélands.
L’impact final est magistralement éclatant.
Et cette note de contact a un son percutant,
identique en tout point à celui de l’œuf
que j’ai bêtement laissé tomber sur mon carrelage neuf.
Il faut dire qu’il m’a coûté un bras, ce foutu carrelage.
Loïc ROUSSELOT