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Mon île...(Saint-Martin)

Tililouu

Nouveau poète
#1
Oh toi de là bas,
Séparé de chez moi
Par l’infinité d’un océan couleur azur,
Peux tu imaginer mon île par delà ton mur ?

Comme j’adorerais te faire découvrir Saint-Martin,
Ce petit bout de caillou planté en plein Atlantique
S’étalant déjà d’indolence à partir du matin,
Sous le flamboiement du soleil magnifique.

Il n’y fait jamais froid,
Et la chaleur sera le principal atout du climat
Ne cessant de vouloir prendre soin de ton corps,
Même s’il pourrait nous bombarder de rayons un peu moins forts.

J’aimerais te prendre par la main
Et t’emmener sur ses plages de sable fin,
Nous courrions tout deux les pieds et le torse nu,
Loin des pudeurs qu’impose ton pays sur ce qui doit être vu,
Et le vent s’écraserait sur ton visage
Traversé d’un sourire splendide quelque soit ton âge.

Nous nous trouverions un coin tranquille,
Pour admirer cette nature si belle et fragile,
Alors je te proposerais de goûter aux noix de coco
Et te montrerais l’endroit où elles émergent à flot,
Nous irions en cueillir deux, quatre ou six, qu’importe ?
L’essentiel étant que le gardien n’ouvre de sa maison, la porte.
Finalement décelant l’impatience dans tes yeux,
J’empoignerais ma machette et couperais nos trouvailles en deux,
Le soleil se couchant sur l’horizon,
Dans se spectacle qui, toujours, me parcourt d’un frisson.

Les nuits de chez nous sont les plus fiévreuses que je connaisse,
Et de penser que tu ne pourras y goutter me blesse,
Car les pistes de danses endiablées
Foulées par nos pieds,
Resteront en ma mémoire gravées,
Lors de ces moments marqués par l’obsession,
Où après s’être déhanchés sur de la Dancehall où du Reggeaton
Nous invitions des filles aux senteurs du fruit de la passion,
A poursuivre ces soirée de folles et romantiques attentions.

Oh mon ignoré ami,
Peux tu concevoir la splendeur des femmes d’ici ?
Elles ne cessent de m’émerveiller
Autant par leur beauté
Que par leur diversité,
Il y en aura pour tous les goûts
Presque au point de te rendre fou :
Les indomptables métisses au regard renversant,
Parfaite du bouillonnement de deux sangs ;
Les magnifiques créatures de la Republica Dominicana,
Aux peaux couleur obsidienne et aux visages de l’ange qui me damna ;
Qui ne pourrait remarquer les douces chabines et leur origine secrète,
Aux beaux traits de noir pourtant maculé d’une couleur bien plus discrète ;
Mais n’oublions pas les blanches, qui par le temps passé ici, rosée,
Ont désormais bien plus de charme à dévoiler.

Il y a sur mon île un détail dont je ne sais si tu es conscient,
Mais je fais parti de la centaine de nationalité y vivant.
Vois tu le feux d’artifice et de cultures multicolore s’y épanouissant
Chaque jour toujours plus puissamment ?
Il n’est donc certes, pas toujours facile de cohabiter,
Mais quand la folie des préjugés vient à s’envoler,
C’est une superbe magie qui émue par sa volupté
D’une richesse qui dans nos cœurs ne fait qu’augmenter.

Les liens que tu peux créer ici
Se révèlent indestructibles, et dans la durée infinie,
C’est un rare trésor qui nous est offert par la vie,
Pour autant que tu possède l’abnégation,
Celle nécessaire à la rude intégration
De ta personne, dans le cœur de cette population.

Mais plus que tout s’il est une chose qui me manquera,
Quand je devrai m’éloigner vers la France et son froid,
C’est l’infinie extase ressentie à observer la mer…
Quand elle nous aspire et nous offre l’affection d’une mère
Rien ne saurait être plus réconfortant et rassurant…
Quand de notre regard nous la caressons, elle sourit,
Et de ses milliards d’éclats aspire le contenu de nos soucis…
Quand l’un de ces instants nous enlace, crois moi ou souviens toi,
Rien ne peut en égaler l’émoi…

Lecteur tu ne peux concevoir mon amour
Pour cette dame antillaise valant tous les détours,
Elle m’a vu naître et grandir sur son sol,
Sur cette terre brune en laquelle je serai toujours fier et enraciné
Malgré l’éloignement que causera mon prochain envole.
Car même si mon sang vient du français,
C’est ici que mon cœur aura été forgé…


STARCK Bruno, Enfer Céleste, 17 octobre 2007(sous réserve de droits d'auteurs)